
« Falcon Lake » de Charlotte Le Bon : Les stèles du désir
Pour son premier film, Falcon Lake, Charlotte Le Bon a imaginé un amour de vacances entre deux adolescents. Un récit initiatique à l’atmosphère horrifique. Un film bien singulier.
Pour son premier film, Falcon Lake, Charlotte Le Bon a imaginé un amour de vacances entre deux adolescents. Un récit initiatique à l’atmosphère horrifique. Un film bien singulier.
Dans une construction en abyme, les réalisatrices Lise Akoka et Romane Gueret ont imaginé l’histoire d’un casting sauvage dans une cité à Boulogne-Sur-Mer, parvenant à capter des instants miraculeux d’authenticité dans le jeu de jeunes acteurs débutants.
Ce sont les souvenirs de son passage au théâtre des Amandiers, en 1986, que Valeria Bruni-Tedeschi met en scène dans ce film vibrionnant qui sait capter, à merveille, l’esprit frondeur et foutraque qui animait alors les années Chéreau/Romans.
Avec Trois nuits par semaine, Florent Gouëlou signe un premier film sincère et bienveillant sur le milieu drag, mais sans aucune aspérité. Sans envie de s’arracher d’un plan-plan s’imposant sur tout le reste.
Après le voyage dans le temps de La Belle époque, Nicolas Bedos nous emmène sur la Côte d’Azur pour un film presque choral, à la mise en scène dynamique, dans lequel il pose un regard cynique et misanthrope sur un monde et un milieu plein de vanité.
Avec « Reprise en main », Gilles Perret imagine une fiction aux airs de comédie dramatique pour raconter la lutte d’ouvriers face à la toute puissance capitaliste… Et l’on peut voir que dans certains cas, l’espoir est permis.
À 84 ans, Jerzy Skolimowski, en grande forme, signe une fable engagée et animaliste qu’il projette vers des territoires singuliers et sidérants, voire qu’il transforme en trip expérimental.
Ruben Östlund signe une satire excessive, parfois grotesque, toujours féroce, sur un capitalisme moribond se torpillant en beauté. Si on ne peut s’empêcher de rire face à ce spectacle oscillant entre cynisme et malaise, pour la subtilité, prière en revanche d’aller voir ailleurs.
Avec Le monde après nous, Louda Ben Salah-Cazanas nous offre un premier film attachant et sympathique comme tout, mais absolument sans surprise dans ce qu’il a à dire d’un certain air du temps.
Emmanuel Marre et Julie Lecoustre proposent un regard sans fard sur les conditions de travail du personnel aérien dans une compagnie low cost. Un film porté par Adèle Exarchopoulos qui convainc plus dans sa première que dans sa seconde partie.