The Willowz – Everyone

willowz.jpgJe ne connais la formation que depuis le précédent album : Chatauqua, chroniqué sur ce site, il y a quelques longs mois. En fait j’étais loin de me douter, à  l’écoute du bouillonnement un peu brouillon de l’album d’avant, qu’il s’agissait déjà  d’un troisième album, après un album éponyme et un second Talk in circles. En fait, quand on jette un oeil aux notes biographiques, on se rend compte que le groupe a déjà  près de huit années au compteur et qu’on en connait pas grand-chose ou à  peine plus.

The Willowz est donc né à  Anaheim en Californie, où il commence par beaucoup tourner, avant de lancer un premier 45T produit par le beau père de Richie James, moitié du duo Willowz formé avec Jessica Reynoza. Par un petit coup du hasard, à  la suite du premier album, ils sont repérés par Michel Gondry qui s’approprie deux titres pour Eternal sunshine of the spotless mind. Gondry tellement impressionné par le groupe, d’ailleurs, qu’il s’imagine en Warhol de ce qu’il aimerait voir devenir un nouveau Velvet underground.

Musicalement pourtant, c’est plutôt du côté du rock revêche et doigt d’honneur-isant que la formation va chercher ses influences, qu’ils enrichissent parfois d’une once de soul. A part une certaine volonté à  lisser le son à  la limite de la saturation, très en retrait dans un mix bruititste façon Sex Pistols. Le précédent Chatauqua voyait la formation tâter du psychédélisme et titiller des groupes comme Comets on fire ou même les Guns and Roses par exemple. Entre solaire acidifié et descente morbide toujours en mode distortion  » overdrive « .

Pour Everyone, la couleur est assez évidemment punk. Simple et sans ambages. Un punk moins anglais que californien, d’où plus ensoleillé et surf que crachant par terre sous l’averse. l’ensemble est envoyé, emballé et pesé. Les mélodies manquent encore un peu d’immédiateté, mais foncent néanmoins en classe terminale de l’école de la pop music. Ce n’est pas instantané, mais déjà  ça procure de la sympathie. Mais est-ce encore suffisant dans le déluge musical que chaque jour le monde moderne catapulte à  nos oreilles ?

Everyone est un bon disque, même s’il n’est pas révolutionnaire. Avec son mélange de racines californienne, et de punk pop, il trace sa voie quelque part entre le garage des White Stripes et le punk juvénile, britannique, des Supergrass avant que ces derniers ne se mettent à  tâter de l’absolu psychédélique. Pour peu, on se croirait dans le In it for the money de ces derniers, joués par Jack White et chantés par Gaz Combes tandis que Meg tabasserait les fûts à  l’arrière plan, comme d’habitude. C.’est une comparaison un peu réductrice, mais qui plaira aux amateurs des deux groupes utilisés pour l’exemple.

Les autres, quant à  eux, risquent de se foutre de Willowz aurant que de leur dernières chaussettes.

Denis Verloes

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Tracklist

01. Break your back
02. Destruction
03. Repetition
04. I know
05. Jimmy James
06. Way it seems
07. Twenty five
08. You do
09. No heroes
10. Everyone

Label : Green united music / Pias
Date de sortie: 24 mars

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Willowz – Repitition – Live in New York from Dim Mak on Vimeo.