Chroniques Express 43

denims.jpgUNKLE, Mary And The Boy, Northern State, Sukoî Fever, Sarah Bettens, Attica, Percevalmusic, For Against, Clara Hill folkwaves, The Wedding Present, Blitzen Trapper .

UNKLE – War stories

Décidémment UNKLE est le groupe des rendez-vous manqué. Avec le buzz d’abord, à  l’époque de l’album Pscience fiction qui fit psshit après un énorme engoûment sur foi des collaborations électriques entre le duo James Lavelle/ DJ Shadow et avec les featuring tels Ian Brown ou Thom Yorke. Mais les singles préalables ne réussirent pas à  fabriquer l’album indispensable qu’on était en droit d’espérer. Et on oublia presque UNKLE jusqu’à  son retour avecWar stories. Second rendez-vous manqué. Surtout pour une histoire de timing musical, à  notre sens. James Lavelle repart en guerre, tout seul. En mélangeant passages mâtinés de rock (grâce au producteur de Queen of the Stone Age et à  l’apparition de Josh Homme) et acouintances pop, il parvient à  livrer un album équilibré où on navigue sans heurt entre trip hop et électronique, rock et drum n bass. Oui mais… parce qu’il y a un mais. Le problème c’est que depuis la parution du premier opus, Primal Scream a brûlé toute la terre autour, Justice a incendié l’électronique façon rock et même les Chemical Brothers se sont remis à  prendre l’air du temps grâce aux Klaxons. Du coup, le tout bon album d’UNKLE apparaît comme un second couteau, ou une médaille de bronze sur le podium. On apprécie, mais on a du mal à  savourer; à  être surpris. A réserver aux inconditionnels. (3.0) Denis Verloes

Mo’ Wax/ Pias – sortie 2007 – Le site de Unkle – L’espace Myspace

 

mary_theboy.jpgMary And The Boy – Mary And The Boy

Low Impedance, le label à  qui on doit déjà  le récent est passionnant album Mathias Delplanque, propose aujourd’hui Mary And The Boy avec un album assez difficile d’accès, expérimental, conceptuel qui, le temps de neuf titres, évoque la vie de la naissance à  la mort. Baroque rock, l’album rapelle certaines formations excentriques des années 80, mi-indus, mi-punk, qui faisant de leurs concerts des performances scéniques et de leurs albums des disques totalement underground. Ici la voix criarde, les hurlements de Mary se mélangent à  la voix profonde et ténébreuse de The boys, le tout sur des riffs de guitares saturées et des notes de pianos épares. Une expérience. (1.5) Benoît Richard

Low Impedance Recordings – 2007 www.lowimpedance.net www.myspace.com/maryandtheboy

 

northern_state.jpgNorthern State – Can I Keep This Pen ?

Les premières écoutes de »Can I Keep This Pen ? » Nous rappellent immédiatement les Lucious Jackson, formation féminine new-yorkaise des années 90 que l’on considérait alors un peu comme le pendant féminin des Beastie Boys. Northern State lui est un trio féminin composé de Sprout, Spero et Hesta Prynn qui joue un hip hop Rock, funk, festif, déluré et des plus entraînants qui rappelle peut-être plus les Fun Lovin’ Criminals que les BeastieBoys. Sur la foi de quelques singles efficaces, ce groupe signé par le toujours inspiré Mike Patton (label Ipecac) devrait sans mal trouver sa place dans les playlists du Mouv.’ et autres des radio FM… qui se respectent. (3.5) Benoît Richard

Ipecac/Differ Ant – 2007 www.northernstate.net www.myspace.com/northernstate

 

sukoifever.jpgSukoî Fever – Are you subversive ?

Répondant au doux nom de Sukoî Fever, cette formation orléanaise débarque avec un premier album (« Are you subversive ? ») plein d’énergie mais assez peu original aussi bien dans le son que dans la manière d’appréhender le Rock. Marchant en permanence sur les plates-bandes de bonnes vieilles références (des Rolling Stones aux Clash en passant par les Who) le groupe ne parvient à  aucun moment à  nous étonner, à  nous stimuler. Pire, on se demande ce que peu venir faire un groupe de Rock.’n’Roll si nostalgique si classique aujourd’hui si ce n’est que donner encore un peu de plaisir aux nostalgiques des années 60/70″Bof. (2.0) Benoît Richard

Anticraft – 2007 www.myspace.com/sukoifever

 

sarah_bettens_shines.jpgSarah Bettens – Shine

Chanteuse du défunt groupe K’s Choice, dont certains se souviennent peut-être, (moi pas), Sarah Bettens poursuit sa carrière en solo avec un album à  la pochette gentiment naîve qui évoque plus une musique dépouillée et intimiste que le gros rock FM que l’on peut entendre sur les 12 chansons qui le composent. Lorgnant vers les productions power rock américaines pour ados, le rock poussif et racoleur de Sarah Bettens fatigue très vite. Bref, on à  oublier aussi très vite. (0.5) Benoît Richard

Naive – 2007 www.sarahbettens.be

 

attica.jpgAttica – The Bitter Lessons Of Attica

Rien a voir avec le webzine ami du même nom, Attica est une formation belge qui joue un rock nourri d’influences multiples et auquel on s’attache très vite, pour son originalité, pour ses envolées lyriques mais aussi pour ses moments plus intimes. Jamais conventionnel (à  l’opposé totale de leur compatriote Sarah Bettens évoquée ci-dessus), Attica sait garder en éveil son auditoire avec une manière de faire sonner leur rock différente d’un titre à  l’autre. Et même si le chant peut un peu lasser par moment, le groupe laisse au final une belle impression pour son côté spontané et authentique. (3.5) Benoît Richard

www.myspace.com/atticaproject www.atticaproject.com

 

perceval.jpgPercevalmusic – Dormir, Sommeil !

