David Chauvel était présent au Festival d’Angoulême pour présenter Res Publica, en collaboration avec Malo Kerfriden au dessin. C’était évidemment pour Benzine l’occasion de rencontrer cet auteur plus coutumier des séries populaires au long cours.
S’il est un ouvrage d’actualité, et même d’une actualité brûlante en cette période électorale, c’est bien Res Publica. En évoquant le quinquennat Macron, les auteurs reviennent longuement sur le mouvement des Gilets jaunes, qui pour s’être opposés au projet néolibéral du fondateur de la République en marche, n’ont eu comme seule réponse la matraque et le mépris. Choqué par la violence exercée à l’encontre des manifestants, dont la grande majorité était pacifique, David Chauvel a décidé de consigner le déroulé de ce qui ressemble parfois à un cauchemar sans fin ou un mauvais film d’horreur, et d’en faire un livre, en s’appuyant sur des chiffres, des témoignages et des documents filmés, histoire de fournir un autre son de cloche et rétablir une vérité souvent atténuée voire détournée par l’ensemble des politiques et des médias.
Benzine — Comment est né le projet de Res publica ?
David Chauvel — Le projet est né au début du mouvement des Gilets jaunes, pas dès le premier acte parce que comme beaucoup de gens, je n’ai pas vu ce qui était en train de se profiler. Je suis breton donc je me souviens d’un mouvement régional qui s’appelait le mouvement des bonnets rouges, qui ne sentait spécialement bon, et au début un peu bêtement je l’ai plutôt assimilé à ça. Le déclic est plutôt arrivé à partir de l’acte II, surtout avec les actes III et IV où il y a eu un déferlement de violence, et surtout de répression policière. Comme tout le monde j’ai vu des gens à la télé avec des yeux crevés, des mains arrachées. Et je me suis dit, c’est pas possible que ça arrive maintenant dans mon pays à ces gens-là, que je voyais tout simplement comme des gens du peuple. Denis Robert l’avait très bien décrit dans un superbe texte publié sur facebook, un texte visionnaire où il avait vu très clair dans ce mouvement avant même qu’il ne commence, alors que personne ne comprenait ni n’était capable de prédire ce qui allait se passer.
Benzine — Comment as-tu travaillé ? As-tu accumulé la documentation dès le début du mouvement ou as-tu procédé de façon rétroactive ?
David Chauvel — J’ai toujours eu une appétence personnelle pour la vie politique française et je ne suis pas le seul, c’est le cas de millions de Français. Il y a plein de gens qui ne s’en soucient pas du tout, et comme ils ne soucient pas de la politique, c’est la politique qui se soucie d’eux. Mais comme des millions d’autres personnes, je suis toujours très intéressé par ce qui se passe, et pas uniquement pendant les périodes d’élections. Je suis intéressé par la vie politique de mon pays d’une manière générale parce que j’ai des convictions très à gauche on va dire, je fais partie de ce qu’on appelle les gens politisés. Mais au départ j’ai tourné autour du sujet… ce que je disais, c’est que quand je vois ça, je trouve ça insupportable, intolérable, j’en pleure, parce que comment ne pas pleurer quand on voit des gens, qui manifestement pour certains d’entre eux étaient totalement pacifiques, se retrouvent blessés, et même blessés de guerre… On a quand même utilisé des armes de guerre contre la population française. Le gouvernement et le président ont fait tirer sur les Français, il ne faut pas l’oublier… Alors je me dis : « Qu’est-ce que moi je peux faire en tant qu’auteur ? ». Je tourne autour du sujet, et à un moment, je me dis que le mieux, c’est d’essayer d’établir un contre-discours. Je vois les événements, je ne suis pas avec les gens qui sont blessés, avec les gens qui bloquent, qui manifestent et subissent la répression… et je vois surtout très vite le beau discours gouvernemental et la propagande qui se met en route. Je n’ai pas d’exemples dès le départ mais j’en ai recueilli par la suite. Celui que tout le monde a en tête, c’est le plus flagrant parce que c’est un exemple de mensonge absolu et reconnu comme tel, et donc de propagande extrêmement violente, c’est celui de ces gens qui, pendant la fête du travail, parce qu’ils étaient menacés par les gaz, et sont allés se réfugier dans la cour de l’hôpital de la Salpêtrière sur les conseils de policiers – ils l’ont raconté après -, des gens qui, et parmi eux il y avait beaucoup de personnes âgées, ont essayé d’entrer par une porte qui s’est avérée être la porte d’un service très important dans lequel on ne pouvait pas rentrer. Ils l’ont compris dès que le personnel leur a expliqué, mais M. Castaner et M. Martin Hirsch, et quelques autres belles personnes, se sont empressés de dire : « On a attaqué l’hôpital !». Ils ont ensuite été obligés de faire marche arrière, mais il a quand même fallu 48 heures pour que la vérité soit établie.
