Sixtoo – Jackals and vipers in envy of man

Sixtoo_1.jpgSixtoo nous vient d’un pays froid, de Montréal. Né Vaughn Robert Squire, son goût prononcé pour les titres longs trouve peut-être là , dans la couveuse, son explication rationnelle.

Après son dernier album Chewing on glass and other miracle cures sorti en 2004 (le septième pour ce prolifique MC), Sixtoo n’a pas chômé entre la BO du film Next : a primer on urban painting, différentes collaborations sur Mush, Vertical form ou la production des albums de Sage Francis. Pour Jackals and vipers in envy of man, le MC québécois a compilé ses sets joués live un peu partout dans le monde et lors de différentes tournées en mettant en avant une rythmique lourde, martelée vêtue d’un son très pur et menaçant qui n’est pas sans rappeler certains morceaux de l’étalon de l’écurie Ninja Tune, Amon Tobin ou le quintet hexagonal Birdy Nam Nam. Sixtoo apporte ensuite ses petites touches sonores bizarroîdes, des arrangements distordus, coupés, ralentis, ou au contraire, abandonnés à  leur langueur dans de longues séquences oniriques. Après l’introduction pétillante sur fond de craquements vynils, le monde de Sixtoo rentre dans une ère de glaciation éclairée aux lumières artificielles très pâles et à  l’atmosphère nocturne dérangée. Une menace plane sur cet univers de chacals et de vipères, un désert urbain, une avancée dans l’outre-monde qui plonge l’auditeur dans une fébrilité confortable.

Cédric Vigneault

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Ninja tune/pias

Date de sortie : septembre 2007
Durée : 39.’

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