Dead Rock Machine – Bright Colors Mean Poison

Dead Rock Machine est artiste à  vouloir faire le single parfait et arrive à , s’en approcher., Mais parfois, trop d’efficacité tue l’efficacité et des couleurs trop criardes empoisonnent la musique.

C’est vrai que ce duo, basé entre Paris et Rouen, fait dans l’électro-rock, genre casse-gueule par excellence. A l’énergie du rock, on ajoute, celle de, l’électronique ;, aux guitares abrasives, on associe des gros sons de clavier. Bref, cela ne joue pas toujours voire jamais, sur la finesse et cela équivaut souvent une escalade, « qui a la plus grosse » indigeste ». Et pour une réussite, combien de sacrifié sur l’autel de l’efficacité à  tout crin et ce fort appel du pied pour danser, bouger, se défouler.

Dead Rock Machine remplit honnêtement sa mission à  travers un album formaté pour réussir. A la manière de !!!, LCD Soundsystem, Il avance bille en tête s’appropriant toutes les figures de style du genre : rythmique accrocheuse de guitares, petit gimmick voulant faire mouche, grosse caisse mise avant, voix bouillonnante, habillage, disco hénaurme, effet filtré pour donner de la nuance à  cette énergie permanente et surtout l’accumulation de tout cela pour vous faire succomber (Successful, comme son nom l’indique, et dans le genre réussi). Un pied dans la new wave (New Order et Depeche Mode mais aussi Dead or Alive, en référence de poids), un autre dans la house ou,  l’électroclash (Show me the way,,  vite énervant), la musique n’en finit pas de vibrer, et l’énergie se voit sans cesse relancée par un chanteur passant en voix de tête, des percussions qui viennent tinter, dans une ferveur communicative,, des basses qui passent en mode XXL ou, des claviers sortant la discomobile. C’est vrai que, dès que le disque s’enclenche (Fuck your band, Far away now), on bouge irrémédiablement tout en ayant le sentiment de se dire que tout ceci est quand même un peu facile (une musique de bons faiseurs mais guère plus). Pire, va-t-on va tenir jusqu’au bout ? Point de non-retour : Like you, had scored n’aurait-il été composé que pour devenir la bande-son de tous les lips dub d’entreprise ?

Heureusement, sur, certains titres, Dead Rock Machine, sans affiner significativement son propos, soigne un peu plus ses mélodies ou essaye de faire une musique moins basiquement unilatérale. C’est le cas sur There Alone, LA Club dont on appréciera les ponts successifs, London et son petit côté punk/funk, Happy Mondays. Take the Lead a aussi de quoi séduire avec sa ligne de chant presque mélancolique. Dommage que le thème évoque tellement Depeche Mode. Mais avec Dead Rock Machine, on n’en est plus au jeu des comparaisons et des ressemblances, sinon, on y passerait la journée. Après tout, on n’est pas vraiment là  pour parler »musique » et juste pour ressentir les effets de la musique sur le corps. De se côté-là , c’est, à  notre coprs défendant, réussi.

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Denis Zorgniotti

Date de sortie :
15 avril 2013
Label :
Volvox music

 

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