
Tralala : palajoa
Les frères Larrieu se mettent à la comédie musicale à leur façon, décalée et hédoniste, sans se soucier une seconde de ce qui n’irait pas et de ce que l’on pourra en dire. Singulier certes, mais bancal pas mal.
Les frères Larrieu se mettent à la comédie musicale à leur façon, décalée et hédoniste, sans se soucier une seconde de ce qui n’irait pas et de ce que l’on pourra en dire. Singulier certes, mais bancal pas mal.
Joachim Lafosse explore la lente détérioration d’une famille face à la bipolarité du mari. Si le film marque des points dans le traitement, sobre, de son sujet, peut-être est-il trop sage dans son ensemble, se refusant à prendre des risques et à sortir de sa zone de confort.
Harry Macqueen filme une balade à travers la campagne anglaise tel un dernier voyage où, au-delà des ténèbres qui s’annoncent (Alzheimer), l’amour d’un couple devient plus précieux et inestimable qu’avant.
BAC Nord aurait pu être un grand film, créant le lien, parfait, entre L.627 et Les misérables. Il n’est finalement qu’un bon polar made in France, sans nuance dans son approche psychologique et dramatique…
Daniel Nolasco paraît vouloir compiler sans autre intention ce qui c’est fait de mieux dans le cinéma queer depuis des décennies. Résultat : son film s’en trouve désincarné, ne nous touche jamais vraiment et dans ses volontés de réel, et dans ses expériences mi-sensorielles, mi-érotiques.
Le nouveau OSS 117 reste étonnamment sage, et si quelques saillies font effet, on attendait davantage de mordant de la part de Nicolas Bedos et de Jean-François Halin. Un troisième opus pas très folichon dont le sel et l’esprit, propres à la franchise, se sont comme standardisés.
Pour l’éternité prouve que Roy Andersson semble incapable de se renouveler, enfermant désormais (mais depuis longtemps en fait) son cinéma dans ses propos et ses tics visuels qui ne résonnent plus que dans le vide.
Plus qu’un simple polar dont il s’approprie les codes et les mécanismes, La loi de Téhéran, adoubé par William Friedkin en personne, se révèle un véritable brûlot social contre les institutions et la déliquescence morale établies au cœur de la république des Mollahs.
Leos Carax livre un gloubi-boulga visuel et musical perdu entre kitsch et démesure, lourdeur et inventivité. Carax, artiste maudit, artiste total, artiste rebelle, artiste tout ce que l’on voudra, VEUT que l’on sache qu’il a fait un «chef-d’œuvre», dantesque et libre.
Dans son film Moffie, Oliver Hermanus filme avec beaucoup de sensibilité, et parfois de lyrisme, un jeune soldat dans son combat contre la perte de soi et dans ses sentiments naissants, au cœur des soubresauts et violences de l’apartheid.