Une chaise qui se casse et c’est tout un monde qui bascule ! Tim Robinson avec sa série The Chair Company nous invite dans un univers où paranoïa et second degré se superposent en permanence. Une expérience télévisuelle décalée, pour ne pas dire barrée.
Ne cherchez pas la série la plus « what the fuck » de l’année 2025 : elle s’appelle The Chair Company et elle est sortie sur HBO Max. À la fois drôle, déroutante et absurde, cette série raconte l’histoire d’un homme travaillant dans une entreprise de promotion immobilière, dont la vie bascule après s’être littéralement cassé la figure de sa chaise au bureau.
Cet homme, c’est Ron, bon père de famille, employé modèle, chargé de porter un projet important : un nouveau centre commercial à caractère écologique. Au moment où il fait sa présentation devant un parterre de personnalités, voilà que le dossier de sa chaise se brise en deux, le faisant chuter au sol devant une assemblée médusée. Persuadé qu’il peut demander réparation, il essaie de contacter le service commercial de Tecca, le fabricant. Mais, bizarrement, il ne trouve jamais personne au bout du fil. Il se lance alors dans une enquête abracadabrantesque qui va le propulser dans une série de mésaventures plus folles les unes que les autres, le conduisant peu à peu à perdre tout sens commun. Car, à mesure qu’il avance dans ses investigations, il se rend compte que derrière cette société se cache un univers mystérieux, propice à nourrir sa paranoïa.
Un peu à la manière de Severance, cette série, dont on espère que la saison deux sera diffusée assez rapidement, nous conduit dans un climat de paranoïa permanente, qui pousse sans cesse le spectateur à se demander si notre homme est dans le vrai ou s’il est simplement victime de sa propre imagination maladive. Excessif à peu près dans tout ce qu’il entreprend, Ron fait appel à des personnages bizarres ; d’ailleurs, tout est étrange dans cette série. Chaque homme ou femme à l’écran semble cacher une double personnalité et peut se montrer extrêmement déroutant, à l’image aussi de nombreux dialogues présents dans la série.
Vous l’aurez compris, il est souvent question de situations absurdes et de second degré dans cette série créée par Tim Robinson, personnage central mais aussi vedette de Saturday Night Live. La grande réussite de la série tient évidemment au personnage quelque peu dérangé qu’il interprète, avec sa bonne tête sortie des Simpsons, ses mimiques et ses expressions du visage, parfois agaçantes, il faut bien l’admettre.
Difficile de raconter ou de résumer cette série ponctuée de séquences plus dingues les unes que les autres, qui nous font souvent dire : « Mais c’est n’importe quoi, tout ça ! ». Mais elle ravira sans doute celles et ceux qui recherchent un programme sortant résolument de l’ordinaire.
Benoit Richard