Kid Loco – Party animals & Disco biscuits

kidloco.jpgAllez en voilà  encore un , des albums de 2008 pourtant bien foutus à  côté duquel on est totalement passés. La faute à  une vie trépidante je dirais pour me gausser. La cause à  la fainéantise d’écriture, ajouteront les autres, sans doute plus proches de la vérité.

Pourtant le grand dieu musical m’est témoin que dans son genre, j’aime plutôt bien Kid Loco, rencontré quelque part en 1998 sur la foi d’un a grand love story encensé dans les fins de soirées de mes années facultaires à  l’université de Bruxelles.

Kid Loco s’est immédiatement imposé à  mes oreilles et à  celles de mes amis de Lettres, comme la  » classe  » à  la française, le charme simple et arty de la frange la moins  » clinquante  » de ce qu’on appelait déjà  la French touch. Un mélange d’Ambient et de French touch plutôt. Un brin de trip hop et un once de Franche touche disait-on. Mais on était un peu ivres.

J.’ai d’ailleurs suivi le  » garçon fou  » dans la suite de sa discographie, que ce soit sur l’album à  prétention pop Kill your darlings, mitigé par ailleurs, ou dans la musique inspirée du film the graffiti artist, excellente bande son.

Quel que soit le projet, même au demeurant dans les compilations de DJ Mix sortis au milieu de cette discographie non pléthorique, on y retrouve une  » patte  » kid loco. Qu.’on expliquait comme une manière de faire rentrer l’esprit de la musique rock »aérienne » dans le format parfois contraigant et trop balisé de l’électro à  la française. Une explication qui nous semblait confortée à  la fois par son travail de remixeur pour Pulp, Talvin singh etc. sur un album aux filles alanguies sur la pochette, mais aussi derrière les manettes de producteur pour les regrettés Departure Lounge. Et malgré tout pourtant, on est passé trop longtemps à  côté de cette chronique de party animals & disco biscuits.

Se rappelant à  la fois de ses années 80, où Kid Loco co-fonda le label Bondage records (Berruriers noirs »), c’est à  dire surtout de l’esprit de cette époque ; et mettant ici en pratique son accointance pop, Kid Loco livre avec Party animals & Disco Biscuits son album sans doute le plus proche du format rock teinté de la noirceur du post punk et d’un soupçon de New Wave.

Dans un océan sombre où Kid Loco chante (oui oui, il chante), le producteur/chanteur mélange guitare et électronique d’atmosphère pour emmener son auditeur dans un univers pas forcément très diurne. Et si tout est noir dans ce Party animals & Disco Biscuits pour protagoniste de quelque Beetlejuice en goguette, Kid loco sait jusqu’à  quel point ne pas pousser le bouchon, quels éléments utiliser pour ne pas plonger dans un océan nocturne et anaérobie. Kid loco chante, Kid loco accroche l’auditeur naufrageable à  des radeaux de fortune en forme de gimmick mélodique.

Et, parce que ce qu’on pensait être un album simple finit par revenir régulièrement depuis septembre 2008 sur notre platine, et que chaque fois on est étonné de se dire »putain ce morceau là  il assure » » On se rend compte que voilà  encore un des oubliés de notre partial comptage annuel. Un album qui s’est donné dans la durée en somme. Qu.’on vous conseille du coup de réécouter si vous y aviez apporté jusque là  une oreille distraite. Et parce qu’on s’est trompé à  l’époque, on n’hésite pas à  le dire tout haut ici. Le dernier Kid Loco est un vrai bon album made in France. Et j’avais oublié de le dire. En fait c’est peut-être d’ailleurs son seul défaut à  cet album de Kid Loco. Il s’est fait tellement discret dans le paysage, que tout le monde a bien failli l’oublier.

Denis Verloes

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Tracklist
01 Oh Lord !
02 Mototcycle Angel
03 Pretty Boy Floyd
04 10 :15
05 Thème From The Graffiti Artist
06 Love Is All Around
07 Confessions
08 The Spécialist
09 Nijack Blues
10 The Time of Our Lives

Date de sortie: 1er septembre 2008
Label: Pias

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La chronique de The graffitit artist soundtrack
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La vidéo de Pretty boy floyd via Youtube