Benzine — Je crois que tout le monde s’en souvient, oui…
David Chauvel — C’est là que j’ai vu la double propagande, celle des médias qui reprennent l’information, principalement de droite, à la vitesse d’un cheval au galop, et celle des politiques, qui parlent sans réfléchir et s’expriment sur les réseaux sociaux, lesquels selon moi devraient être interdits aux hommes politiques. Twitter par exemple, c’est un endroit où on ne pense pas, alors que jusqu’à preuve du contraire, leur métier c’est de penser, mais certainement pas dans l’immédiateté. Et là je me suis dit qu’il fallait qu’on fasse un livre, un documentaire dessiné qui va raconter les événements, qui va faire un recensement et essayer de creuser pour aller chercher des vérités. Je n’oserai pas dire « la » vérité, parce que c’est beaucoup demander mais en tout cas des vérités sur un maximum de choses, de faits.
Benzine — Je trouve que c’est le mérite de ce livre — et là au moment où je te parle, on sent que tu es très remonté – c’est d’avoir réussi à faire quelque chose de pas trop militant qui aurait pu rebuter une partie des lecteurs. Je trouve très appréciable le côté factuel dans le recoupement de tous les événements depuis le début du mouvement. On sent bien que ce n’est pas totalement objectif non plus, il y a un peu d’ironie, mais qu’en tout cas, ce n’est pas une approbation de ce qui s’est passé…
David Chauvel — On peut être de gauche, avoir des convictions et être honnête !
“L’histoire de Dettinger, c’est une histoire qui raconte beaucoup de choses, sur le rapport de forces, sur l’exercice de la violence, sur la soumission du pouvoir aux stéréotypes de genre en matière de masculinité, de brutalité.”
Benzine — Exactement ! Mais ce que je veux dire, c’est que tu as évité de donner ton opinion de manière frontale, ce qui aurait pu paraître lourd par ailleurs, parce que les faits parlent d’eux-mêmes de toute façon.
David Chauvel — Très souvent les faits parlent d’eux-mêmes, c’est juste la manière dont on va les remettre en perspective, parfois en perspective historique, comment on va les rétablir dans leur entièreté, comment on va donner les chiffres, les clés de compréhension, un autre regard sur certains faits d’actualité. Je pense que c’est un livre traversé par notre subjectivité de citoyen de gauche, mais c’est aussi un livre objectif – et là je prendrais la citation de M. Henri Guillemin, un historien très connu dans les années 60-70 qui faisait beaucoup de vulgarisation et qui disait : « L’objectivité, c’est le respect des faits ». Et je pense que ce livre respecte les faits.
Benzine — Tout à fait d’accord ! Et encore une fois l’autre mérite de l’ouvrage c’est de citer toutes les sources à la fin, et il y en a énormément ! On se rend bien compte que tu ne sors pas tous les faits de ton chapeau… Cela a dû te prendre un temps fou ?
