C’est à la nuit tombée, au beau milieu de la cathédrale de Cologne, que le duo allemand Grandbrothers a enregistré Late Reflections. Plus organique, audacieux et bouleversant que jamais, ce quatrième album est celui du rendez-vous de deux compositeurs de génie avec l’Histoire.
A l’heure où l’Amérique post-Trump se réveille avec la gueule de bois, sa frontière sud hérissée de ce mur aussi honteux qu’un carcan, le groupe de Tucson signe un album grandiose qui plane loin au-dessus de tous les superlatifs. Un pont jeté à leurs voisins et frères mexicains.
Imarhan signe Aboogi, un 3e album pour 11 chansons d’une grande beauté dans lesquelles il magnifie encore une fois le rock touareg grâce notamment une richesse harmonique et une production très précise. Du grand art !
José González revient explorer ses propres racines, à la fois musicales comme génétiques. l interroge celle de l’humanité toute entière dans ce qu’elle a de plus complexe et de plus inné, à l’image des lignes de guitare qui composent tout l’album.
L’Israélienne Noga Erez fait un retour percutant et totalement réussi avec KIDS, un disque gorgé de groove moelleux et d’arrangements soyeux qui affirme encore un peu plus son style et sa personnalité. Immanquable !
Depuis près de 30 ans, chaque nouvel album de Tindersticks est une agréable surprise. Si nous avions été subjugués par No Treasure But Hope paru en 2019, Distractions place la barre légèrement plus haut.
Chez les Tindersticks, il y a eu deux périodes : celle des deux premiers disques, rêches et d’une mélancolie poisseuse, et celle des autres disques d’une noirceur plus confortable, doucereuse et presque bourgeoise. No Treasure But Hope, se situe entre les deux.
Sept ans après son apparition, cette chanteuse de 31 ans à la voix toujours étonnement juvénile reste plus que jamais une bénédiction pour notre âme et nos oreilles délicates. Jessica Pratt forever.
Son Lux, projet de Ryan Lott qui s’est adjoint les services de deux musiciens, fera son retour en février 2018 avec Brighter Wounds.
Après des années en compagnie des frangins Herman Düne, David-Ivar devient Black Yaya pour un premier album solo plein de charme dans lequel les genres se croisent