Projet de Tony Chauvin, guitariste de a formation Chevreuil, Percevalmusic avait déjà  sorti un premeir album en 2005″Vie scolaire ». Sur ce second essai, le groupe continue d’explorer de nouvelles voies avec un album rock atypique. Dans les années 70 on aurait peut-être appelé ça du rock progressif ou du jazz rock. Aujourd’hui on appellera ça simplement Percevalmusic. Evoquant divers univers, divers époques, la musique de Percevalmusic puise ses inspirations aussi bien à  travers l’électro, la musique médiévale, le folk, le jazz et autres courants non identifiés. En compagnie d’un batteur-saxophoniste, Ti Yann Février, Tony Chauvin laisse aller son imagination et offre un album généreux, ouvert, ample, qui respire l’improvisation et la liberté. (4.0) Benoît Richard

Effervescence/Differ-Ant – 2007 www.myspace.com/percevalmusic

 

ForAgainst.jpgFor Against – In the marshes

Le label américain Words on music spécialisé dans la réédition de trésors cachés ou plus modestement de disques rares n’ayant eu que peu de succès au moment de leur sortie propose en ce mois de septembre 2007 de revenir sur le groupe For Against avec cette fois un ep datant de 1986, enregistré à  l’époque sur un 4 pistes par le groupe. Pas vraiment de nouveauté pour ceux qui ont pu déjà  jeter une oreille sur les précédents disques de For Against. Pour les autres on signalera que For Against sonne un peu comme Joy Division ou Cure voire comme certains groupes du label 4AD de la grande époque. Bref, un rock qui renvoie bien à  celui joué en Angleterre dans les années 80 et non du côté du Nebraska d’où est originaire le groupe. (3.0) Benoît Richard

Words on music / import – sept 2007

 

clarahill.jpgClara Hill folkwaves – Sideways

Après deux albums charmants, dans un registre soul, downtempo, Clara Hill change un peu de registre en faisant une incursion dans la musique folk. Rien de bien renversant ni révolutionnaire dans tout cela puisque malgré la guitare un peu plus présente que d’habitude, la jeune fille continue d’agrémenter ses folk songs de sonorités groovy, d’arrangements luxuriants, parfois un peu mielleux, qui donnent d’ailleurs à  l’album un aspect un peu trop coulant. Dommage car sur certains titres, souvent les plus dépouillés, l’alchimie prend et Clara Hill parvient à  nous toucher »Allez encore un effort ! (3.0) Benoît Richard

Sonar Kollektiv/Nocturne – septembre 2007

 

wedding.jpgThe Wedding Present – Live 1987

Rendu célèbre (entre autres) pour sa fameuse pochette à  l’effigie du footballeur anglais Georges Best qui a fait le gros de sa carrière à  Manchester United, The Wedding Present se voit aujourd’hui ressorti des cartons par le label bordelais Talitres qui édite sur un double Cd un live datant de 1987. On y retrouve un rock sec et tendu, un phrasé nerveux, des guitares incisives, un son qui rappelle évidemment celui de Joy Divison. Moins noir que chez Joy Divison, la pop du Wedding Present se fait ici plus sonique, plus rapide, plus »rock and roll ». Et malgré un son brut de brut on peut se rendre compte de toute l’énergie que pouvait dégager le groupe. Un beau témoignage d’une époque, d’une carrière et l’occasion pour les fans de se rappeler de bons souvenirs. ! (3.0) Benoît Richard

Talitres Records/Differ-ant – 22 octobre 2007

 

BlitzenTrapper.jpgBlitzen Trapper – Wild Mountain Nation

Formation originaire de l’Oregon, Blitzen Trapper rappelle immédiatement le glam rock de Dandy Wharols, avec ici un côté punk et barré vraiment prononcé qui les rendent plus sympathiques encore. Du bon gros rock de bouseux ricains pas aussi primitif qu’il en a l’air. Doué aussi bien pour les refrains tueurs que pour les arrangements bariolés, le groupe qui se faisait appeler auparavant GARMONBOZIA présente là  un disque vraiment intéressant, qui part un peu dans tous les sens, du punk au folk rural en passant par la pop façon Beatles, mais qui séduit par son aspect foutraque, »n’importe quoi-pop ». La découverte du mois assurément. (4.0) Benoît Richard

Sub Pop/PIAS – 2007 www.myspace.com/blitzentrapper