[Interview] Pascal Bouaziz (1ere partie) : « Si les gens espèrent revoir Mendelson dans cinq ans, ils se trompent »

Et si la messe 2021 était dite ? Et si en ce mois de novembre, nous tenions déjà notre album de l’année avec cette ultime collection de chansons à part que nous proposent Mendelson et son leader Pascal Bouaziz. Disque d’autofiction, sarcastique ou disque testamentaire ? On ne sait jamais vraiment avec Pascal Bouaziz. Il fallait bien cet échange avec le leader du groupe pour définitivement comprendre que nous ferons bientôt partie d’un monde sans Mendelson, d’un monde orphelin d’une ambition rarement rencontrée sur la scène musicale hexagonale.

© Patrice Mancino

Après une longue pause, Mendelson est revenu sur le devant de la scène en 2013 avec le triple album noir, premier album hébergé par le label de Nancy, Ici D’Ailleurs, label porté par un certain Stéphane Grégoire. Le même Stéphane Grégoire qui tient ces propos sur Le Dernier Album de Mendelson sorti il y a peu : « Mendelson est le seul groupe français à mes yeux qui peut se lire comme un livre tout en proposant une musicalité exceptionnelle qui n’a rien de français sans être une parodie de la musique anglo-saxonne. Jamais un groupe ne m’aura autant ému jusque dans son final unique». Comment comprenez-vous cette phrase de Stéphane Grégoire ?

Pascal Bouaziz : Comme un compliment (Rires). Stéphane Grégoire, on l’a rencontré un peu plus tôt que ça. Avec Mendelson, on l’avait déjà croisé à la fin des années 90, on a fait des concerts avec Yann Tiersen. On avait aussi déjà travaillé de manière un peu plus informelle avec lui pour l’album Personne ne le fera pour nous. C’est connu que ce disque a été très dur à sortir, on est parti pour cet album dans l’autoproduction, c’est quelque chose que l’on a pris à la fois comme une forme de libération mais aussi dans le même temps comme un gros coup que l’on s’est pris sur la tête. On avait commencé à tout faire pour le vendre par correspondance et au bout d’un an, il fonctionnait plus ou moins bien, trop bien pour nous en tous les cas.

Stéphane s’est proposé de prendre le relais. Le travail que l’on a fait avec lui sur le Triple Album, le numéro 5, Mendelson. Il avait déjà été entamé sur ce disque précédent. Je suis très heureux qu’il ait pris le temps d’écrire ces quelques mots, c’est quelqu’un avec qui j’aime énormément travailler. Le seul autre personnage comme cela que j’ai croisé durant toutes ces années avec cette aura de directeur artistique ou de directeur de label, c’était Vincent Chauvier du label Lithium. Deux personnages totalement différents et deux parcours totalement différents. Dans les deux cas, une grande complicité. Stéphane est quelqu’un qui fait énormément confiance, qui donne les impulsions, qui est beaucoup moins directif que pouvait l’être Vincent. Cela n’a pas empêché que Stéphane a imprimé sa patte sur nos disques, c’est quelqu’un qui rend les choses possibles. C’est quelque chose d’irremplaçable à notre époque. Toute la liberté qu’il nous donne et qu’il nous a donné avec Mendelson, c’est quelque chose d’orchestré et de très fin, c’est pour moi quelqu’un d’irremplaçable dans le paysage français. Je ne sais pas comment on aurait pu continuer sans lui.

