Florence Cestac, à voix nue : des années Futuropolis jusqu’aux scènes de théâtre

Rare femme a avoir percé dans la bande dessinée à une époque (les années 80) où le milieu était très masculin, Florence Cestac raconte son parcours artistique et personnel le temps de 5 épisodes passionnants en compagnie de Pierre Chassagnieux.

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©Dargaud / Rita Scaglia 2021

Dans les années 70 et 80, rares étaient les femmes qui s’immisçaient dans le monde très masculin de la bande dessinée, et plus encore à y trouver leur place, à durer. Parmi ces rares femmes considérés aujourd’hui comme des auteures majeures dans le milieu de la bédé, on trouve Florence Cestac.

Dans A voix nue elle raconte au micro de Pierre Chassagnieux son parcours. en cinq épisodes qui seront pour elle l’occasion de se replonger ses souvenirs, pour se rappeler d’abord de son enfance pas toujours heureuse entre Pont-Audemer et Rouen, où très vite le désir d’émancipation s’est fait sentir face a un père colérique et une mère effacée.
Elle évoque ensuite son départ pour Paris, son engagement politique en mai 68, sa rencontre avec Etienne Robial qui deviendra son compagnon et avec qui elle va vivre durant de nombreuses années à Paris, mais surtout avec qui elle va racheter la librairie de bandes dessinées Futuropolis en 1972 qui donnera son nom aux célèbres éditions Futuropolis en 1974.

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Elle dessine d’abord pour des périodiques et des revues, et petit à petit, son style avec ses personnages un gros nez si reconnaissables. Dans les années 80 elle va trouver sa place dans un milieu alors très masculin où seul Claire Bretécher a réussi à s’imposer jusqu’alors.
Avec son franc-parler, sa fraîcheur,  sa bonhomie son regard lucide, ses multiples anecdotes sur ces années qui furent des moments de joie mais aussi de déception, – elle évoque notamment sa rupture brutale avec RobialFlorence Cestac livre un témoignage drôle et touchant sur son parcours de jeune provinciale montée à Paris, mais aussi sur ses amis avec lesquels elle formait une petite bande, sur ces personnages loufoques qu’elle a croisés au fil des années comme Charlie Schlingo sur ses complicités plus tardives comme Jean Teulé, Pétillon, ou Pennac avec lequel elle a imaginé un spectacle théâtre où elle dessine sur scène…