Comme chaque mois, on vous propose 10 albums « coup de cœur » en rattrapage. Pour juin : Loaded Honey, Hayden Pedigo, Vinyl Williams, Juan Waters, Black Moth Super Rainbow, The Young Gods, Rémi Klein, Areski Belkacem, Domenique Dumont, Triptides.
Loaded Honey – Love Made Trees
Deux des trois membres de Jungle, le très sympathique groupe britannique féru de dance-soul, se retrouvent sous le sobriquet Loaded Honey pour pousser encore plus loin le concept du côté volupté. En s’appuyant sur la voix soyeuse de Lydia Kitto, la magie opère tout du long pour un disque plein de chaleur vintage, de positivisme contagieux et d’une facilité d’écoute hyper agréable.
Hayden Pedigo – I’ll Be Waving as You Drive Away
Touche-à-tout fascinant (musicien, politique, artiste, model), Hayden Pedigo est avant tout un sacré guitariste. Ce nouvel album est une preuve supplémentaire de ses capacités en la matière, où une certaine idée de l’Amérique profonde vient s’élever avec grâce par le biais de mélodies contemplatives et subtiles 100% instrumentales. Juste et beau.
Vinyl Williams – Portasymphony
Alors que l’on vous a parlé de Polyhaven ici, Portasymphony est le second disque sorti par Vinyl Williams, le même jour. Du même bois que son jumeau dont il est un prolongement, ce deuxième volet fait la même part belle aux compositions psychés, lo-fi qui peuvent s’intégrer dans n’importe quelle playlist digne de ce nom.
Juan Waters – MVD LUV
Exilé aux Etats-Unis depuis deux décennies, Juan Waters signe un disque en guise de lettre d’amour à sa terre natale: l’Uruguay. Enregistré dans la capitale Montevideo, MVD LUV transpire l’Amérique Latine par tous les pores, traverse les musiques locales avec joie et festivité pour une demi-heure aussi dépaysante que rafraichissante.
Black Moth Super Rainbow – Soft New Magic Dream
Se faisant de plus en plus rare au fil du temps, BMSR ne sort ici que son second album depuis 2012. De quoi apprécier encore plus la cuvée 2025, faite de morceaux toujours aussi brumeux, aux confins du lo-fi et d’une espèce de folktronica sur des nappes de synthés envoûtantes. Cadence lente, trouble qui prolonge fidèlement l’univers musical du groupe.
The Young Gods – Appear Disappear
Près de 40 ans après ses débuts, 33 ans après le toujours aussi culte TV Sky, The Young Gods poursuivent leur carrière musicale avec un 14e album dans un style qui a finalement assez peu bougé depuis toutes ces années. Leur rock industriel fait toujours autant son effet avec ses riffs de guitares percutants et ses sonorités techno étourdissantes. Avec ses trois titres chantés en français, Appear / Disappear est à ranger parmi les plus belles réussites du groupe helvète.
Rémi Klein – Friend In Need
Musicien, notamment pour Clara Luciani, mais aussi membre du groupe LORD$, Rémi Klein sort un premier album solo très cool, léger et estival qui n’oublie pas pour autant d’être exigeant. Un album plein de références pop classiques, parmi lesquelles on croisera aussi bien Henry Mancini que les Beach Boys, Vladimir Cosma mais aussi Bertrand Burgalat dont le label, Tricatel, accueille ce premier album. Une gourmandise pop raffinée dont il ne faudra surtout pas se priver !
Areski Belkacem – Long Courrier
Double actualité en ce mois de juin 2025 pour Areski Belkacem. D’une part, avec la sortie d’un album inédit, Les Eglantines Sont Peut-Être Formidables, renommé Baraka 80 , enregistré en compagnie de sa compagne Brigitte Fontaine, jamais sorti dans sa version originelle, et d’autre part un album solo, le troisième seulement en 60 ans de carrière. Long Courrier es un disque plein de douceur et de tendresse de la part d’un artiste aujourd’hui âgé de 85 ans, dont l’écriture sensible n’a pas pris une ride.
Domenique Dumont – Deux Paradis
Le duo de producteurs lettons Domenique Dumont (Anete Stuce et Artūrs Liepiņš), repéré en 2015 pour ses musiques baléariques aux atmosphères paisibles, sort un nouvel album dans lequel les rythmes chaloupés et de sonorités chaleureuses sont encore une fois au rendez-vous. Comme nouveauté, on remarquera l’apparition de rythmes reggae, mais avec toujours l’idée de proposer des musiques minimalistes dansantes et légères.
Triptides – Shapeshifter
Sans être forcément un groupe majeur de la scène pop-rock psychédélique californienne, Triptides réussit néanmoins la performance de sortir un lot de chansons plus que correctes, à chaque nouvel album. Découvert, il y a quelques années sur label Requiem pour un Twister, le groupe revient après Starlight (2023), avec ici des compos pop rock psychédéliques planantes, avec des petites influences jazz ou prog-rock, tout à fait sympathiques, aussi agréables que facile à écouter.