Après pour revenir sur ses propos, je me rappelle de ce groupe, les Little Rabbits, si je me souviens bien, leur premier album sonnait un peu Baggy, le second un peu plus Shoegaze, un troisième plus dans une veine à la Pavement. Nous, on n’a jamais été suffisamment bons musiciens (au départ en tous les cas) pour pouvoir s’aligner sur des périodes musicales. A force de vivre avec nos défauts, c’est devenu comme une qualité. Etant incapables de rejouer les chansons des autres, on a inventé une manière bien à nous et différente de faire de la chanson tout en étant énormément influencés par la musique anglo-saxonne, ce serait une absurdité de prétendre le contraire mais je ne pense pas que l’on puisse dire par exemple que « Le 5ème album de Mendelson, c’est du machin réchauffé ou une copie de truc ». Et si c’était le cas, je serai curieux d’entendre l’original car a priori, j’aimerai ça comme musique. L’assemblage des gens qui ont formé Mendelson au fil des ans avec des influences très différentes ont contribué aussi à former le son du groupe. Entre les goûts personnels de Charlie O et ceux de Pierre-Yves Louis, il y a un abyme, on ne pouvait faire qu’une musique originale. On n’avait pas les mêmes goûts, pas les mêmes centres d’intérêt. Je vais dire une phrase horrible, on était obligé d’être unique !

Dans La Dernière Chanson, vous allez jusqu’à dire : « Et regarde je finirai chanteur français » Je ne vous ai jamais perçu totalement comme un storyteller, Pascal Bouaziz mais il y a assurément un travail d’écriture, la création de personnages parfois récurrents. On sent chez vous depuis vos débuts comme une forme de défiance face à la « Chanson Française » et pourtant dans ce rapport à l’écriture, une écriture du détail et de la signifiance, vous avez toujours eu quelque chose de Brigitte Fontaine, du label Saravah ou encore de Gerard Manset et Bashung. Qu’en pensez-vous ?

Pascal Bouaziz : Je suis d’accord avec vous, j’ai une admiration sans borne pour Comme A La Radio de Brigitte Fontaine, pour certains titres de David McNeil ou de Léo Ferré. Bashung, c’est presqu’un élément de mon ADN, sa diction, sa manière d’assembler la langue française et le rock ou bien la musique expérimentale. C’est évidemment un modèle mais je pense que j’ai plus d’influences que ça, il y a des gens qui font du Bashung. J’ai été très influencé par lui mais je ne pense pas faire du Bashung, j’aime autant Townes Van Zandt que Bruce Springsteen ou Elvis Costello. Peut-être qu’avec Mendelson, on avait des influences trop riches et trop diverses, je pourrai encore vous citer P.I.L ou Leonard Cohen. C’est pas que nous soyons  spécialement exceptionnels mais c’est vrai que nos influences sont très larges.

Quand vous mélangez Public Image Limited et Leonard Cohen, peut-être que vous chopez un peu du Mendelson ! (Sourire) Quand vous mélangez Bashung avec Sonic Youth, il y a peut-être un peu de Mendelson là-dedans ! C’est sans doute l’ouverture que l’on a qui rend l’assemblage original. C’est évidemment une blague, la phrase, « je finirais chanteur français » mais c’est vrai que je n’ai jamais voulu faire de la chanson française. C’est une tradition vieillotte la main sur le piano, le cabaret, la voix théâtrale, etc… avec tout l’amour que j’ai pour Jacques Brel ou Georges Brassens, comme modèle d’écritures ou d’intégrité artistique, ce n’est pas du tout ça qui me faisait rêver. C’étaient les Smiths qui me faisaient rêver, la notion de groupe. Je voulais être dans un groupe et pendant toutes ces années, j’ai voulu à toute force que Mendelson soit un groupe et même dans l’écriture des textes, j’ai toujours senti que les gens qui étaient dans le groupe irriguaient d’une manière étrange la nature des textes avec leurs personnalités, leurs natures, les conversations que l’on pouvait avoir au café, dans le camion.

Je n’écris plus du tout de la même manière qu’à mes débuts. Bien sûr, 25 ans se sont écoulés, il y a l’âge qui rentre en ligne de compte aussi, l’expérience et les goûts qui ont changé mais il y a aussi les membres du groupe qui, ayant changés, ont modifié aussi ma manière d’écrire les textes. Ce que je transmets, ce n’est pas la parole d’un groupe car ils n’ont jamais écrit un texte pour Mendelson mais malgré tout, cela transpire. Donc quand je dis que je vais finir chanteur français, je veux dire que je n’aurai plus de groupe. C’est bien une blague signifiante comme souvent les blagues le sont. Mon ambition n’a jamais été d’être chanteur français, je le perçois plus comme une déchéance (Sourire).