David Chauvel — Je travaille en même temps sur la série des 5 Terres, donc je ne vais pas mentir, cela n’a pas été un travail à plein temps, mais c’est quand même un livre sur lequel j’avais prévu de passer à peu près une année dans mon activité de scénariste. Au final, cela m’a pris deux ans et demi. N’étant pas journaliste, je n’avais pas mesuré la quantité de travail scénaristique et iconographique qui nous attendait pour essayer de produire de l’image. Le livre contient 350 pages d’images et de préférence libres de droits, parce qu’il ne fallait pas aller piller le travail des autres, c’était donc très long et très chronophage. Je te prends l’exemple de Christophe Dettinger [le boxeur qui s’en est pris aux gendarmes lors d’une manifestation, NDR] : il y a six pages consacrées à cette affaire, cela a représenté plus d’une semaine de travail dont trois jours à regarder des vidéos, pour essayer de comprendre ce qui s’était passé, où étaient sa vérité et son honnêteté à lui dans cette affaire, ce qu’il a cru voir, de l’endroit où il était au moment des faits, ce que les gendarmes ont réellement fait et ont cru voir de leur côté. Et puisqu’on parlait de rétablir la vérité, il y a donc celle-là et puis il y a aussi la volonté d’informer les gens de choses qu’on ne leur a pas montrées dans tout ce déferlement haineux, politique et médiatique, contre cet homme que la classe dirigeante dans sa globalité voulait punir parce qu’il avait renversé le rapport de force avec l’État. A ce moment-là, Dettinger incarnait le citoyen, le « sans-culottes », l’homme du peuple qui avait réussi à vaincre l’Etat par la force. Et ça pour eux, c’était insupportable. Il fallait donc le punir et pour cela en faire un coupable – et quand on cherche on trouve. Cet homme a donc écopé de 30 mois de prison dont 12 ferme pour avoir blessé deux gendarmes mobiles (une contusion de 1 cm sur 2 pour l’un, un hématome sur la cuisse pour l’autre). Si ça, ce n’est pas de la justice idéologique et punitive, je ne sais pas ce que c’est. L’histoire de Dettinger, c’est une histoire qui raconte beaucoup de choses, sur le rapport de forces, sur l’exercice de la violence, sur la soumission du pouvoir aux stéréotypes de genre en matière de masculinité, de brutalité. C’est une histoire édifiante qui mériterait un livre à elle seule. Antoine Peillon en a fait un très bien, et on pourrait en parler longuement…
Benzine — On sent que tu as bien creusé l’information et toi qui te dis non-journaliste, je trouve que tu as fourni un travail que beaucoup de prétendus journalistes ne font pas, et on a effectivement pu constater une manipulation grossière des médias…
David Chauvel — Peut-être n’ont-ils pas le temps ou qu’on ne leur en donne pas les moyens… Mais tout de même, je n’oublie pas que dans l’affaire Dettinger, France Inter a diffusé une fausse information qui visiblement leur avait été soufflée par des syndicats de police selon laquelle il avait des gants coqués. Cela voulait dire qu’il y avait préméditation, ce qui a entraîné une requalification judiciaire. C’est très grave et en plus c’était faux. Je n’ai pas souvenir que France Inter ait produit un démenti ou présenté des excuses. Alors quand j’apprends qu’aujourd’hui que dans une bonne partie de la presse nationale ils ne parleront pas de notre livre parce qu’il est trop « engagé », ou alors qu’ils sont un peu étonnés parce qu’ils ne comprennent pas que ce livre soit fait par des gens qui ne soient pas journalistes, eh bien je n’ai pas beaucoup de leçons à recevoir de leur part.
