Teenage Fanclub – Shadows

shadows_1.jpgIl y a en pop un groupe qui me fait le même effet que Sonic Youth pour le rock. Teenage Fanclub. Les Anglais sortent à  intervalle régulier un petit bijou de pop classieuse.

Et sans que je ne sois jamais capable de crier au génie du nouvel album paru, je me laisse embarquer dans ce petit univers aux nuages de pluie jamais éloignés du sol -apanage du Royaume Uni- . Et je passe un agréable moment mêlé de plaisir renouvelé à  chaque fois que le groupe me donne rendez-vous.

Et voici Shadows. Le disque qui plonge dans les racines du groupe, pas loin de l’époque 1993 et Thirteen Soit un subtil mélange de tradition britpop classieuse, façon Blur ou Charlatans et de Beach Boys qui s’en iraient faire du surf dans la Manche. Ajoutez-y un peu de bidouille comme on l’aimait chez les regrettés Granddaddy et un soupçon du Manchester de Barney et de ses New Order.

Et voici décrit en quelques mots la formule du nouveau Teenage Fanclub, écossais, qui ne semblent pas vieillir d’un pouce malgré les saisons.

l’ensemble est d’un classicisme pop rock que certains décriront comme épuisant sur la longueur. Pas moi. Mélange de bons souvenirs de jeunesse, d’efficacité mélodique (sans jamais toucher au hits radio de l’époque Bandwagonesque, mais pas loin sur deux trois titres) Shadows est un de ces bons albums où la différence se joue dans la manière de remplir l’espace autour d’une structure de chanson somme toute assez simple.

Ici un riff de guitare qui joue les solistes. Là  un violon, là  une disto qui secoue l’arrière plan derrière ce chant si caractéristique, là  une seconde voix d’appui »Shadows n’est peut-être pas l’album qui va marquer la websphère à  l’heure de la consommation kilométrique des groupes nouveaux arrivant sur le marché. Il est pourtant un album qui assoit Teenage Fanclub au milieu de ses fans et leur dit :  » vous avez vu, le temps passe et on reste invariablement bons. Tu vois, tu peux continuer à  nous aimer on reste fidèles à  nous-mêmes et à  toi.  » A ceux de nos lecteurs qui auraient moins de 30 ans ou moins d’empathie pour Teenage Fanclub on conseillera de commencer par When I still have Thee et l’introductif sometimes i don’t need to believe anything qui sont à  la fois de bons représentants de la méthode Teenage Fanclub et deux titres parmi les plus universels de l’album. Et de tous ensemble passer un moment sous le ciel couvert de la perfide Albion.

Denis Verloes

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Tracklisting
01. Sometimes I Don’t Need To Believe In Anything 4:32
02. Baby Lee 4:24
03. The Fall 5:26
04. Into The City 4:27
05. Dark Clouds 2:41
06. The Past 3:32
07. Shock and Awe 3:42
08. When I Still Have Thee 3:29
09. Live With The Seasons 3:25
10. Sweet Days Waiting 3:36
11. The Back Of My Mind 4:00
12. Today Never Ends 4:30

Date de sortie: 31 mai 2010
Label: Pema / Beggars / Naîve

Plus+
Le site officiel
L’espace Myspace
L’album via Spotify (à  venir)

1 thoughts on “Teenage Fanclub – Shadows

  1. La comparaison avec Blur et les Charlatans me semblent un peu hasardeuse, il faut plutot aller chercher vers les inévitables Byrds, Big Star ou même Wilco pour citer un groupe actuel contemporains.
    Dans son ensemble l’album est beaucoup plus arrangé que les précédents, en tout cas ça reste un très bon cru et d’un niveau d’écriture bien au dessus du tout venant pop rock actuel.

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