Pour ce récap’ de novembre, voici dix albums « en plus » qui méritent un coup de projecteur selon la rédaction. La sélection met à l’honneur FKA Twigs, Armand Hammer, De La Soul, Glyders, Sorry, BLK Odyssy, Celeste, Don West, Steve Gunn et SOYUZ.
FKA Twigs – EUSEXUA Afterglow
D’abord pressenti comme une version deluxe d’EUSEXUA, cet Afterglow en est finalement un sequel, prolongation de l’ambiance électronico/hyper pop proposée par FKA Twigs. Avec quelques ajouts plus R&B, quelques touches plus groove qui viennent donner une dimension d’âme supplémentaire, très bien sentie. Un numéro deux peut-être supérieur à son prédécesseur.
De La Soul – Cabin in the Sky
Le légendaire groupe de rap signe son premier album en quasi une décennie mais surtout son premier à deux depuis la disparition de Dave en 2023. Un disque forcément particulier, entre émotion et ce style si old school feel-good propre aux De La Soul. On retrouve en plus du joli monde avec Dj Premier et Pete Rock à la production ainsi que Nas, Common, Q.Tip ou encore Black Thought en featuring et tout le bien est bien en forme !
Glyders – Forever
Expert en rock psyché à tendance boogie-retro, Glyders est porté par de grands élans instrumentaux et des recherches un peu expérimentales mais mélodiquement efficaces. Le band de Chicago, signé chez Drag City, fait parfois penser à du Ty Segall en moins fracassé mais en tout aussi réussi.
Sorry – Cosplay
Le parcours du band londonien Sorry est un long fleuve tranquille, fait d’ambiance indie-rock tout à fait agréable que vient renforcer ce troisième album, solide et cohérent de bout en bout. Sans réinventer la roue, le groupe parvient tout de même à offrir des compositions intéressantes sans sentiment de déjà-vu trop évident.
Armand Hammer & The Alchemist – Sorry
Quelques mois après le grand et intense GOLLIWOG, Billy Woods retrouve cette fois son copain E L U C I D pour un nouveau tome du duo Armand Hammer. Le tout chapeauté par The Alchemist pour ne rien gâcher. Ambiance sombre, beats hypnotiques, écriture acerbe, tout le monde est dans sa zone de confort pour un disque solide, rude qui ravira les nombreux fans du genre.
BLK Odyssy – MOOD CONTROL
Le très talentueux Blk Odyssy enchaine et confirme ses nouveaux élans électriques un poil rock dans ses compositions R&B groovy aux petits oignons. C’est finement produit et on se demande combien de temps il lui reste avant de rencontrer le vrai succès et un carton qui ne serait que mérité vu les qualités musicales.
Celeste – Woman Of Faces
Découverte en 2021 avec un premier disque déjà splendide, la chanteuse anglaise se révèle tout aussi impressionnante sur ce deuxième opus, à nouveau traversé par une puissance émotionnelle rare. Dès le premier titre, on est saisi à la gorge par sa voix et par les orchestrations magnifiques (cordes, cuivres, piano…) qui l’accompagnent. Un must en matière de soul music en cette année 2025.
Don West – Give Me All Your Love
Dans la lignée de Marvin Gaye, Al Green, Charles Bradley, Leon Bridges ou encore des productions Daptone, on découvre le premier album du chanteur Don West. Un disque qui coche toutes les cases d’un genre où il est toujours difficile de se renouveler. Ici, il fait le choix d’un classicisme pur, avec dix chansons langoureuses portées par la voix impeccable du soulman australien et des arrangements de cuivres à l’avenant. Gageons que cet artiste ne restera pas longtemps méconnu.
Steve Gunn – Daylight Daylight
Depuis une dizaine d’années, on suit les productions de Steve Gunn avec beaucoup de curiosité et d’intérêt avec à la clé quelques belles réussites comme Eyes On The Lines (2016) The Unseen in Between (2019). Pour ce nouvel album, inspiré à la fois par Mark Hollis et Ennio Morricone – et même si les morceaux n’ont pas forcément de rapports directs avec ces deux artistes ô combien estimables –, il nous offre sept titres folk arrangés autour de guitares acoustiques et d’une contrebasse, dans un style très sobre.
SOYUZ – KROK
Le Biélorusse Alex Chumak officie sous le nom de SOYUZ. On entendra dans ses chansons aux consonances 70’s, de somptueux arrangements de cordes et de bois, enregistrés dans les studios de la Radio Polonaise à Varsovie, ainsi que des parties de piano Rhodes ajoutées par Chumak dans le studio de Sven Wunder, à Stockholm. Un album assez cinématographique où résonnent de belles réminiscences du jazz fusion des années 70… celui de Deodato, par exemple.