Je crois bien que c’est la première fois que j’entends un disque qui évoque comme vous le faîtes la séparation d’un groupe en le mettant en scène jusque dans vos chansons. Cela veut dire quoi pour Pascal Bouaziz de refermer cette page Mendelson ?  Y-a-t-il une forme de découragement et d’aigreur peut-être ?

Pascal Bouaziz : Je n’arrivais plus à écrire pour Mendelson mais de dire que c’est la Fin m’a permis d’écrire une dernière fois pour Mendelson. On a toujours essayé de viser à être original par simple respect pour le public. On n’a jamais voulu faire de resucée ou de recopie de ce que l’on avait déjà fait, on a essayé de changer tout le temps. On était super enthousiastes à se dire qu’un final qui ne ressemble à aucun autre disque pourrait être un chouette final pour Mendelson. Je pensais vraiment avoir été le seul à penser à cette idée mais il y a un gars à Tourcoing qui m’a dit « Ah mais non, les Thugs ont fait un truc un peu similaire avec Tout Doit Disparaître. » Je ne crois pas avoir écouté ce disque, je me suis dit « Comme quoi, on croit toujours être original et on l’est rarement. » (Sourire) Je suis curieux d’aller écouter ce disque des Thugs, c’est un très bon titre, Tout Doit Disparaître.
C’est la seule manière que j’ai trouvée pour écrire ce dernier album de Mendelson, raconter que c’était la fin et avec La Dernière Chanson de rendre hommage à tous ceux qui ont accompagné l’aventure du groupe.

Depuis quelques années, on sent chez vous comme un rapport, comme une obsession de la disparition mais aussi petit à petit comme une forme de mise à distance des filtres comme avec Bruit Noir. Chez vous, Pascal Bouaziz, il y a toujours cet humour qui ne choisit pas entre sarcasme, cynisme et lucidité.. Sur le titre Le Dernier Disque  qui ouvre l’album, vous définissez  le groupe ainsi :  « Mendelson, groupe obscur, Inconnu, mythique, culte, Mon cul »Mais j’aimerai que l’on s’attarde sur ce passage-là : « Mendelson ne chantera plus jamais, Personne ne chantera plus jamais, Peut-être, Jamais ». Faut-il entendre à travers ce « Peut-être » qu’il pourrait y avoir un futur possible pour Mendelson ? Laissez-vous une possibilité d’ouverture à ce projet et en quoi cela diffèrera de ce que vous seul, Pascal Bouaziz pourra proposer en solo et enfin est-ce une séparation fantasmée ou scénarisée ou est-ce bien réelle ?

Pascal Bouaziz : Non, non, c’est bien réel. Mendelson, c’est le dernier album et les derniers concerts. Si les gens espèrent revoir Mendelson sur scène dans cinq ans, ils se trompent. Pour revenir à cette citation que vous faites, vous parliez d’aigreur (je le comprends), c’est une chanson qui dit que c’est la fin mais c’est aussi une réflexion sur le monde du disque. Mon opinion personnelle, c’est que le format disque est un format d’expression qui va disparaître. Les gens plus jeunes, nos enfants, n’écoutent plus les disques. C’est aussi une exagération comme tous les gens qui sont vieux et qui meurent ont cette fâcheuse tendance ou aiment à penser que le monde meurt avec eux. C’est aussi une sorte de parodie de ce geste-là genre « Tu finis donc tout finit avec toi ». Je dis bien  de manière exagérée que « ce sera la fin de la page noire de l’aventure humaine », je sais bien qu’après Mendelson, il y aura d’autres aventures humaines qui vont se poursuivre mais Mendelson c’est la fin, c’est sûr. Je suis très heureux que cela soit cet album qui vienne conclure cette aventure. Je suis très heureux de l’avoir réussi car je trouve que c’est un très beau dernier chapitre. C’est bien sûr un pincement au cœur que cela soit la fin mais en même temps c’est moi qui l’ai voulu et en même temps, je suis très heureux d’avoir réussi à ne pas salir le truc, à ne pas devenir Robert Smith à ma petite échelle, le groupe qui ne sait jamais finir.

