Quand une star du football américain déchue décide de revenir sur les terrains déguisée en faux rookie, cela donne Chad Powers. Une série courte, drôle et sans temps mort, inspirée d’une histoire vraie.

Bienvenue dans l’univers du football américain et de ses stars du ballon ovale. Chad Powers nous plonge dans l’histoire de Russ Holliday, un quarterback promis à un avenir radieux, dont la carrière s’effondre brutalement après un geste inadmissible commis envers un enfant handicapé, sous les yeux de millions de téléspectateurs.
Tombé dans l’oubli et dans la déprime, l’ancienne star, par un concours de circonstances assez improbables, décide de renaître sous une nouvelle identité. Affublé d’une moustache, d’une perruque et de prothèses qui le rendent méconnaissable, il devient Chad Powers. Un garçon, naïf, simplet, mais prêt à se faire une place au sein d’une équipe universitaire de Géorgie. Et contre toute attente, Chad ne tarde pas à se faire un nom sur les terrains.
La série s’inspire d’un fait réel plutôt savoureux : en 2022, Eli Manning, double champion du Super Bowl avec les New York Giants, s’était grimé de la même manière pour se présenter incognito aux sélections de l’université de Penn State, sous le nom… de Chad Powers.
Au centre de la série, Glen Powell, incarne son alter ego avec un accent volontairement ridicule, un physique transformé et un style comique assez surprenant au début, mais auquel on se fait rapidement. Le duo qu’il forme avec les membres du staff de son nouveau club, notamment Ricky, la fille et assistante du coach principal, (jouée par Perry Mattfeld), fonctionne à merveille, entre situations farfelues, moments plus tendres et quiproquos, notamment dans un épisode cinq absolument hilarant.
Avec ses six épisodes d’une trentaine de minutes, la série se regarde d’une traite ou presque. Le scénario reste classique, avec la rédemption, la seconde chance, l’identité réinventée, la découverte… mais l’ensemble est suffisamment rythmé et drôle qu’on ne s’ennuie jamais. On pense parfois à Ted Lasso (autre série sur le sport) pour cette manière d’allier comédie décalée et bons sentiments.
Chad Powers est une série évidemment totalement irréaliste, mais constitue en tout cas un moment de plaisir simple. Pas un chef-d’œuvre, mais un divertissement franchement réjouissant, porté par un Glen Powell ici totalement à contre-emploi.
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Benoit RICHARD
