Thriller familial ambitieux, Black Rabbit démarre fort avant de s’effondrer sous le poids de ses intrigues inutiles et de ses incohérences… malgré un duo Jude Law / Jason Bateman convaincant.

La série démarre plutôt fort, dévoilant un univers où s’entremêlent criminalité, histoires de famille et business autour d’un restaurant. On se dit alors qu’on tient un bon thriller, d’autant que le casting est prometteur : Jude Law et Jason Bateman (Ozark) incarnent deux frères que tout oppose. Le premier est un restaurateur new-yorkais en pleine réussite, sur le point d’ouvrir un nouveau restaurant. Le second, fauché et en cavale après un meurtre, décide de venir se réfugier chez son frère à New York. Un choix qui va plonger la fratrie dans un engrenage infernal.
Les premiers épisodes sont convaincants, la tension monte crescendo, mais à mi-saison, patatras : la série s’essouffle, tourne en rond, accumule les sous-intrigues inutiles et les situations de plus en plus invraisemblables. Les décisions des deux frères, censées sauver la face, finissent par décrédibiliser l’ensemble, laissant un goût de déception pour cette minisérie pourtant prometteuse.
Les flashbacks, censés éclairer leur passé et la nature de leur lien, n’apportent finalement pas grand-chose. Les histoires de coucheries, de dettes de jeu et de magouilles mafieuses s’empilent sans cohérence, alourdissant une intrigue qui aurait mérité plus de rigueur.
Jude Law et Jason Bateman font ce qu’ils peuvent — solides chacun dans leur registre — mais cela ne suffit pas à masquer la frustration d’une série inégale : séduisante sur la forme, plombée sur le fond. Dommage.
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Benoit RICHARD
