« Bugonia » de Yórgos Lánthimos : au cœur de l’Amérique complotiste…
Derrière son humour noir et son étrangeté, Bugonia décrit un pays en décomposition morale : un film à la fois hilarant, réellement méchant mais totalement lucide.
Derrière son humour noir et son étrangeté, Bugonia décrit un pays en décomposition morale : un film à la fois hilarant, réellement méchant mais totalement lucide.
Stupéfiant retour en grande forme de la série de Charlie Brooker, avec cette septième saison qui contient ce qui est peut-être le meilleur épisode de son histoire, et dresse un portrait brillant et terrifiant de notre réalité en 2025…
Est-il possible de réaliser aujourd’hui un thriller politique sur le leadership des USA qui soit plus intéressant et plus terrifiant que la réalité ? Clairement non, et quelles que soient ses qualités (limitées), Zero Day fait les frais du timing de sa sortie.
Machin mastoc de 2h45 qui, trop souvent, met notre patience et notre intérêt pour la chose à rude épreuve, Kinds of kindness a tout d’un vain jeu de massacre aux prétentions vaguement surréalistes, achevant de ne faire du film qu’une sorte de punition démonstrative.
Là où l’on imaginait très bien un blockbuster à grand spectacle sur l’effondrement des USA, Alex Garland nous offre avec Civil War un road movie basé sur une approche classique du dur métier de reporter de guerre, mais dans le contexte d’une guerre (de sécession) fictive.
Killers of the Flower Moon, le nouveau Scorsese, peut-être le dernier Scorsese, est l’un de ses tous meilleurs films, grâce à une forme apaisée, d’une intelligence cinématographique éblouissante.
En dépit de la révélation Lily Gladstone, Killers of the Flower Moon manque du souffle qui en aurait fait un Scorsese majeur.
Sur une musique de Jonny Greenwood, Jane Campion campe ses personnages mutiques dans un western visuellement splendide (adapté du roman de de Thomas Savage) qui va évoluer au fil des minutes vers le thriller et le film noir.
Charlie Kaufman adapte le roman de Iain Reid tout en préservant ses thématiques et creusant ses obsessions : en résulte un film étrange qui séduit dans sa première heure, puis ennuie dans sa deuxième.
Le sentiment du spectateur est toujours ambivalent face à des initiatives comme El Camino : entre la possible joie des retrouvailles et la probable perspective d’être pris pour une vache à lait qu’on irait grossièrement séduire à coup de vieilles ficelles, l’orgueil se retrouve face à un dilemme…