Dans Les Admirations littéraires sur France Inter, Denis Podalydès célèbre Annie Ernaux à travers deux de ses textes où il est question du deuil maternel. L’acteur y livre un hommage sensible à une écriture dépouillée qui touche à l’universel.

Au départ uniquement réservée à Fabrice Luchini, l’émission Les Admirations littéraires, diffusée le dimanche sur France Inter, s’est ouverte à de nombreuses personnalités qui, au fil des semaines et des mois, ont pu évoquer les livres et les auteurs qu’elles admirent particulièrement.
Au cours du mois d’octobre, Denis Podalydès était au micro de France Inter pour parler de son amour de Corneille, mais aussi de Laurent Mauvignier et d’Annie Ernaux. Choix judicieux, puisque Mauvignier vient de recevoir le Goncourt pour La Maison vide, un roman qui a fait l’unanimité tant auprès de la critique que du public.
Dans l’émission du 2 novembre, Denis Podalydès a choisi de relire, pour des raisons familiales, Annie Ernaux et plus particulièrement Une femme et Je ne suis pas sortie de ma nuit, deux œuvres consacrées à la fin de vie de la mère de l’écrivaine.
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Avec son phrasé lent, sa voix grave un peu cassée, l’acteur, pensionnaire de la Comédie-Française, dit combien la littérature d’Annie Ernaux – qu’il associe volontiers à l’œuvre de Pierre Bourdieu – touche à la fois à l’universel et à l’intime.
Ici, il est question du deuil maternel, qui touche tout le monde à un moment donné de son existence. À travers ses mots, Podalydès rend un fort bel hommage à l’autrice, prix Nobel de littérature 2022, montrant toute l’importance de son œuvre et la puissance de son style, épuré, « au couteau », sans fioriture, qui va à l’essentiel pour dire des choses simples avec une force incroyable.
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Benoit Richard
