Chroniques express 101

XIU XIU + EUGENE S. ROBINSON / JON SIMONS / BETTING MOUSE / LIVE FOOTAGE / OXYD / BAJRAM BILI / MONA KAZU / BEACON / HATEM / BD HARRINGTON / SORROW / CHRISTIAAN VIRANT / SEAL OF QUALITY / WOLVES & MOONS / APRIL MARCH & AQUASERGE / KLANGFELD / PYYRAMIDS

 

XIU XIU + EUGENE S. ROBINSON – Sal Mineo

Le fan de Xiu Xiu sera intéressé de découvrir un projet bis pour Jamie Stewart. Avant d’être pour le moins interpellé voire de déchanter, l’Américain ayant trouvé en Eugène S. Robinson, leader de Oxbow, son mauvais génie adepte de musique expérimentale. Sal Mineo est ainsi un album déconcertant fait d’ambiances sonores électroniques et/ ou bruitistes sur lesquels viennent se poser des lignes de chant halluciné de Robinson, pendant vocal du jeu hagard de l’acteur de la Fureur de Vivre qui donne son nom à  l’album. De la musique concrète vocale en somme, ressemblant à  la musique d’un spectacle de théâtre contemporain – sentiment due aussi au surcroît d’expressivité de la voix proche parfois d’un Henri Rollins. La mélodie ne se recristallise que rarement (The Primary bell en ouverture, a nice guy, plus loin). Surprenant mais aussi vite lassant. Pour amateurs exclusivement. (2.0) Denis Zorgniotti
Aagoo records – Avril 2013

JON SIMONS – Through The walls

Jon Simons est un petit gars à  l’ancienne, fan avoué de British Folk avec comme noms fameux Nick Drake, Syd Barrett et Donovan. , Si les références ne sont pas nouvelles, elles sont quand même bonnes ! Chantant d’une jolie voix claire, le Texan marque des points avec sa guitare en bandoulière, trouvant, les ressources musicales, pour faire tourner une mélodie sur neuf minutes sans ennuyer un seul instant (Soldiers of A kind) ou donner un semblant de magie à  la simplicité (Crystal Blue). Peu d’artifices mais justement placés : un mellotron, une voix qui se double, des choeurs qui harmonisent, une basse ronde qui joue à  l’économie. Une bonne pioche pour un album aux mélodies hors du temps. A telle enseigne, que Through the Walls date en fait de… 1999.  Il est remasterisé aujourd’hui et ressort sans avoir pris une ride.Le genre de disque que l’on pourra ressortir en 2025. (3.5) Denis Zorgniotti
Analog Sea – Avril 2013

BETTING ON THE MOUSE – Betting On The Mouse

Betting On The Mouse, est un groupe originaire de Copenhague basé à  Berlin et dont on découvre la musique,  avec autant de surprise que de plaisir. Surprise d’abord, car du label, Questions & Answers, on ne connaissait pour ainsi dire rien hormis Gianna Factory, dont l’album »Save The Youth » avait fait son petit effet en 2012 dans un style synthé pop de bon goût. Plaisir ensuite, parce qu’après quelques écoutes, se dit que cette production mérite incontestablement une petite reconnaissance. Il suffit d’écouter quelques titres pour s’en convaincre, et pour apprécier la pop downtempo colorée et pleine de charme de ce groupe capable d’alterner les tempos et les ambiances et surtout de mettre suffisamment de mélodies accrocheuses dans sa musique pour que l’on ait envie de faire un bout de chemin en sa compagnie. Si l’on ajoute à  cela une orchestration pas tape-à -l’oeil pour deux ronds mais rudement efficace, on aura là  un album aux charmes multiples qui rappellera sans doute à  certains les premiers albums de Morcheeba. (3.5) Benoît Richard
Questions & Answers / la Baleine – Mai 2013

 

