« BAC Nord » : clashe ta BAC d’abord
BAC Nord aurait pu être un grand film, créant le lien, parfait, entre L.627 et Les misérables. Il n’est finalement qu’un bon polar made in France, sans nuance dans son approche psychologique et dramatique…
BAC Nord aurait pu être un grand film, créant le lien, parfait, entre L.627 et Les misérables. Il n’est finalement qu’un bon polar made in France, sans nuance dans son approche psychologique et dramatique…
Daniel Nolasco paraît vouloir compiler sans autre intention ce qui c’est fait de mieux dans le cinéma queer depuis des décennies. Résultat : son film s’en trouve désincarné, ne nous touche jamais vraiment et dans ses volontés de réel, et dans ses expériences mi-sensorielles, mi-érotiques.
Le nouveau OSS 117 reste étonnamment sage, et si quelques saillies font effet, on attendait davantage de mordant de la part de Nicolas Bedos et de Jean-François Halin. Un troisième opus pas très folichon dont le sel et l’esprit, propres à la franchise, se sont comme standardisés.
Pour l’éternité prouve que Roy Andersson semble incapable de se renouveler, enfermant désormais (mais depuis longtemps en fait) son cinéma dans ses propos et ses tics visuels qui ne résonnent plus que dans le vide.
Plus qu’un simple polar dont il s’approprie les codes et les mécanismes, La loi de Téhéran, adoubé par William Friedkin en personne, se révèle un véritable brûlot social contre les institutions et la déliquescence morale établies au cœur de la république des Mollahs.
Leos Carax livre un gloubi-boulga visuel et musical perdu entre kitsch et démesure, lourdeur et inventivité. Carax, artiste maudit, artiste total, artiste rebelle, artiste tout ce que l’on voudra, VEUT que l’on sache qu’il a fait un «chef-d’œuvre», dantesque et libre.
Dans son film Moffie, Oliver Hermanus filme avec beaucoup de sensibilité, et parfois de lyrisme, un jeune soldat dans son combat contre la perte de soi et dans ses sentiments naissants, au cœur des soubresauts et violences de l’apartheid.
Entre loufoquerie du terroir à la Bruno Dumont (en mode P’tit Quinquin) et pastiche de film d’horreur, plus loufoquerie que pastiche d’ailleurs, et même plus terroir qu’horreur, Teddy tente la greffe des genres et la rupture de ton sans réellement convaincre.
Quatrième film de la période américaine de Paul Verhoeven, conspué ou, au contraire, adulé pour son ambiance vénéneuse et ses inspirations hitchcockiennes, Basic instinct ressort en version restaurée 4K.
Just Philippot nous offre avec La nuée un premier film singulier partagé entre drame rural et dérèglements fantastiques à la Cronenberg, porté par une Suliane Brahim impressionnante.