Pour ce qui est de la suite de mes propositions musicales, ce qui est sûr, c’est que cela va se poursuivre avec Bruit Noir si l’on parvient à faire un truc bien car on va essayer de ne pas se répéter et de remarcher sur nos propres pas. On a vraiment envie avec Jean-Michel Pires de refaire un Bruit Noir. Continuer la musique, certainement ! En quoi, cela va-t-il différer de ce que proposait Mendelson ? En premier lieu, cela ne sera plus un groupe. Même si c’est un peu un groupe étrange, même si je suis le seul membre originel. Si je fais des disques sous mon seul nom, ce sera totalement différent et même si je rejoue avec les mêmes personnes, ce sera de toute façon totalement différent car l’histoire même de Mendelson, l’héritage de Mendelson conditionne également une manière de raconter les histoires, de se tenir et d’être fidèle à son parcours, aux personnages et aux chansons. C’est incroyable de parvenir à créer un personnage de groupe que vous avez tenté d’élever à une certaine éthique, une rigueur, mais cela peut aussi être une prison.

Je crois que c’est pour ça que je ne réussissais plus à écrire pour Mendelson : je ne parvenais plus à me replonger dans cet état d’esprit. J’espère que je réussirai à continuer à faire de la musique, j’en ai envie mais il me fallait avant me libérer de ces 25 ans d’histoire, c’est lourd parfois à assumer. Il faut porter le groupe, porter son projet, il faut se battre contre vents et marées pour le faire exister, se battre pour trouver des dates. Tenter de faire le mieux qu’on peut avec des bouts de ficelles parfois. Chaque tournée se transformait en galère pour notre tourneur, Soyouz. On fait 800 kilomètres et il y a 25 personnes dans la salle, le programmateur est complètement déprimé et les gens dans la salle, ils ne sont que 25 et se regardent en chiens de fusil et puis on refait encore 800 kilomètres le lendemain. A un moment, vous vous dîtes « C’est mignon mais c’est de l’acharnement thérapeutique. » Un projet plus léger en solo ou en duo, ce sera plus facile à défendre.

Cela fait longtemps que j’ai l’impression que si on débranche, le groupe s’arrêtera de vivre, que si j’arrête d’avoir à tout prix la volonté que cela soit vivant, Mendelson clamse. Il y a quelque chose de comme ça, du mec qui parle tout seul au comptoir et de temps en temps, il y a des gens qui viennent l’écouter et qui partent au bout de 10 minutes. Le mec se dit au bout d’un moment « Allez, je rentre chez moi, on remballe ». Ce n’est pas de l’aigreur, c’est un constat lucide, ce n’est peut-être pas le bon pays pour ce groupe-là, peut-être pas le bon groupe pour ce pays-là ou alors c’est un pays à l’intérieur du pays, très très select. Je suis très ému quand il y a 25 personnes dans la salle finalement et que ces 25 personnes connaissent tous les albums et les chansons. Elles ont des souvenirs d’autres concerts 10 ans avant où il n’y avait déjà que 25 personnes. Il y a un moment où il faut débrancher, le groupe est en soins palliatifs et avec la dernière tournée, on va voir combien de temps il va continuer à vivre. Si des gens souhaitent absolument nous avoir dans leur salle, cela fera plaisir au tourneur, il arrêtera de s’arracher les cheveux.

Je suis finalement très heureux car contre vents et marées, j’ai créé un monde et un imaginaire où Mendelson avait tellement d’importance pour moi que j’ai pu penser que cela avait autant d’importance pour le monde. J’ai écrit le dernier album comme si c’était le cas. Et puis un vieux groupe, c’est un peu comme un vieux couple, c’est beaucoup plus dur à bouger, beaucoup plus dur de se réinventer. J’ai déjà fait la blague sur le couple mais un jeune couple c’est prêt à traverser la France pour un baiser, un vieux couple a du mal à traverser le salon. Un groupe c’est pareil. Traverser Paris pour aller répéter, ça ne fait plus « bander » personne dans Mendelson. C’est une sorte de mouvement général où l’on se dit que l’on va s’alléger de l’historique Mendelson pour essayer de se réinventer ailleurs.