LIVE FOOTAGE – Doyers

Chez Live Footage, l’envie de faire de la musique,  semble en permanence inassouvie. Sortant un album par an, dans un mode de totale autoproduction, la paire New Yorkaise (Mike Thies, batterie et claviers, parfois simultanément, et Topu Lyo, violoncelle 5 cordes et électronique) s’est encore laissée aller à  son penchant naturel, celui d’improviser lors d’une cession de six jours de studio. Le résultat aboutit à  pas moins de 17 instrumentaux où l’alchimie du duo fait encore des merveilles. Live Footage a la chic pour,  faire tourner des boucles envoutantes, trouver des habillages fleuris… et se passe très bien de guitare, électrisant son violoncelle ou saturant son Fender Rhodes (Mortality, puissant).  A la croisée du post-rock, du jazz voire du hip hop, la musique de Live Footage reste toujours aussi profonde et organique – on sent bien la présence d’une vraie batterie vibrante et roucoulante (Caipirinha). L’électronique sert ici surtout de moyen et de liant pour fondre tous les genres visités dans une même émotion musicale. En écoutant Doyers, on se demande bien pourquoi Live Footage n’est pas encore devenu la coqueluche de tous les cinéastes indés. Entre Aufgang, Cinematic Orchestra, A Silver Mt Zion ou un Archive qui serait devenu fin,  le voyage proposé semble infini. (4.5) Denis Zorgniotti
Autoproduction – Juin 2013

 

OXYD – Plasticity

Tiens, si on écoutait un peu de jazz…Celui d’Alexandre Herer et de son projet Oxyd a le privilège de pouvoir plaire à  l’amateur de rock, comme à  celui de musique électronique…tout en restant 100% jazz avec un trompettiste, un sax ténor, une basse et une batterie. Mais c’est bien le son hybride du Fender Rhodes de Herer qui ouvre sa musique vers d’autres horizons. On se rappelle dès lors de Brad Meldhau reprenant Radiohead (Les accords trouvés évoquent largement le groupe d’Oxford notamment sur Mass). Oxyd semble suivre la voix d’un jazz cool atmosphérique (drift), tout en trimballant en creux des expérimentations sonores et quelques aspérités formelles. Il y a là  quelques tensions palpables, quelques tentations noise avec une basse sourde et un emballement certain. La musique d’Oxyd dérive, progressivement du cool au free mais en  prenant autant Steve Coleman que Sonic Youth comme référence (Plasticity ou heat capacity où la basse se prend pour une guitare électrique). (4.0) Denis Zorgniotti
Onze Heures Onze / Socadisc – Mai , 2013

BAJRAM BILI – Sequenced Fog (EP)

On avait repéré Adrien Gachet alias Bajram Bili à  l’époque de You’re a Ghost in a tipi et on s’était dit à  l’époque que l’on prendrait un abonnement à  vie pour suivre les productions musicales du Tourangeau. Avec ce nouvel EP, on se dit que l’on a bien fait de s’emballer ainsi : Sequenced Fog est aussi bon. Le titre inaugural I’ll be your owl est un cas d’école pour comprendre le style de Bajram Bili. La musique commence sur un paysage électronica, lancinant et répétitif, balayé, seulement par, des effets de guitare. Puis une mélodie new wave, finit par se former,  faisant entrer le titre dans une autre dimension, plus humaine et plus émouvante. La musique de Bajram Bili, c’est bien ça : du shoegazing 2.0, de l’électronica faîte par un rockeur, du post-punk, tendance Wire qui aurait franchi le millénaire, avec l’envie de renaître dans une nouvelle forme, plus stylisée (XCVI part1, accrocheur). Le Tourangeau est aussi à  l’aise,  lové dans les claviers ou que debout la guitare en étendard. Sur Sequenced Fog, on ne sait plus d’où vient ce fluide :  d’une E-bow guitare, d’une réverbération qui ondule ou d’une électronique qui a le vague à  l’âme. Après tout, on s’en fiche, c’est – au sens strict -merveilleux. (4.5) Denis Zorgniotti
Another record – Mai 2013

 

