« EO » de Jerzy Skolimowski : âne stram gram
À 84 ans, Jerzy Skolimowski, en grande forme, signe une fable engagée et animaliste qu’il projette vers des territoires singuliers et sidérants, voire qu’il transforme en trip expérimental.
À 84 ans, Jerzy Skolimowski, en grande forme, signe une fable engagée et animaliste qu’il projette vers des territoires singuliers et sidérants, voire qu’il transforme en trip expérimental.
Ruben Östlund signe une satire excessive, parfois grotesque, toujours féroce, sur un capitalisme moribond se torpillant en beauté. Si on ne peut s’empêcher de rire face à ce spectacle oscillant entre cynisme et malaise, pour la subtilité, prière en revanche d’aller voir ailleurs.
Avec Le monde après nous, Louda Ben Salah-Cazanas nous offre un premier film attachant et sympathique comme tout, mais absolument sans surprise dans ce qu’il a à dire d’un certain air du temps.
Emmanuel Marre et Julie Lecoustre proposent un regard sans fard sur les conditions de travail du personnel aérien dans une compagnie low cost. Un film porté par Adèle Exarchopoulos qui convainc plus dans sa première que dans sa seconde partie.
Mike Mills signe, entre récit initiatique et road movie familial, un joli film sensible à la patine arty, mais dont le propos a du mal à dépasser la petite friandise d’apprentissage existentielle et parentale.
Avec le film Oranges sanguines, Jean-Christophe Meurisse et sa bande d’hurluberlus des Chiens de Navarre dézingue la condition humaine dans une joyeuse (et saignante) radicalité. Âmes étriquées s’abstenir.
Après Nouvelle donne et le magnifique Oslo, 31 août, Joachim Trier continue son observation douce-amère d’un certain mal-être générationnel et révèle à l’écran Renate Reinsve, d’une justesse et d’un charme rares.
Dans un univers loufoque et absurde, Samuel Benchetrit imagine un film plein de tendresse, de poésie et de non-sens autour d’une pléiade de personnages totalement illuminés, interprétés par un casting haut de gamme !
On ne retiendra pas grand-chose de Seize printemps, à peine quelques éclats dans la platitude de l’ensemble dont on se demande encore comment il a pu être financé.
Il faut voir ou revoir en VOD Jeune femme, une subtile chronique audacieuse qui nous convie à suivre le destin de Paula, jeune femme abandonnée des autres, en reconstruction. Libre, comme le vent…