C’est pourtant vous qui dites dans Algérie sur lequel on reviendra encore, qu’un pays sans chanteur est un pays malade.

Pascal Bouaziz : Je ne peux pas le prendre pour moi. La citation en question fait référence à un pays en particulier, et à l’histoire de chanteurs particuliers, en l’occurrence kabyles, algériens Si je prends une autre image, je dirai que Mendelson n’est vraiment pas adapté pour ce pays, ce n’est pas le pays qui est mauvais. On est un corps étranger en France et il y a peut-être même des allergènes à notre univers dans le corps français. La France ne peut pas laisser en vie un groupe comme nous, j’ai toujours ressenti une sorte de haine larvée pour les groupes comme nous. Un peu lettrés, un peu trop intellos, un peu trop exigeants.

Faut voir les groupes défendus par Rock & Folk, Et puis, n’importe quel groupe de merde anglais qui débarque fait 40 dates et un groupe de qualité comme Mendelson et comme d’autres groupes français galèrent. J’ai une immense admiration pour la chanteuse Lou, c’est le secret encore mieux gardé que Mendelson. Qu’une chanteuse pareille avec des textes comme les siens, la qualité des albums et de l’interprétation, de l’écriture, que cela ne soit pas la Barbara de maintenant et qu’elle ne soit pas aussi connue que Barbara l’était en son temps, qu’elle ne soit pas aussi fêtée, je me dis « Mais merde quoi ! ». Les américains ou les anglais ont la chance de s’adresser au monde entier même s’ils s’expriment dans une musique un peu difficile, un peu exigeante, ils le font avec la langue de l’Empire. Culturellement, le monde est une immense colonie américaine.

Un mec comme Bonnie ‘Prince’ Billy s’en sort forcément mieux même s’il propose des disques un peu difficiles (même si parfois c’est un peu raté) tout simplement parce qu’il s’adresse à 80 pays. Nous, on s’adresse à un pays et demi. La francophonie, quelle blague ! Par exemple, on n’a jamais joué au Canada, 25 ans et pas une date au Canada, c’est navrant. Il y a ce vieux  réflexe anti-français chez les français que j’ai beaucoup ressenti. Donc pas d’aigreur mais juste le constat que cela ne marche pas, quand à un moment, vous en prenez conscience, il ne faut pas prolonger dans l’acharnement thérapeutique. Forcer le patient à prendre ses vitamines, à bouffer, à le mettre en dialyse, à lui mettre un tuyau dans la gorge pour avaler la purée, il faut débrancher car sinon c’est trop cruel ! Il faut aussi penser au corps médical autour, le tourneur, l’attaché de presse, le label, tous ces gens qui essaient de faire vivre le truc autant que nous. A un moment on se dit que l’on va les épargner. Notre tourneur, Florent chez Soyouz, c’est un héros ! Cela fait 10 ans qu’il cherche des dates pour Mendelson, qu’il appelle les salles et à chaque album, les salles disent « Oui, oui, c’est sympa, on aime beaucoup. On va peut-être le faire, on va voir. » Et ils le font jamais, je peux comprendre en plus car quand vous faites 50 personnes dans votre salle, c’est plus que décourageant. C’est une sorte de constat presqu’économique, économiquement, ce n’est pas viable. Cela ne nous empêchera pas de continuer à loser sur d’autres projets mais ils seront neufs avec une nouvelle énergie, de nouveaux espoirs et de nouveaux rêves qui seront de nouveau probablement brisés mais qui, néanmoins il y aura un peu de neuf.

Interview réalisée par Greg Bod

Le Dernier Album de Mendelson est sorti le 15 octobre 2021 chez l’excellent label Ici d’Ailleurs.

Un grand merci à Jean-Philippe et Stéphane ainsi qu’à Pascal Bouaziz.