The Magnetic Fields – Distortion

distortion.jpgEn 1999, un Bostonien du nom de Stephin Merritt sort – avec ses trois acolytes Claudia Gonson, Sam Davol et John Woo – son chef d’oeuvre et un de ceux que l’histoire de la pop retiendra : »69 Songs » ou soixante-neuf chansons parlant d’amour, de bonheur, de désespoir, le tout sur trois disques. Une grande oeuvre, du génie même qui célèbre son auteur (le groupe tient et ne vit que grâce à  sa tête de proue) comme un des (le ?) plus grands songwriter vivant (selon l’avis général). Rien que ça.

Neuf ans plus tard. Stephin Merritt est toujours à  la tête de ses Magnetic Fields. Ses compères sont toujours les mêmes depuis le départ. Et le groupe a sorti un nouvel album, son neuvième. Et pas des moindres.

Tranchant avec ses productions passées, les Magnetic Fields changent de registre, rappelle à  notre bon souvenir les Jesus & Mary Chain (référence indéniable), font sortir Phil Spector de taule, et pondent un »Distortion » »distordu.
Car jamais peut-être un album n’aura aussi bien porté son nom. Le son y est saturé, des larsens se baladent un peu de partout, la production est étouffante. Et pourtant, on n’arrête pas d’appuyer sur  » play  » à  chaque fin de disque. Donc, pourquoi ? Tout simplement parce que mélodiquement et structurellement, ce disque est une grande réussite, un mariage habile de noisy-pop et de grandes mélodies : des titres comme Zombie Boy et California Girl (où Stephin Merritt, via un texte plutôt virulent, mais par la voix de Claudia Gosson, déverse sa bile contre les californiennes) sont des bijoux de songwriting. Une sorte de bataille entre larsen et la mélodie avec le milieu qui l’emporte.

Bref, un disque surprenant mais qui s’inscrit finalement totalement dans la grande discographie des Magnetic Fields, entre belles ritournelles et textes inspirés »Distortion » est d’ailleurs peut-être une formidable porte d’entrée pour découvrir ce groupe. On commence par un son un peu noisy avant de faire marche arrière et de décliner une à  une les merveilles de pop que Stephin Merritt a pondu en près de vingt ans.

Olivier Combes

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Tracklist :
01. Three-Way
02. California Girls
03. Old Fools
04. Xavier Says
05. Mr. Mistletoe
06. Please Stop Dancing
07. Drive On, Driver
08. Too Drunk to Dream
09. Till the Bitter End
10. I’ll Dream Alone
11. The Nun’s Litany
12. Zombie Boy
13. Courtesans

Label: Nonesuch
Date de sortie: 15 janvier 2008

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Vous pouvez retrouver cette chronique,  avec deux titres en écoute ici

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