L’échappée belle, de Anna Gavalda

Anna_Gavalda_lechappee_belle.jpgLégère appréhension à  la réception du nouveau livre de Miss Gavalda : n’ayant pas du tout aimé son précédent pavé la consolante, je pensais en avoir terminé avec l’auteur à  succès de pensums pétris de bons sentiments et de relations humaines chaleureuses. Cependant, l’épaisseur infime de l’ouvrage (160 pages) et sa belle couverture m’ont décidé à  l’ouvrir.

J’ai bien fait. Non pas que cette réédition d’un ouvrage paru chez France Loisirs en 2001 soit un véritable chef-d’oeuvre, mais c’était l’époque où Anna Gavalda n’avait pas de prétentions littéraires mais préférait ce charme désuet et sympathique qui fait la force de ses premières nouvelles. Pas de style littéraire ampoulé ou volontairement compliqué, comme la construction syntaxique du livre d’avant, pas d’intrigues à  foison qui perdent complètement le lecteur, retour aux choses simples, vraies. Un roman Herta, en somme, mais qui a le mérite de ne pas se prendre pour ce qu’il n’est pas.

L’histoire en deux mots : Garance retrouve ses deux frères et sa soeur le temps d’un week-end de mariage d’une lointaine cousine, et la fratrie retrouvée s’échappe loin des tumultes familiaux pour se retrouver, et retrouver également un peu de nostalgie de l’enfance perdue.
Rien de nouveau sous le soleil gavaldien, mais au moins, on revient ici sur ce qu’elle réussit de mieux, même si ce n’est pas du tout ma tasse de thé. A noter cependant un joli final où Garance énumère les morceaux de musique que son frère lui a gravés sur un cd, des chansons qui marquent des périodes de l’existence, des musiques comme autant de pierres blanches laissées sur le parcours de chacun. Convenu ? Oui, mais toujours émouvant.

Jean-François Lahorgue

3.gif

L’échappée belle, de Anna Gavalda
Le Dilettante, 168 pages, 9 €¬ environ
Date de parution : novembre 2009.