5 + 5 = les disques préférés de No Money Kids

On savait No Money Kids adepte du mélange de genres, entre blues façon Black Keys, mélodies pop et électro contemporaine, mais leur nouvel album, Factory, qui vient de sortir, évoque des atmosphères plus industrielles. Il était grand temps qu’ils nous parlent des musiques qu’ils aiment et écoutent !

No Money Kids
No Money Kids – Photo live (© PY Leblanc)

En allant chercher une nouvelle inspiration dans le milieu industriel et en confrontant leur amour du Blues traditionnel à des atmosphères apocalyptiques très contemporaines, sans pour autant renoncer au Rock dans ce qu’il a de plus éternel – mythologie, atmosphères et mélodies – No Money Kids font un grand pas en avant avec leur nouveau projet, Factory. De Robert Johnson à Courtney Barnett en passant par les Beatles et les Strokes, voilà quelques jalons de leur trajet…

5 disques du moment :

Courtney Barnett – Things Take Time, Take Time :

Courtney Barnett est l’une des artistes qui me détend le plus ces temps-ci, j’aime ses textes, sa voix suave et sa manière de composer et de jouer de la guitare.

Pokey Lafarge – In the Blossom of Their Shade :

Ces jours-ci, tous  les matins je me mets cet album. Depuis le confinement, je me suis trouvé une passion pour les crêpes et le matin avec ma fille, on se fait des crêpes tout en dansant sur « GET IT ‘FORE IT’S GONE » !

The Bones of J.R. Jones – A Celebration (EP) :

Il y a une urgence et une pression tout en retenue qui m’a vraiment touché sur ce disque. Une sorte de course perpétuelle…

Daniel Nolgren – Buck :

De belles ambiances très cinématographiques. Cet album a la faculté de nous emmener loin et c’est précieux en ce moment …

Jimmy « Duck » Holmes – Cypress Grove :

C’est un des rescapés de l’ancien monde que Dan Auerbach est allé chercher. Jimmy était le tenancier du fameux juke joint « Blue Front Café » à Betonia, dans le Mississippi, sur l’Highway 49. Il aurait permis aux bluesmen de l’époque d’y développer un nouveau style de blues qu’on nomme aujourd’hui le « Betonia blues style ». Sur cet album, il reprend beaucoup de standards qui ont été usés à force d’être sans cesse repris (et parfois très mal), là c’est différent… On sent le vécu et l’honnêteté de la personne, donc j’invite quiconque aime le blues a jeter une oreille sur cet album…

5 disques pour toujours :

Chuck Berry – Chuck Berry Is On Top :

Parce que, petit, je passais des heures à écouter Johnny B. Goode et Maybellene. La manière de jouer de Chuck Berry m’a toujours fasciné. Sa précision rythmique et son espièglerie font de lui l’un des mes guitaristes préférés. Et pour la petite anecdote, petit je passais des heures à regarder les pochettes de vinyles de mon père et j’ai cru pendant très longtemps que Chuck Berry avait des cornes. Je ne sais pas pourquoi, encore aujourd’hui je cherche la signification de ce souvenir…

The Beatles – Revolver :

Un de mes albums de chevet, que je dois écouter à peu près 2 fois par mois, comme toute la discographie des Beatles. J’ai fait un choix parce qu’il le fallait, mais pour moi les Beatles sont un ensemble qui m’accompagne tout au long de ma vie. Lorsque je sens mélancolique, je me passe en boucle With the Beatles pour me sentir mieux, j’aime me perdre dans les arrangements de Rubber Soul, et  je pousse jusqu’au White Album qui encore maintenant me déroute à chaque écoute. Mais pour moi leur chef d’œuvre reste Revolver, même si Abbey Road n’est pas loin.

The Strokes – Is This It :

C’est toute mon adolescence. Mes premières soirées, mes premiers verres, mes premiers joints… J’ai grandi en banlieue parisienne à Argenteuil où le Hip hop était dominant, et lorsque les Strokes sont arrivés, ça nous a regonflé pour crier haut et fort que le rock n’était pas mort !

Robert Johnson – King of the Delta Blues Singer :

Le guitariste à ne pas manquer c’est lui. Robert Johnson est d’après la légende, celui qui aurait vendu son âme pour être le meilleur guitariste de tous les temps. Hormis toute la mythologie qui est affiliée à Johnson, c’est avant tout un guitariste d’une profondeur incroyable et un chanteur génial. La précision de son picking est pour moi une source d’inspiration quotidienne.

The Black Keys – Thickfreakness :

Les Black Keys ont vraiment révolutionné ma manière de jouer de la guitare. Je me sentais si proche d’eux artistiquement qu’ils en devenaient des membres à part entière de ma famille. La première fois que j’ai entendu le duo, je venais de subir une intervention suite à une grave crise d’épilepsie et j’avais du arrêter totalement de jouer. Étant dans l’incapacité d’utiliser ma guitare, je me suis mis à lire et à écouter de nouveaux albums de manière boulimique . Et le jour où j’ai entendu cette montée de slide, j’ai été soufflé. Depuis ce jour, le jeu de Dan Auerbach est devenu une vraie addiction…

Le nouvel album de No Money Kids, Factory, est sorti le 26 novembre 2021

No Money Kids seront en concert le 3 mars  2022 au Trianon