[Netflix] Tiger King : Au Royaume des fauves et des rednecks

Avec une histoire et des personnages dignes d’un polar américain, Tiger King est la série documentaire la plus barrée et rocambolesque vue sur Netflix depuis bien longtemps. Et ça cartonne !

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Voici une série documentaire comme seule la chaîne Netflix est capable de nous en proposer, en allant chercher des histoires totalement improbables et des personnages auxquels pourtant on s’attache assez vite et dont on suit les aventures  bien réelles au fil d’épisodes dignes d’un bon vieux polar.

À la manière de la passionnante série Making a Murderer diffusée en 2015 et 2018, Tiger King (Au royaume des fauves en français) nous plonge dans un coin paumé des États-Unis, dans l’état d’Oklahoma, et plus précisément dans un immense zoo renfermant toutes sortes de félins d’une valeur inestimable. Pour voir ces félins de près, les visiteurs, tous fascinés par le fait d’approcher des animaux sauvages d’une grande beauté, acceptent de payer un prix d’entrée exorbitant qui enrichit le propriétaire de ce zoo nommé Joe Exotic.

Tiger king afficheJoe Exotic est un type complètement barré, affublé d’un improbable mulet peroxydé, totalement mégalomane et qui se prend pour le roi des tigres, régnant sur son zoo comme un véritable dictateur sans foi ni loi. Au moment où début le tournage de la série documentaire, ce personnage peu fréquentable mais assez fascinant fait l’objet d’un programme de télé-réalité.
Gay totalement assumé, marié à deux hommes en même temps, paranoïaque et toujours armé jusqu’aux dents, chanteur country à deux balles, Joe Exotic insulte et menace à longueur de temps via sa Web TV un femme nommée Carole Baskin, défenseuse de la cause animale et soupçonnée par Joe Exotic et d’autres propriétaires de zoo d’avoir fait disparaître son mari en le donnant à manger aux lions. Carole est l’ennemie jurée de Joe Exotic. Chacun veut la peau de l’autre mais par des moyens différents.
Ajoutez à cela des employés repris de justice au look patibulaire mais braves, un ancien vendeur d’armes libertarien reconverti en directeur de campagne, de jeunes maris complément camés, un autre patron de zoo aux allures de gourou de secte et vous aurez un petit aperçu du casting de cette série digne d’un film des frères Coen ou de Tarantino.

Il faut dire Joe Exotic et son petit monde ont toutes les caractéristiques pour faire un programme télé croustillant et rocambolesque ! Que ce soit par son allure, son accoutrement, ou son égocentrisme, Joe Exotic est une bête de foire assez sidérante, un type aussi cinglé que sûr de lui et dont la personnalité complexe ne cesse de sidérer au fil des épisodes.
Mais comme dans Making a Murderer, pour faire une bonne série documentaire, il ne suffit pas d’avoir des personnages forts en gueule aux airs de parfaits abrutis, il faut également un bon scénario avec des rebondissements multiples, et là, on peut dire qu’on est gâté avec une histoire qui oscille cesse entre la comédie absurde et le thriller. Bref, les scénaristes de la série Fargo n’auraient sans doute pas fait mieux que cette histoire.

Une série qui cartonne sur Netflix aux États-Unis, avec des personnages devenus en quelques jours de vraies vedettes à tel point que l’acteur américain Joel McHale (vu dans la série ‎Community) a décidé de faire un after show, un live chat en vidéo durant la période de confinement avec les personnage principaux de la série : John Reinke, Joshua Dial, John Finlay, Saff, Erik Cowie, Rick Kirkman, et Jeff et Lauren Lowe. L’occasion de les redécouvrir sous un jour différent et d’entendre leu version des faits.