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                               Jean-Philippe
                              Peyraud - La bouche sèche   
                                
                              Treize
                              étrange/milan - 128p, 17€ - 2005 
                                
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                        Une fois encore Jean-Philippe Peyraud se penche,
                        à sa manière, sur la vie et le quotidien des 25/40
                        ans, comme il sait souvent si bien le faire. Cette fois
                        c’est sous la forme d’un recueil de nouvelles dessinées
                        qu’il nous propose de croiser quelques destins, de
                        vivre quelques moments de la vie banale de personnages,
                        jamais très éloignés de nous, et qui ont comme point
                        commun de partager la banalité d’un quotidien souvent
                        désenchanté. 
                         
                        
                         
                           
                        Beaucoup plus intéressant que la série Premières
                        chaleurs qui semblait, sur ces derniers volumes, usée
                        jusqu’à la corde, La bouche sèche est une
                        vrai réussite tant dans la forme que dans le fond. Dans
                        un format très soigné, Jean-Philippe Peyraud dépeint,
                        de son très si caractéristique (ses fameux nez
                        notamment), des moments anodins du quotidien mais qui
                        trouvent ici une résonance toute particulière par
                        l’ensemble cohérent qu’il forment, tous ensemble,
                        mis bout à bout. 
                         
                        
                         
                           
                        Au total douze nouvelles qui ne racontent pas grand
                        chose si ce n’est la vie tout simplement. Sans ambiguïté,
                        ni raccourci facile, Peyraud nous montre une
                        fille  qui
                        pleure, seule dans le métro, un père et une mère séparés
                        qui se partagent la garde de leur enfant et ce moment de
                        déchirement contenu que constitue la passation de
                        l’enfant. On découvre aussi la solitude d’une femme
                        trompée qui rentre à l’improviste chez elle et qui découvre
                        une autre dans le lit conjugal ou encore les nuits
                        chaudes d’été où l’on arrive pas à trouver le
                        sommeil, si propices à la réflexion… 
                        La
                        Bouche sèche retrace les moments de non-dits de la
                        vie, quand les relations humaines deviennent si compliquées
                        et que les mots ne servent souvent plus à rien. 
                         
                        
                         
                           
                        Au final, une BD pleine de mélancolie et d’émotion
                        retenue, avec, en guise de cerise sur le gâteau, et
                        pour ceux qui aiment Philippe Katerine, un
                        adaptation d’une de ses plus belles chanson : Le
                        jardin botanique.
                           
                        Benoît
                        Richard 
                        
                        
                        
                         
                        Date
                        de parution : février 2005 
                          
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                        www.editionsmilan.com 
                         
                        premières
                        chaleurs du mois de mai 
                          
                          
                          
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