
« Queer » de Luca Guadagnino : la machine molle
Luca Guadagnino a travaillé à une adaptation cinématographique de Queer, le roman de William Burroughs. Une adaptation qui aurait mérité plus d’incarnation, et peut-être plus de noirceur, de « sale »…
Luca Guadagnino a travaillé à une adaptation cinématographique de Queer, le roman de William Burroughs. Une adaptation qui aurait mérité plus d’incarnation, et peut-être plus de noirceur, de « sale »…
Antoine Chevrollier signe un premier long métrage solaire et vibrionnant au scénario qui, certes, donne parfois l’impression de s’éparpiller, mais qui parvient à saisir avec justesse, dans toute sa fureur romanesque, un bel âge en route vers l’âge adulte.
Delphine et Muriel Coulin ont adapté le très beau roman de Laurent Petitmangin en se concentrant d’abord sur la lente dislocation d’une famille face à la dérive nationaliste d’un des deux fils, quitte à aborder trop sommairement les mécanismes insidieux d’un repli identitaire.
David Lynch est mort, et on a beaucoup de mal à y croire. D’accepter une réalité qui ne serait pas distordue par les visions lynchiennes. Une rétrospective s’imposait à nous avec une vraie urgence…
Il manque à Babygirl, dans sa réappropriation actuelle d’une sexualité féminine longtemps stéréotypée, une part d’audace et d’imprévisible. Certes, Halina Reijn s’intéresse davantage aux mécaniques de pouvoir et de plaisir avant de chercher à (nous) aguicher, mais en oublie quelque peu l’extase et l’agonie.
Sur un sujet fort et d’actualité (le suicide assisté, le droit à mourir dignement) porté par deux grandes actrices, Pedro Almodóvar signe un film hyper maîtrisé visuellement, mais dépourvu de la moindre émotion. Fade et compassé, et même maladroit par instants.
Décevant retour au Brésil pour Karim Aïnouz qui nous livre avec son Motel Destino un film peu excitant, entre scénario faiblards, mauvais dialogues et mise en scène en toc.
Leurs enfants après eux, ou comment passer brillamment à côté de l’adaptation d’un grand livre : en en réduisant et le sujet et la narration, pour aboutir à un tout petit film, indigne de l’œuvre qui l’a inspiré.
Portrait foisonnant de Michel Legrand, créateur insatiable, pianiste et mélodiste hors pair, chanteur, chef d’orchestre, exigeant et difficile, éternellement habité par une âme d’enfant. On pourra regretter l’aspect un peu sage de la forme à laquelle il manque ce grain de folie qui, constamment, semblait animer Legrand.
Fabrice Du Welz filme la rencontre de deux monstres du cinéma, l’un qui bouffe l’écran (c’est Dalle) et l’autre dont la présence le hante (c’est Pasolini). Mais l’œuvre va très vite montrer ses limites en ne faisant que survoler son sujet et en se révélant plus que frustrante.