MONA KAZU – Other Voices in Safety Places

Mona Kazu avait bénéficié d’une chronique pour son Sunlight EP en 2011. De ce trio, se dégageaient alors deux personnalités aussi fortes que contradictoires : un Franck Lafay, connu pour ses expérimentations sonores avec Tomek et Baka ! et Priscille Roy, anciennement membre du groupe emorock Blumen et chanteuse à  la sensibilité à  fleur de peau d’une Tori Amos. Le premier, par son traitement sonore, tempérant un peu les envolées lyriques de la seconde. Mona Kazu, c’est un peu la,  confrontation de ces deux opposés (avec,  un bassiste servant de liant) ; une rencontre de l’art et la matière dans un, nouvel album accentuant encore un peu plus cette particularité. Leurs forces contraires  ne s’annulent pas, mais aboutissent à  un résultat pour le moins intéressant et un album qui joue avec le feu, d’un trop plein d’affect ou d’emphase. Heureusement, les structures des morceaux, tarabiscotées ou en rupture, et les accords, un peu tordus, participent à  pervertir le côté enchanté des mélodies et de la voix,  de sa chanteuse.,  Mona Kazu apparaît dès lors comme du prog rock dé-ringardisé, de la musique celtique, modernisée (sur Until it bleeds), du gothic dé-fétichisé : une vraie entreprise d’assainissement, de genres musicaux « à  risques »  prise dans le tourbillon d’un écheveau complexe de piano, claviers, habillages électroniques, effets de guitares qui fait finalement le style Mona Kazu et sa grande force musicale. Le trio peut évoquer, dès lors, les univers hantés d’Half Asleep (en plus rock), de, Blonde Redhead ou de PJ Harvey avec quelques réussites notables (Die Vögel, Hundred Lies, Oslo) et une ou deux ratés (Lorelei, pure haine). (3.5) Denis Zorgniotti
Falls Avalanche Records – Avril 2013

 

BEACON – The Ways We Separate

Minimalisme, electronica et pop semblent être les maitres mots du label, Ghostly International. Après Lusine, Gold Panda, Tycho, ou Matthew Dear, on découvre ce premier album élégant du duo, Beacon, qui confirme le goût du label américain pour les sonorités éthérées.  Composé de, Thomas Mullarney, et de, Jacob Gossett, tous deux originaires de Brooklyn, Beacon, dévoile sur un premier album inspiré par la séparation des titres aux sonorités electronica très douces, dans un format pop de belle facture. Jouant à  la fois sur l’aspect mélancolique, romantique, sombre et froid que peut revêtir sa musique, le duo déroule ainsi 11 titres, dans l’ensemble, très beaux et très séduisants. Et si le son peut paraitre un peu aseptisé et par moment dénué d’émotion, on appréciera plus les chansons,  sur la longueur, après quelques écoutes studieuses, libérant les mélodies tristes  et posées d’un groupe qui a la classe, c’est sûr.  (3.5) Benoît Richard
Ghostly International / La Baleine – Mai 2013

 

HATEM – Ultraviolet Catastrophe

Le seul Hatem que l’on connaissait avant de découvrir ce groupe, se nomme, Hatem Ben Arfa, un joueur qui,  semblait promis à  une jolie carrière mais qui n’a jamais concrétisé les espoirs placés en lui. On souhaite en tout cas à  cet autre Hatem, à  cette formation madrilène un peu plus de réussite après une entrée en matière là  aussi assez flamboyante, en tout cas suffisamment lumineuse et en tout cas assez remarquable pour que l’on s’y intéresse de près., Au menu, de l’ambient-pop shoegaze, un baggy sur les bords et avec juste ce qu’il faut de lyrisme pour toucher les âmes sensibles, dans un style qui évoquera forcément un peu celui de M83, avec là  aussi des synthés au format XXL et des choeurs pour s’envoler, là  haut, tout la haut dans le ciel., Sans lourdeur, sans trop d’effets ni surcharge, le groupe s’en tire plutôt pas mal et livre un album dansant, assez charmant et plein de jolie mélodies et de refrains fédérateurs. Bref, tout semble réuni pour que le succès arrive. (3.5) Benoît Richard
Mushroom Pillow/La baleine – avril 2013

 

