5+5 = Alice Guerlot-Kourouklis

Alice Guerlot Kourouklis compose pour la télévision, le cinéma et le spectacle vivant, mais,  c’est aussi une multi-instrumentiste de talent qui vient de sortir son premier album »334 Distance ». Un bel objet musical, bien fini, joliment taillé, généreux, rempli de sonorités très diverses, aux accents parfois poétiques et cinématographiques qui ne demande qu’à  être écouté… tout comme son 5+5 extrêmement varié.

Décembre 2012

5 disques du moment :



Verlaine 1, de John Greaves

Très beau disque, très belle voix, j’aime cette idée que les vers de Verlaine ne soient pas tous intelligibles immédiatement, de par son accent. On redécouvre les vers au fil des écoutes…

Body and Soul, de Billie Holiday
…que j’écoute en vinyle. Voici un disque que je retrouve enfin puisque j’ai racheté une platine vinyle après quelques années d’abstinence, Billie Holiday, une voix qui porte une vie, ou l’inverse. Pourtant, si je le mets, c’est que je suis de bonne humeur.

The Crying Light, de Antony & The Johnsons
Immersion dans la mélancolie d’Antony & The Johnson, je trouve les mélodies et les arrangements somptueux. J’admire cette capacité à  exprimer ses émois, la mélancolie assumée.

After hours, de Jeanne Lee et Mal Waldron
Ce disque m’accompagne depuis des années, un piano simple, virtuose mais sans fioritures, une voix magnifique et légère, fluide, du silence et des respirations, et des thèmes de Mingus, Ellington, Porter. Je suis toujours fascinée par les,  dispositifs,  minimalistes qui expriment tant, grâce à  la force des interprètes.

Walls, de Apparat
Un vrai coup de coeur pour ce disque qui m’a été offert il y a quelques années, alors que je ne connaissais pas Apparat. J’aime son travail autour du rythme, ses belles ambiances et mélodies, mais surtout, son côté sensuel.

, 5 disques pour toujours : , 

…une réponse dans le désordre à  une question impossible.

Fantaisie Militaire, de Alain Bashung
Avec l’imprudence (et hop je contourne les règles), ce sont pour moi les deux chefs-d’oeuvre de Bashung, les textes n’ont pas leur pareil, et sa voix, tout est assez bouleversant dans ce(s) disque(s).

Thriller, de Michaël Jackson
Ce qui me fascine à  l’écoute de ce disque, qui en général me fait danser,  que je sois seule ou accompagnée, c’est que je crois que le plaisir et la joie que je ressens aujourd’hui et sans doute demain, est exactement la même que celle que je ressentais à  13 ou 14 ans lorsque je dansais seule sur mon lit en l’écoutant. Comme si cela touchait à  quelque chose en soi qui va au delà  de l’âge, de l’expérience. Peu de disques me font cet effet. Lorsque j’étais petite j’étais fascinée par Michaël Jackson, qui me semblait être une sorte de génie, (ce que je pense toujours) et un jour j’ai rêvé qu’il sonnait à  ma porte pour savoir si il pouvait utiliser mes toilettes, ce à  quoi j’ai répondu, »oui première porte à  droite dans le couloir ».

Rock Bottom, de Robert Wyatt
J’ai découvert cet album assez jeune car il appartenait à  ma mère. Sans doute ma première expérience du mélange de l’expérimental tout fou, et de superbes mélodies. Aujourd’hui il reste encore mystérieux pour moi.

Stabat Matter, de Pergolesi, London Symphony Orchestra- dir. Claudio Abbado
Evidemment, c’est très beau. Ce monsieur est mort à  26 ans, cela m’a toujours sidérée. Même si à  l’époque la composition est très imprégnée d’un genre fort, dont on se demande aujourd’hui quelle marge de manoeuvre avaient les compositeurs, et dans quelle mesure l’écriture était »balisée » il n’en demeure pas moins que la carrière et l’oeuvre de Pergolese me fascine.

Disintegration, de The Cure
…ou comment allier lumière et mélancolie. que je sois triste ou heureuse ce disque me fait toujours du bien. Je ne m’en lasse pas, et étrangement je trouve qu’il ne vieillit pas.

 

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