Benzine — Il y avait eu une sorte de précédent avec l’ouvrage Algues vertes d’Inès Léraud et Pierre Van Hove, qui s’est heurté à de fortes résistances, la journaliste ayant même reçu des menaces à peine voilées…
David Chauvel — Absolument, mais là elle était face au lobby agricole. En tant que breton, je vois tout à fait le pouvoir qu’ils ont là-bas, dans les terres. Alors après, Inès Léraud, elle, est journaliste et elle a eu un meilleur écho dans la presse. En ce qui nous concerne, c’est visiblement un livre qui n’a pas plu aux journalistes parce qu’on n’était pas journalistes, comme si on empiétait sur leurs plates-bandes. Mais quand je parle des journalistes, c’est une généralité. J’ai parlé à pas mal de gens dans la presse, dans la PQR, il y a eu des articles, il y a Blast qui a beaucoup parlé du livre…
Benzine — Sur la question des Gilets jaunes, on a pu remarquer sur les réseaux sociaux que les débats étaient enflammés, et on retrouvait le même mépris manifesté par les médias de la part de certains internautes, parfois avec violence…
David Chauvel — On croit souvent que le profil de l’homme violent sur Internet, c’est une personne non éduquée, issue de milieux défavorisés et qui manque d’instruction, mais c’est faux. Il y a du mépris et de la violence chez les gens instruits et aisés…
Benzine — On pouvait bien sentir ce mépris de classe dans pas mal de commentaires sur facebook…
David Chauvel — Le mépris de classe, c’est une partie entière du livre, un long sujet avec de très longues citations de ce que l’on appelle avec sarcasme, ce n’est pas un très beau terme, les « éditocrates », ces gens qui font profession de commenter l’actualité et qui donnent leur avis sur tout – ce qui est à peu près leur seule compétence -, et qui ont manifesté une haine, parce que c’est de haine qu’il s’agit, une haine du peuple absolument terrifiante. Alors il y a un effet d’accumulation. Parce qu’évidemment, personne n’est 24 heures sur 24 devant sa télévision mais au bout d’un moment quand on a des mois et des mois de commentaires et qu’on les compile, et qu’on voit tout ce déferlement haineux, avec certains commentateurs qui appellent à tirer sur la foule [Luc Ferry, NDR]. Par exemple, Thomas Legrand sur France Inter déclarait même : « Les propos des leaders des Gilets jaunes sont non seulement critiquables mais méprisables. » Comment peut-il oser dire ça ?
“Quand on a été élu face à Marine Le Pen, donc par un grand nombre de gens qui n’a voté pour vous que pour éviter l’extrême-droite, quand on est face à mouvement de révolte aussi massif, avec des gens déterminés, prêts à repartir avec des blessures ou à perdre la vie pour certains, comment moralement peut-on se maintenir au pouvoir ?”
Benzine — On a pu relever le silence assourdissant des médias pendant des mois, et les mêmes médias qui sur le tard découvrent la violence contre les Gilets jaunes, alors que tout le monde l’avait bien noté…
David Chauvel — Les journalistes s’en aperçoivent quand ils deviennent des cibles. Il y a eu un point de bascule. Les policiers en ont eu assez des images de violence policière dans les manifestations, parce que c’était tous les samedis, et au bout d’un moment, ils ont commencé à s’en prendre aux journalistes. Parce qu’ils étaient en free-style, parce que l’utilisation du LBD, qui était très faible chez les gendarmes mobiles et chez les CRS, était complètement libre dans les autres unités, qui ne sont pas des unités de maintien de l’ordre. La consigne voulait que chaque policier soit responsable de l’évaluation du danger, donc en gros, ça voulait dire qu’il tirait sur qui il voulait. Du coup, au bout de quelques mois, ça s’est un peu calmé parce que les journalistes ont fini par en parler, mais pendant longtemps c’était du tir au pigeon. Donc en effet, tirer sur un journaliste en étant casqué, ce n’était pas bien grave, on ne saurait jamais qui l’avait fait, « ni vu ni connu », quoi…
Benzine — J’ai cru comprendre que tu n’étais pas anti-flics primaire, que tu ne mets pas tout le monde dans le même sac ?
