Zoom sur quelques sorties intéressantes de ce mois d’avril écoulé qui sont peut-être passées sous le radar. A retrouver dans cette sélection, L.A. Witch, La Flemme, Miel de Montagne, Tuerie ou encore Dirty Projectors.
L.A. Witch – DOGGOD
Le trio L.A. Witch connaît ses classiques et les californiennes se font un malin plaisir à déverser une énergie indie-rock aux influences punk et garage avec une attitude badass jubilatoire. C’est extrêmement bien produit (aux studios Motorbass d’ailleurs) et DOGGOD s’écoute très facilement, doté d’une replay value élevée grâce à ses titres efficaces.
Mamalarky – Hex Key
Troisième album pour Mamalarky où l’on retrouve une énergie indie-rock très accrocheuse qui n’hésite pas à jouer sur ses lignes de basse bien rondes pour aller s’aventurer sur des terrains pop très variés sans jamais s’égarer. Le quatuor s’acoquine à un esprit pop léger, pétillant qui lui va plutôt bien et apporte un relief solaire à l’ensemble. Facile d’accès tout en étant très intelligent dans ses productions. Le bon attelage.
La Flemme – La Fête
Voici peut-être bien l’un des jeunes groupes de rock les plus enthousiasmants de la scène française. Venu tout droit de Marseille, La Flemme joue sur un répertoire garage/grunge avec un esprit faussement négligé un peu punk. C’est bruyant, rythmé mais surtout super enjoué et drôlement bien construit. Très prometteur.
Miel de Montagne – Ouin Ouin
Le taquin Miel de Montagne n’a pas l’intention de changer de ligne directrice d’un iota. Pour son troisième album, on retrouve ce doux mélange pop faussement variété française sous filtres électro à tendance groovy suave. La recette est maitrisée pour une demie-heure très agréable.
Rosettes – Lifestyles
Venus tout droit d’Helsinki, Rosettes font dans une ambiance chaleureuse inversement proportionnelle aux températures moyennes de leur pays natal.
En effet, la formation finlandaise délivre une soul solaire, empruntant des chemins funk, jazzy avec une coulée de psychédélisme qui n’est pas sans rappeler Khruangbin. Sans révolutionner le style, l’album est très bien fichu.
Dirty Projectors x Stargaze
Album orchestral sophistiqué à mi-chemin entre la musique classique (Stargaze) et la chamber pop (Longstreth et les siens), Songs of the earth est sans conteste l’un des disques les plus ambitieux et audacieux de ces derniers mois. Une sorte d’opéra écolo indie qui, s’il n’appelle pas à l’enchainement des réécoutes, mérite au moins la curiosité.
Tuerie – Les Amants Terribles
Après deux mini-albums très convaincants qui lui ont permis d’installer son univers musicalement poussé, Tuerie passe à l’étape supérieure avec Les Amants Terribles. Un premier album où le curseur mélodique est poussé à son maximum, privilégiant le chant au rap, les compositions aux textes. La direction artistique est soignée, c’est très bien produit, homogène et au-dessus de la moyenne hexagonale.
Adja – Golden Retrieve Her
Tout droit venue de Belgique, Adja propose un album de soul bigrement bien ficelé et produit, avec des inspirations évidentes de certaines comparses (Badu en tête pour le côté excentrique). Sans surprise, elle va puiser dans le répertoire bossa, jazz comme de coutume avec ce genre de disque. Beaucoup de personnalité, du talent, il n’en faut pas bien plus.
Quickly, Quickly – I Heard That Noise
Le jeune auteur-compositeur de l’Oregon propose un nouveau disque tout en ambiance chaleureuse et vaporeuse. De la délicieuse bedroom pop aux accents folk lo-fi murmurée avec des petites couches rock, jazz toujours bienvenues. Tout beau.
Duckwrth – All American F**kboy
Rappeur ou chanteur R&B à tendance funk, Duckwrth n’a jamais vraiment su choisir. Attiré par la pop dans le même temps, ça ne fait guère de doute par contre. L’artiste californien se montre sur tous les tableaux à la fois, en réussissant tout de même à garder une cohérence de fond. Des choses brillantes viennent se frotter à des morceaux plus sucrés mais on ne peut nier la fraîcheur d’ensemble.