Candélabre : la Dark Pop qui rêve en noir et blanc

Une froide chaleur se dégage des cinq titres de Candélabre, formation française Dark Pop qui rêve en noir et blanc.


Credit photo : Blast radius

Inutile de revenir sur l’importance des années 80 et de la Cold Wave sur la musique indépendante actuelle et plus globalement sur le traitement sonore. Depuis, la Noisy Pop est passée par là, servant de passerelle  entre la radicalité masculine des guitares et la douceur féminine des voix. Une formule céleste dont la forme a souvent été magnifiée au détriment du fond.

Candélabre EPLe premier disque de Candélabre, nommé simplement S/T, s’inspire de ces deux mouvements musicaux et possède un atout majeur en la chanteuse Cindy Sanchez. Son  timbre de voix s’accommode parfaitement au style et se rapproche de ceux de Miki Berenyi et Emma Anderson de la formation britannique culte des 90’s Lush.

Ceremony Of Shame et Lone Wolf ont l’aptitude de pouvoir plaire au plus grand nombre car suffisamment entraînants, mélodiques et dans l’air du temps. Candélabre surfe sur une voie lactée aux couleurs sombres mais se pare de rouge à la Cranberries, fruit et groupe aux multiples facettes sonores. Carton Season et Last Rites marchent sur les mêmes traces que leur contemporain italien Schonwald, le chant incantatoire est au service de guitares typées à la John McGeoch, incontournable et talentueux guitariste de Siouxsie and the Banshees.

Les Dark Shoegazers toulousains cheminent dans des pas, dont l’emprunte New Wave reste indéniable. Mais leur but est bien d’avancer vers un futur en couleur, joyeusement mélancolique, à grand renfort de  guitares et synthétiseurs.

Dans l’air du temps vous avait-on dit.

Mathieu Marmillot

Candélabre : S/T
Label : Solange Endormie Records
Sortie : mars 2018

3 thoughts on “Candélabre : la Dark Pop qui rêve en noir et blanc

  1. Euh… John McGeoch le premier guitariste de Siouxsie and the Banshees ? Je ne crois pas non. Avant lui il y a eu Marco Pirroni (juste pour le premier concert en septembre 1976), Pete Fenton (1977) et surtout John McKay (1977-1979) qui joue sur les premiers singles et les deux premiers albums (The Scream et Join Hands). Quand McKay quitte le groupe il est remplacé quelques mois par Robert Smith (oui, celui des Cure!) avant l’arrivée de John McGeoch (qui quitte Magazine pour les rejoindre). Il est donc le 5e (4e officiel puisque Smith ne faisait que dépanner pour la tournée) guitariste des Banshees.

  2. Furus , historiquement vous avez entièrement raison, JMGeoch ne fut pas le premier guitariste du groupe anglais. A titre perso je retiens principalement les disques dans lesquels il a joué a partir de 1980 et contenant les titres les plus représentatifs .

  3. Merci, Mathieu, d’avoir rectifié le tir en remplaçant le mot « premier » par « incontournable ».
    Là, c’est vrai ;)

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