Sept mois seulement après son passage au Théâtre Zingaro, voici la grande Shannon Wright de retour à la Maroquinerie, pour un set souvent très bruyant, très rock… ce qui ne veut pas dire que l’émotion a été négligée…
Il y a des concerts dont on se souviendra plus du fait de l’excellente ambiance qui y a régné, et de la gentillesse et de la générosité des musiciens, que pour un éventuel intérêt musical, absent hier soir à la Maroquinerie.
Seul sur scène, à 65 ans, l’ancien leader d’Hüsker Dü a rappelé qu’il n’a jamais eu besoin d’un groupe pour déclencher une tempête. Une leçon de colère et d’endurance donnée à une Maro conquise.
27 ans plus tard, les Boo Radleys sont de retour sur une scène parisienne, sans leur leader de l’époque dorée Martin Carr, mais avec un répertoire en béton armé et une sacrée envie de jouer. 1h30 de concert parfait et hors du temps pour oublier le grisaille parisienne.
Et voici revenu le joli mois de novembre, un mois où nous ne savons où donner de la tête, tant Paris devient une fête ! Et, même si les « gros » évènements sont peu nombreux cette année, chaque soirée nous offrira des choix déchirants entre artistes majeurs et confirmés et nouveaux venus créatifs et excitants !
Bar Italia était de passage à Paris pour soutenir la sortie de son cinquième album, mitigé, et témoignant de sa difficulté à franchir un palier. Des difficultés que nous espérions être transcendées sur scène…
Jehnny Beth était de passage à Paris pour deux dates, afin d’appuyer la sortie récente de son deuxième album solo, le violent You, Heartbreaker, You. Pas de doute, ce soir on était venus pour ressortir plus sourds encore de la Maro !
Soirée incandescente à la Maroquinerie, où l’on a vu Gyasi, soutenu par un groupe exemplaire, exploser tous les clichés du rock seventies dans un véritable embrasement des sens. Très fort !
Porté par un nouvel album plus affirmé, Altar, les Irlandais de NewDad ont livré à la Maroquinerie, devant un public conquis d’avance, un concert oscillant entre brume rêveuse et poussées électriques… mais vraiment trop court !
Après un mois de septembre que certains ont jugé « en demi teinte », mais qui aura eu l’avantage de forcer les mélomanes à sortir de leur zone de confort pour aller découvrir de nouvelles pépites, voilà qu’octobre déballe l’artillerie lourde. Et ça fait mal !