Voici nos 10 albums en plus du mois juillet. Il sont signés Night Moves, Cleo Reed, MF Tomlinson, Raekwon, Gwenno, Qur’An Shaheed, Billie Marten, Forth Wanderers, Magon, Zopelar.
Night Moves – Double Life
Pas les plus productifs de l’industrie, Night Moves délivre son premier album en six ans mais n’a en rien perdu de son efficacité. Le groupe de Minneapolis n’a pas son pareil lorsqu’il s’agit de dérouler une musique résolument pop scintillante derrière l’apparence très indie. Toujours à la subtile frontière entre le groove chaloupé et le kitsch, Double Life regorge de petites pépites très entêtantes.
Cleo Reed – Cuntry
Album ambitieux que ce Cuntry de Cleo Reed. Sorte de manifeste à la fois politique et introspectif, il mêle une folk américaine assez traditionnelle à des bribes plus hybrides de soul, de rap et de musique électronique. L’artiste new-yorkaise brille par ses qualités vocales passe-partout et parvient à créer un univers cohérent, chaud et engagé même en traversant des influences aussi diverses.
MF Tomlinson – Die to wake up from a dream
Pour les amoureux de longues plages aux confins d’un rock planant, quelque part entre folk et shoegaze avec une orchestration aux petits oignons, voici un album taillé sur mesure. Pour son deuxième opus, MF Tomlinson confirme ses prédispositions en la matière avec un style affirmé, charmant et très élégant. A suivre de près.
Raekwon – The Emperor’s New Clothes
Dans l’ambitieux agenda Mass Appeal 2025, voici un autre rappeur légendaire en la personne de Raekwon. Pour son premier disque depuis 2017, le MC du Wu Tang rassemble autour de lui autres grands noms des 90’s (Nas, Ghostface) et la team Griselda et joue de toutes ses qualités dans un projet pas forcément très original mais très honnête.
Gwenno – Utopia
Ex-membre des feu Pipettes, Gwenno s’était illustrée ensuite en solo sur des projets en gallois et autres langues régionales. La voici version british classique avec Utopia, objet pop un peu sophistiqué, à la production impeccable où on peut l’entendre naviguer entre titres très doux voluptueux et morceaux plus rythmés sans jamais perdre le fil.
Qur’An Shaheed – Pulse
Attention OVNI. Des collages sonores alambiquées, hallucinées, une musique complètement expérimentale qui puise sa source dans le jazz et la soul en sortant allègrement du cadre habituel. On ne sait jamais où ça commence ni comment ça se termine, suffit de se laisser entrainer par la prêtresse locale, Qur’An Shaheed, pour se sortir de ce dédale.
Billie Marten – Planets
Sur la pochette de son précédent album, l’impeccable Drop Cherries, Billie Marten affichait sa blondeur éclatante, son regard clair, presque figé dans une image de pureté. Pour ce nouvel opus, la demoiselle a choisi une portrait peint. Mais le contenu quant à lui reste tout aussi réussi. Moins arrangé, plus brut, Planets renferme cette délicatesse, cette une mélancolie douce, portée par une voix trainante, rappelant un peu l’atmosphère des disques de Adriane Lenker.
Forth Wanderers – The Longer This Goes On
Forth Wanderers est un quintet du New Jersey que je découvre avec cet album. Et c’est une belle surprise : The Longer This Goes On dévoile un son indie rock parfait, entre mélodies accrocheuses, guitares légèrement râpeuses et une dose de mélancolie parfaitement dosée qui transparait notamment dans la manière de chanter d’Ava Trilling, donnant ainsi un joli relief aux morceaux. Sans rien révolutionner, Forth Wanderers livre là un disque touchant et vraiment attachant.
Magon – Broke
Ce musicien franco-israélien signe encore une fois une collection de titres dans lesquels sa voix posée, ses guitares nonchalantes, son groove pépère, ses mélodies délicates et sa production lo-fi font des merveilles. Enregistré dans son home studio parisien, ce nouvel album déroule une suite de morceaux légèrement psychédéliques, bourrés de charme, dans un registre qui peut rappeler Kevin Morby, Devendra Banhart, Adam Green, ou encore Lou Reed.
Zopelar – Call It Love
Back to the 80s avec Pedro Zopelar, un DJ et producteur brésilien de la scène new yorkaise qui reprend ici tous les gimmicks du son funk de la deuxième moitié des années 80, auquel il ajoute des sonorités électro et house et une production actuelle. Un album rétro-futuriste-funky-groovy chaleureux et dansant, dans un registre assez proche de ce que peut faire un DāM-FunK, par exemple.