Comme chaque mois, on vous propose 10 albums « coup de cœur » en rattrapage. Il sont signés Men I Trust, Sextile, Shura, Aminé, Surprise Chef, Bibi Club, The Kooks, Miso Extra, M Ross Perkins Doctor Bionic.
Men I Trust – Equus Caballus
Deux mois après le premier volet, Men I Trust clôt le chapitre de son diptyque avec une seconde mouture tout aussi douce et cotonneuse mais à l’aspect plus groovy, bercée par de belles lignes de basses apportant des rondeurs à cette dream-pop toujours très soignée.
Sextile – yes, please.
Les jusqu’au-boutistes californiens de Sextile pousse le curseur encore plus loin dans leur exploration de la musique électronique, délaissant la posture punk pour un délire entre hardtek et hyper pop. Survitaminé, électrique mais surtout totalement fun, ce nouveau disque est une récréation un peu con-con mais terriblement jouissive pour les amateurs de sensations fortes.
Shura – I Got Too Sad For My Friends
Indie-pop de fort bon aloi aux compositions toujours bien pensées, le nouvel album de Shura – le premier en six ans – est un modèle du genre. Ambiance feutrée, entre spleen et petites envolées plus sucrées, I Got Too Sad For My Friends ne révolutionne pas le genre mais s’inscrit dans ce qu’il se fait de mieux en son sein.
Aminé – 13 Months of Sunshine
Les beaux jours arrivant, Aminé sort une nouvelle fois du bois pour poser son flow smooth sur des beats estivaux, toujours entre rap et house de plage. De la musique cool, du easy-listening de vacances quelque part entre Kaytranada et Toro Y Moi. Disque à l’énergie positive s’il en est.
Surprise Chef – Superb
Encore une belle sortie chez Big Crown! Le band australien Surprise Chef s’inscrit dans la tradition de l’illustre label en faisant infuser son esprit jazzy-funk aux habituels élans suaves plus soul si chers à Leon Michels. Un projet instrumental qui ne renie pas également ses racines hiphop et des influences clairement tournées vers la scène de Virginia (Timbaland, Pharrell Williams).
Bibi Club – Feu de garde (les braises)
On s’en rend compte chaque année, il y a énormément de groupes pop rock canadiens francophones qui Bibi Club est un duo, auteur de deux albums à ce jour. Feu de garde (les braises) est paru une première fois en mai 2024, et reparait cette fois dans une version augmentée avec des bonus. Si vous êtes passés à côté de la première version, il y a un an, alor vous découvrirez avec grand plaisir les chansons indie pop rock catchy très variées de Bibi Club, dont le style rappelle assez une certaine pop française des années 80, celle des Stinky Toys notamment.
The Kooks – Never/Know
Le groupe vient de sortir un septième album pas dénué de charme, bien au contraire, à l’énergie pop-rock assez solaire, très agréable. Les morceaux rappellent ce que l’on aime, notamment, chez les Français de Phoenix (Never Know),chez Blathazar (Echo Chamber), chez Arctic Monkeys ou encore chez Miles Kane (All Over The World). Des chansons bien calibrées, super efficaces et faciles à écouter. Pour le coup, on n’en demandera pas plus, et on prendra ce disque comme il vient avec, au final, l’envie d’y retourner.
Miso Extra – Earcandy
Entre electro-pop et R&B, Miso Extra nous offre 12 titres chantés en anglais et en japonais, portés par le timbre de voix doux et sucré de l’artiste. L’ensemble dégage une énergie et une fraicheur très agréables. Un album aux tempos variés, enregistré dans le studio de Damon Albarn, qui rappellera (par moment) l’esprit du dernier album d’Everything But the Girl… Ce qui est loin d’être un défaut.
M Ross Perkins – What’s the Matter, M Ross?
C’est au sein de la sous structure Karma Chief du label Colemine records, que l’on découvre le troisième album de M Rose Perkins. Dans un genre pop psychédélique qui nous renvoie directement aux années 60, et en premier lieu à la musique des Beatles, What’s the Matter, M Ross? déroule une quinzaine de chansons dans lesquelles le chanteur et musicien de Dayton, Ohio, recycle avec talent les sons, les mélodies et les gimmicks des groupes pop majeurs de cette époque. Bref, on est en terrain connu durant 40 minutes avec cet album au charme rétro irrésistible.
Doctor Bionic – The Island Of Doctor Bionic
Aux frontières du hip-hop instrumental, de la soul et du funk psychédélique, il y a la musique du bon Doctor Bionic. De son vrai nom Jason Grimez, ce producteur basé à Cincinnati s’est, encore une fois, entouré de quelques amis musiciens pour enregistrer cet album très facile à écouter qui fait suite à Terrestrial Radio sorti début 2024, et qui nous avait déjà satisfait notre curiosité.