Wolf Mountains – Superheavvy

Avec un nom pareil, on les imagine grelottant dans le nord canadien. Tout faux. Wolf Mountains se les gèlent à… Stuttgart. Et se réchauffent dans le Garage, la saturation servant de couverture.

wolf-moutains

Les débuts brouillons et bordéliques de leur premier album paru en 2013 sont bien loin. Avec Superheavvy, les allemands se sont donné quelques moyens techniques pour virer  les parasites sonores et leurs compositions ont gagné en finesse. Leur style n’a pas fondamentalement changé, on reste  dans une veine Garage-Psyché saturée, comme si Jay Reatard composait pour Condo Fucks et mixé par John Dwyerde Thee Oh Sees.

Wolf Mountains SuperheavvyPassé l’introduction décalée  de Hello Folks – des onomatopées sur une basse lancinante –, Wolf Mountains déterre les guitares sur des rythmiques qui décoiffent et posent leurs voix mélodiques sur Stomp, Vocation ou Coyote, titres au terreau sixties fertile afin d’assouvir leurs penchants psychédéliques.

Sans pour autant s’engluer dans un trip nostalgique, on les devine connaitre parfaitement la scène Indie américaine des 90’s. Aussi, Falling Down Yr Stairs, ForSur, Summer ’s Gone ou encore Nobody Else Will Know sont autant d’irrésistibles pépites à consonance Indie Pop qui feraient dodeliner sans effort le public de La Route Du Rock.

Moins emballant lorsque le chanteur pousse la voix et fait fi d’un classicisme efficace à la Oblivians sur Locomotion et Don’t Screw up, Wolf Mountains se ressaisit avec brio sur A Gentle Wind et One Day Flu,  et retrouve les caractéristiques mélodiques déjà entendues chez Crystal Stilts.

Whatever, aux notes de guitares cristallines et voix habitées, clôt de belle manière ce troisième album qui leur ouvre de nouvelles perspectives.

Mathieu Marmillot

WOLF MOUNTAINS – Superhheavy
Label : This Charming Man Records
Sortie: 29 September 2017