Avec son nom inspiré de l’album éponyme signé Martin Denny, (le pape de l’exotica), Quiet Village reprend les choses là ou les avaient laissées les Avalanches, Thievery Corporation, Kid Loco, Troublemakers et autres malades du samplers qui ont sévi sous les couleurs de Mo.’wax ou de Ninja Tunes il y a déjà quelques années.
Composé de Joel Martin et de Matt Edwards (aka Radio Slave), Quiet village propose une nième déclinaison de l’easy listening à la sauce actuelle, soit un savant mélanges de boucles issues de vieilles bandes originales de films Made in Italy (Goblin, Morricone, bien sûr), de la soul vintage (musique blaxpoitation, afro beat…) de musiques d’illustrations (le fameuses library music), ou même l’acid rock auxquelles sont ajoutées des beats pépères ne dépassant pas le 100 bpm.
Mais on a beau avoir un sac garni de bons vieux sons, faut-il encore savoir arranger tout ça, donner du relief aux samples, faire ressortir telle ou telle boucle »en un mot faire prendre la sauce, redonner vie à une musique sous une autre forme, comme l’avait fait Dj Shadow à l’époque de son » »Endtroducing » album inégalé, dans son genre, à ce jour.
Et si Quiet Village s’inscrit dans une démarche similaire, les ingrédients et la finalité différent quelque peu ici, avec un goût nettement plus prononcé pour les ambiances calmes et contemplatives.
Bref, du velours et de la soie en pagaille sur 12 titres à écouter autant dans son bain qu’en voiture et qui permettront à l’occasion de se plonger dans l’histoire de la musique en remontant à la source des sons utilisés dans la conception d’un album qui fera, sans conteste, office de bande son officielle de l’été 2008.
Benoît Richard
Tracklist :
01. Victoria’s Secret
02. Circus of Horror
03. Free Rider
04. Too High To Move
05. Pacific Rhythm
06. Broken Promises
07. Pillow Talk
08. Can’t Be Beat
09. Gold Rush
10. Singing Sand
11. Utopia
12. Keep on Rolling
Label : !K7/Pias – 2008
Durée : 59’56
Sortie : mai 2008