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                               Simon Hureau
                              - Bureau des prolongations 
                              Ego
                              comme x - 112p, 22€ 
                              [5.0] 
                             | 
                           
                          
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                        Ceux qui ont lu Palaces, le premier livre de Simon
                        Hureau, on découvert un auteur globe-trotteur,
                        avide voyage et de découverte, avec cette envie
                        profonde de les faire partager grâce à ses récits en
                        bande dessinée. Dans Palaces donc, il relatait les
                        impressions que lui avaient laissées un voyage au
                        Cambodge. Dans Bureau
                        des prolongations,
                        qui peut être considéré comme la suite de Palaces,
                        puisque Simon Hureau y raconte comment ce voyage
                        s’est déroulé bien malgré lui, et comment il a du
                        faire face au vol de ses papiers, de ses carnets de
                        croquis et de son passeport ; entraînant ainsi une
                        prolongation bien involontaire de son séjour et des démarches
                        impossibles pour récupérer passeport et visa.
                        
                         
                          
                           
                        Bien
                        au-delà du simple carnet de voyage, Bureau des
                        prolongations est le récit d’une véritable
                        aventure  dans
                        lequel il nous raconte, un peu à la manière des grand
                        reporters dans les récits de voyages de la grande littérature,
                        bien plus que le séjour d’un homme dans un pays
                        inconnu, mais fait véritablement une sorte de portrait,
                        d’état des lieux, du Cambodge actuel, tel qu’il
                        l’a vécu.
                        
                         
                          
                           
                        D’une
                        grande précision et fourmillant de détails, son récit
                        nous mène dans des endroits de Phnom
                        Penh où
                        nul touriste n’oserait aller, nous fait rencontrer les
                        personnages les plus improbables et nous raconte comment
                        il a du finir
                        son séjour à courir les administrations locales afin
                        de se procurer un nouveau passeport et ainsi pouvoir
                        quitter les lieux au plus vite alors qu’il est
                        amaigri, fatigué et affaibli par une maladie dont il
                        n’arrive pas à se défaire.
                        
                         
                          
                           
                        Comme
                        une sorte de course contre la montre,
                        la
                        deuxième partie de Bureau des prolongations,
                        s’attache précisément à raconter les déconvenues
                        de Simon face à des administrations
                        cambodgiennes corrompues. On lit ses pérégrinations
                        comme une véritable aventure rocambolesque, et même
                        parfois drôle, comme lorsqu’il se compare, dans une
                        sorte de délire, à Tintin ou Corto Maltese, qui eux ne
                        sont jamais malades et restent toujours propres sur eux,
                        quelques soient les péripéties et les problèmes
                        rencontrés.
                        
                         
                          
                           
                        Grand
                        réussite donc pour cet auteur de 28 ans qui démontre
                        ici une grande maturité tant au niveau graphique que
                        narratif dans ce récit de voyage fascinant, d’une
                        grande richesse humaine et duquel on garde longtemps après
                        une belle impression. 
                          
                        Benoît
                        Richard
                         
                        
                        
                        
                         
                        Date
                        de parution : 17 mai 2005 
                          
                        >
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