David Chauvel — Ce que je suis en train de dire là, ça représente très peu de personnes. Il y a un journaliste sur twitter qui a documenté ça, c’était édifiant, il était un scrutateur des manifestations et des violences policières chaque semaine, et il a fini par s’apercevoir en recoupant les images qu’un certain nombre de violences avait été perpétrées par la même personne. Il s’est avéré que cet individu était responsable de 4 ou 5 faits de violences policières à lui tout seul. C’est ce qui se passe quand la hiérarchie ne fait pas son travail, quand on laisse ses équipes à peu près libres de faire ce qu’elles veulent, qu’il n’y a personne aux commandes… La brutalité est alors encouragée. Ceux qui sont responsables de ces violences n’ont souvent pas été formés, d’autres fois ils sont pris dans un geste d’énervement, de fatigue, etc. des choses très humaines qu’on peut comprendre parce que ce n’est pas un métier facile, mais il y a aussi des gens qui n’ont rien à faire dans les rangs de la police. Et c’est ça le problème, c’est qu’à un moment tout se rejoint dans une espèce de mécanique. Le mouvement, lui, est massif, c’est un mouvement de révolte, ce n’est pas une révolution parce que ce n’est pas organisé. Si cela avait été organisé, je pense que le gouvernement serait tombé, mais c’est une révolte et à un moment, l’Etat n’arrive plus à faire face. Notamment parce que contrairement à ce qu’on pourrait penser, il y a une grosse baisse d’effectifs, notamment chez les CRS, depuis Sarkozy je crois…
Benzine — Comme dans tous les secteurs…
David Chauvel — Oui tout à fait. Et donc ils ne sont plus assez nombreux. Donc le pouvoir panique, comme lors de l’épisode de l’Arc de triomphe. Et là ils décident d’envoyer tout le monde : toutes les BAC, les BRI – qui de héros du Bataclan deviennent ceux qui tirent sur le peuple – , et même dans les préfectures on sort les gens des bureaux pour leur donner des casques et des matraques. Et quand on fait ça, quand on a un pouvoir aux abois au point de mobiliser tout ce qui peut porter un uniforme – et ça comprend les policiers qui passent leur vie dans des bureaux -, ça veut dire qu’on est en train de perdre en fait… Selon moi, ça veut dire qu’on n’est plus légitime. Et quand on a en plus 80 % de la population qui soutient le mouvement, ça veut dire qu’on a perdu la légitimité. Quand on a été élu face à Marine Le Pen, donc par un grand nombre de gens qui n’a voté pour vous que pour éviter l’extrême-droite, quand on est face à un mouvement de révolte aussi massif, avec des gens déterminés, prêts à repartir avec des blessures ou à perdre la vie pour certains, comment moralement peut-on se maintenir au pouvoir ? Ça, je ne comprends pas, c’est une question que personne n’a jamais posé. Tous les médias ont toujours abordé le problème sous l’angle : il y a les Gilets jaunes, il faut que ça s’arrête, c’est un problème qu’il faut régler !
Benzine — On sentait bien que c’était leur obsession, oui…
David Chauvel — Personnellement, j’inverserais le paradigme. Ce n’était pas le Gilet jaune qui était un problème à régler, c’était le gouvernement. Un gouvernement, et on l’a démontré dans le livre par les chiffres, qui n’avait pas de légitimité démocratique, ce qui explique les problèmes qui ont suivi. J’estime qu’ils auraient dû se regarder en face et se dire : « Bon visiblement il y a une grande majorité de Français qui sont contre nous, il faut qu’on en tire les conclusions. » Évidemment pour ça, il faut avoir une autre épine dorsale, un autre subconscient que celui qui les anime. En tout cas, dans ma logique à moi, je ne vois pas à quel moment ils ne peuvent pas ne pas remettre leur démission.
(à suivre)
Propos recueillis par Laurent Proudhon
Res Publica est paru aux éditions Delcourt le 2 février 2022