Troisième et, à priori, dernière saison pour nos lycéens allemands devenus des as de la vente de drogue en ligne sur le darknet. Un petit business qui devient de plus en plus compliqué à gérer dans cette histoire toujours aussi rocambolesque.
À l’issue de la saison 2, on avait laissé Moritz, Lenny et Dan, trois amis lycéens supers forts en informatique embarqués dans un business de vente de drogue en ligne, ayant maille à partir avec deux hollandaises séduisantes mais pas vraiment sympathiques et surtout désireuses de mettre la main sur l’affaire très florissante des trois petits allemands.
Tirée d’une histoire vraie, rappelons-le, cette série pour ados (mais qui ravira également les adultes) nous embarque dans une troisième saison tout aussi trépidante et toujours aussi drôle que les deux premières.
Avant tout comédie, plus que série d’action ou thriller, How To Sell Drugs Online (Fast) nous fait vivre au plus près le quotidien d’adolescents allemands devant à la fois concilier la préparation du bac, leurs problèmes de santé (surtout pour Lenny), familiaux et sentimentaux (surtout pour Moritz) et évidemment leur énorme business.
Dans cette saison que l’on imagine bien être la dernière, l’étau se resserre autour de nos ados trafiquants, (sortes de Walter White version ados geek) avec d’un côté la police et le père de Mauritz (lui-même et agent des forces de l’ordre), et de l’autre, les gros bonnets de la drogue sans pitié. Heureusement nos compères ont de la ressource pour déjouer à peu près tous les dangers qui se présentent face à eux, malgré la pression et les tensions qui règnent au sein du petit groupe.
En terme de mise en scène, de montage et de l’habillage graphique, les scénaristes ont encore une fois mis les petits plats dans les grands pour nous offrir un spectacle assez fun et plein d’imagination. Une série à l’esprit très donc pop, divertissante et intelligente (qui évoque aussi la notion d handicap ou de la maladie), très ludique dans sa forme, avec de nombreux clins d’œil ici (surtout dans les passages où Moritz subit son interrogatoire), loin des clichés de certaines productions américaines. Car ici les personnages sont plutôt des antihéros, des ados boutonneux et pas très sûrs d’eux mais qui foncent sans se poser de questions… et c’est ce qui fait tout le charme de cette série pas forcément très morale, mais qui, en tout cas, montre tout le potentiel de cette génération d’ados qui maitrisent les outils numériques à la perfection quitte se bruler les ailes.
Une série toujours aussi loufoque, très bien écrite, que ce soit dans les dialogues ou dans la construction des personnages. Une série qui se dévorera d’une traite ou presque… une série qui ne se prend jamais vraiment au sérieux et qui parvient à jouer avec le ridicule ou le grotesque, tout en restant cohérente… notamment dans les derniers épisodes.
Benoit RICHARD