[Paramount+] MobLand : une série divertissante et musclée !

Gangsters à tous les étages, fusillades à la chaîne et accents cockney à couper au couteau : Guy Ritchie (ici uniquement à la réalisation et à la production) nous propose une série rythmée, mais sans véritable nouveauté dans un genre (la guerre de clans) assez éculé.

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Guy Ritchie (révélé par Arnaques, crimes et botanique en 1998) a toujours aimé raconter des histoires de gangsters, de luttes de clans entre familles criminelles, à Londres comme ailleurs. MobLand, diffusée sur Paramount+, s’inscrit dans cette même veine, après le beau succès de The Gentlemen, d’abord en film, puis en série sur Netflix. La série écrite par Ronan Bennett et Jez Butterworth, assume pleinement son ambition : divertir.

mobland-saison1-afficheOn y retrouve tous les ingrédients du genre : règlements de comptes, trahisons familiales, alliances explosives, meurtres en pagaille… Rien de bien neuf dans l’ensemble, certes, mais les dix épisodes passent comme une lettre à la poste.

On suit la lutte sans merci que se livrent deux familles mafieuses pour le contrôle de plusieurs territoires londoniens. Le ton est donné dès les premiers épisodes : tensions, coups bas, et une escalade rapide de la violence. Guy Ritchie (présent seulement sur quelques épisodes), met en scène dans son style habituel : dynamique, rythmé, avec ce côté « pop » déjà très présent dans la série The Gentlemen, qui reste tout de même un ton au-dessus.

On regrette que Mobland ne prenne pas plus de risques dans son écriture. La série déroule un enchaînement bien huilé de scènes de violence, parfois un peu « too much, » mais heureusement contrebalancées par un humour noir toujours bienvenu. Le scénario multiplie les rebondissements (certains franchement invraisemblables), sans chercher forcément à être réaliste à tout prix.

Sur le fond, la série propose une vision fantasmée de la criminalité londonienne. Ce n’est pas un portrait fidèle du crime organisé, mais plutôt une version stylisée, romancée. Pourtant, certaines dynamiques de pouvoir et conflits intergénérationnels rappellent des faits bien réels. Mais ce n’est pas le propos ici. MobLand préfère le clin d’œil à la reconstitution, et joue avec les codes du genre plus qu’elle ne les interroge, et c’est très bien comme ça.

Côté acteurs, on saluera la prestation de Tom Hardy, tout en efficacité, avec ce mélange de « force tranquille » et de présence magnétique qui rend son personnage attachant de bout en bout. Le reste du casting est à la hauteur. Helen Mirren et Pierce Brosnan forment un couple complètement déjanté et imprévisible… d’ailleurs, comme la plupart des personnages présents à l’écran… pour le plus grand plaisir du spectateur !

Rendez-vous donc pour une 2e saison d’ores et déjà annoncée par le diffuseur.

Benoit RICHARD

MobLand
Série créée par Ronan Bennett
Avec Tom Hardy, Pierce Brosnan, Paddy Considin, Helen Mirren…
Genre : Policier, Drame, Thriller
10 épisodes de 60 minutes mis en ligne (Paramount+) de mai à juillet 2025

2 thoughts on “[Paramount+] MobLand : une série divertissante et musclée !

  1. Mis en ligne par Paramount, dites-vous… Que dois-je en déduire? Qu’il faut être client de ce distributeur pour avoir accès à cette série, auquel cas vous écrivez une jolie chronique pour 1% de vos lecteurs (ou moins)? Que vous encouragez les téléchargements illégaux? Ou que, cruellement, vous nous faites saliver, nous qui n’avons en général accès qu’à Netflix, Prime et Arte?

    1. Euh non, il y a un moyen très économique d’avoir accès à Paramount+, c’est le bouquet de plateforme offert par Canal+, qui contient d’ailleurs et Netflix et Apple TV+ (qui est quand même qualitativement la meilleure plateforme) et Max (les séries HBO) et quelques autres, pour un prix battant toute concurrence. Bon, je ne suis pas là pour faire de la pub, ce n’est pas le genre de Benzine, mais je veux juste dire qu’on ne peut pas ne pas parler de séries intéressantes parce que leur accès n’est pas libre. On pourrait encore plus nous accuser de faire des critiques de films que les gens ne peuvent pas voir parce que le cinéma est très cher (plus que l’abonnement à une plateforme) ou que nombre de films que nous défendons ne sont pas distribués en dehors de quelques grandes villes françaises. Même chose pour certains concerts (Springsteen, Neil Young…) qui sont devenus hors de prix. Mais que fait-on alors, on ne parle plus de rien ?

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