BD HARRINGTON – Regarding the Shortness of Yours Breath

La folk, un genre séculaire toujours porté par une armée d’artistes à  la passion vivace. Parmi eux, BD Harrington continue son petit bonhomme de chemin, sans heurts et tapages. Faisant suite à  The Kid Strays, Regarding the Shortness of Yours Breath est un album à  écouter de nuit, lumière tamisée et, silence total ou presque. La musique de l’anglais est des plus calmes. Pourtant en dépit des thèmes évoqués (le deuil, la rupture), le disque n’exhale pas un sentiment de tristesse mais plutôt de recueillement. Ce n’est pas gai-gai, cela ne fout pas patate (les tempos restent très lents) mais les ambiances dessinées par le Canadien sont finalement chaleureuses et amènent plus au recueillement qu’au désespoir. L’instrumentation tout en finesse est aux petits oignons, donnant un joli écrin à  la voix de BD Harrington : guitare, piano, pedal steel, contrebasse, percussion et violoncelle tenu par Don Kerr également co-producteur de l’album et connu pour son travail pour Ron Sexsmith. De jolis morceaux au programme avec Just to hear my arrows sing et Born Sucker en tête. Regarding the Shortness of Yours Breath souffre d’être un cran en dessous de The Kid Strays. Mais si vous aimez la folk, ne boudez pas votre plaisir. (3.5) Denis Zorgniotti
Travelling Music – Juin 2013

 

SORROW – Dreamstone
Nouvelle signature de Monotreme record, Sorrow est un producteur anglais de musique électronique. De là  à  imaginer que son album Dreamstone soit influencé par le (post-), dubstep, il n’y a qu’un pas que nous franchissons allègrement….Allègrement, c’est finalement vite dit car la musique de Sorrow, derrière ses programmations sourdes, ses ruptures, rythmiques, et les BPM qui défilent, c’est bien une profonde mélancolie qui s’exprime, pas très éloignée finalement de celle du trip hop ou de la musique lounge, distillée, 20 ans plus tôt. Les voix de sirènes (celle de CoMA, notamment, sur deux titres), émergeant, de la musique avec magie, ou les apports non négligeables d’un piano ou d’un violoncelle, égarée au milieu de la piste de danse, participent aussi à  créer cette amertume diffuse. Finalement, on se dit que Sorrow est nettement plus proche dans l’esprit de Stumbleine (qui utilisait déjà  CoMA comme vocaliste) voire de Lamb que de Burial. Gare tout de même à  ne pas trop jouer sur la corde sensible. (3.5) Denis Zorgniotti
Monotreme records – Juin 2013

CHRISTIAAN VIRANT – Fistful of Buddha

Basé à  Pekin, Christiaan Virant est connu des spécialistes d’électroniques comme le créateur de la Buddha Machine, un appareil électronique révolutionnaire, facilitant l’usage de, boucles. Il serait injuste de voir cette invention technique comme le seul leg fait à  la musique de Virant. L’homme est connu comme une des deux têtes pensantes de FM3 (avec Zhang Jian), pionnier de la musique électronique en Chine., Et ce Fistful of Buddha, en solo, le marque encore plus comme un compositeur et un musicien. Pour le moins contemplatif, cet album,  prend sa source dans des motifs hérités de la musique classique et contemporaine (Pensez à  Arvo Part) mais traités désormais dans un mode nettement plus ambient. Musique fluide et dérivante, Fistful of Buddha laisse apparaitre les contours d’instrument acoustique : des cordes transformées en drone et, portant quelques ombres sur ces paysages (Mephisto Waltz), des percussions qui tonnent dans le lointain.,  Le violoncelle est encore plus marqué sur River Pearl et sur Do Better. Christiaan Virant aime dramatiser son propos,  et donne avec Fistful of Buddha, la possible rencontre entre, Carpenter et Arvo Part. En ouverture, Title Sequence, par son titre même, montre à  quel point cette musique,  pourrait devenir facilement une (très belle) BO de film. (4.0) Denis Zorgniotti
CVMK – Novembre 2012

 

SEAL OF QUALITY – Life Hacks

L’homme se définit comme un geek : on le croit sur parole. Il se déclare punk :, on applaudit. Life Hacks est bien la libre expression d’un musicien turbulent qui aime casser ses jouets avec une délectation non feinte. Seal of,  Quality alias Nicolas Cueille, c’est un peu Weezer passé au crible de synthés Nintendo tonitruants, un vrai indie rock de jeux vidéosqui reprend à  son compte la folie de Devo. On ne pourrait ne voir dans l’exercice qu’une entreprise de déconstruction, qu’un rêve de sale gosse découvrant la force brutale des boîtes à  rythme ; si finalement, la musique ne sortait pas victorieuse de cet essorage musical. Guitares, mélodies fédératrices chantées avec,  conviction demeurent bel et bien là , secouées certes mais toujours aussi fringantes. Et on se surprend même à  être touché par certains thèmes du monsieur. A la fin de ce court album, on se dit Game over… avant de remettre une pièce dans la machine. (3.5) Denis Zorgniotti
Kythibong / La Baleine – Avril 2013

