Le réalisateur français Yves Boisset est décédé le 31 mars 2025 à l’âge de 86 ans. Il laisse derrière lui une vingtaine de films, parmi lesquels certains font partie des films politiques les plus marquants du cinéma français. À cette occasion, France Culture rediffuse le A voix nue qui lui était consacré en juin 2015.

Un long entretien découpé en cinq épisodes pour redécouvrir une personnalité à part dans le cinéma français, un homme de convictions qui a toujours voulu mettre le cinéma au service de « la vérité » et de la justice. « Tous les évènements qui sont racontés dans R.A.S sont absolument exacts, authentifiés. »
Ecoutez Yves Boisset ou le prix du danger
Avec des films comme L’attentat (1972), sur « l’affaire Ben Barka », R.A.S., sur la guerre d’Algérie (1973), ou encore Le juge Fayard, dit le shérif (1977), sur le juge Renaud mort assassiné et joué par Patrick Dewaere, Yves Boisset a souvent agacé le milieu politique des années 70, et a, malheureusement aussi, été victime de la censure, comme il l’explique à partir du troisième épisode. Au moment de la sortie de son film Dupont Lajoie, on lui a demandé de retirer deux scènes, l’une trop violente, l’autre trop sexuelle… qui n’existaient même pas.
Mais avant de passer derrière la caméra, Yves Boisset a été critique cinéma, puis assistant, notamment Jean Pierre Melville, Claude Sautet, Sergio Leone, René Clément ou Stanley Kubrick, avant de réaliser ses propres films, qui resteront à tout jamais comme des marqueurs cinématographiques des années 70.