 

WOLVES & MOONS – Brother EP

Ils sont français, mais aussi anglais, ils sont jeunes, assez chevelus. Ils s’appellent, Wolves & Moons, et ils viennent de sortir leur second Ep après un 5 titres déjà  intéressant paru en 2012., Leur musique, très vite attachante et identifiable, s’inscrit dans une certaine tradition de la musique country folk rock américaine des années 60/70. Sur ce Brother EP, le groupe présente 4 chansons à  la fois mélancoliques, romantiques et remuantes. 4 titres pour se rendre compte qu’avec une production un peu plus relevée, il pourrait bien y avoir de la place pour eux, quelque part entre les Dodos, et les, Fleet Foxes. (3.5) Benoît Richard
Violet Set Record – mai 2013

 

APRIL MARCH & AQUASERGE – LP

On avait adoré, April March, en 1999 avec ce qui constitue à  ce jour sans doute son plus bel album, le flamboyant et délicieux Chrominance Decorder, écrit par, Bertrand Burgalat, et paru sur, Tricatel, à  l’époque. Par la suite, la jeune américaine a connu des fortunes diverses avec  des collaborations qui ont des donné des choses plus ou moins réussies (avec AS Dragons sur Triggers, ou Magic Monsters« ) mais avec toujours cette envie de ne jamais faire du surplace et de proposer de nouvelles variations de son talent de chanteuse., Cette fois, elle s’associe avec les français d’Aquaserge, pour un album rock, vraiment intéressant, avec un joli contraste entre la voix câline d’April March, et les compositions complexes, à  la fois psychédéliques et,  progressives des toulousains, le tout relevé par le mixage du mythique leader de, Tortoise,, John McEntire. Une belle réussite. (3.5) Benoît Richard
Freaksville – Mai 2013

 

KLANGFELD – EP

Le son de Klangfeld, ne va pas vraiment nous rajeunir. Avec ce son de batterie sec et cette grosse bass, les 4 titres imaginés par l’allemand, Veit Blümlhuber, et ses 3 compagnons français nous ramène tout doit là  l’époque des, Spin Doctors, Faith No more, Pearl Jam, ou Alice in Chains, une époque où les termes »crossover » et »fusion » signifiaient bien plus de choses qu’aujourd’hui. Au-delà  du clin d’oeil et du côté un peu nostalgique (…quoi que),, Klangfeld, réussit là  une poignée de titres accrocheurs et plutôt intéressants tout en restant assez anecdotiques. Reste juste à  savoir si le groupe va poursuivre dans cette veine 90.’s ou se recentrer vers quelques chose de plus personnel et de plus actuel.(3.0) Benoît Richard
Autoproduit – Mai 2013

 

PYYRAMIDS – Brightest Darkest day

Retour aux années 90 avec le duo Pyyramids, soit l’union de Tim Nordwind, (OK Go) et de Drea Smith, (He Say/She Say) pour un projet qui se démarque par de gros riffs de guitares saturées, un chant féminin détaché et d’une présence assez massive de la section rythmique, deux caractéristiques qui nous ramènent tout droit au bon vieux son du début des années 90. Et même si le groupe avoue une passion commune pour le post punk britannique et les groupes mancuniens des années 80, c’est du côté de Juliana Hatfield, The Breeders, Hole ou L7, voire de, Garbage, qui faudra aller chercher des correspondances »à  une époque où les filles jouaient de la guitare au niveau des genoux, comme les garçons ! Sans être renversant,  Brightest Darkest Day s’écoute avec un certain plaisir et forcément avec un peu de nostalgie pour qui a pu apprécier ce style et de ce son pendant des années, le soir, chez Lenoir.(3.0) Benoît Richard
ADA Global – Avril 2013,