Beachwood Sparks – The tarnished gold

En 2007 paraissait le troisième album de the Tyde. Un groupe tenu de main de maître par la fratrie Rademaker, en provenance de Los Angeles. De l’album je disais à  l’époque:

Un quintet à  l’ancienne qui ne cache pas son goût pour la glisse sur les vagues à  coup de planche waxée (forcément aussi avec un nom de groupe comme Tyde) et la surf musique popularisée par les Beach boys, les Byrds ou Jan & Dean.

Putain 2007, cinq ans. Ca passe à  une vitesse comme dirait Jacques Chirac s’il n’était pas en passe de l’oublier. Bref.

En 2007 les frangins Rademaker en étaient déjà  au troisième album de The Tyde. Et j’avais déjà  zappé à  l’époque, avant que l’actualité musicale ne vienne updater mes neurones: The Tyde était déjà  à  l’époque la seconde naissance de Brent Rademaker en tant que musicien »ensoleillé » pétri d’histoire américaine et plus spécialement de decorum musical californien. En 2002, soit avant de lancer The Tyde désormais en sommeil, il avait entamé Beachwood Sparks où il y tenait la basse et le chant, accompagné du guitariste Christopher Gunst du second guitariste multi-instrumentiste Dave Scher et du batteur Aaron Sperske. Le groupe avait sorti un premier album éponyme avant de s’endormir en 2002 époque ou Rademaker lançait the Tyde.

Petit à  petit au fil des ans, les geeks californiens s’approprièrent la musique de Beachwood Sparks. Certains gamins de l’époque se sont mis à  lancer des groupe et citaient BS en référence, Scott Pilgrim vs the world intégrait même le single du groupe paru en 2002, adoubement geek ado us ultime.

Du coup Beachwood Sparks a décidé de continuer l’histoire laissée en suspens il y a dix ans, et revenir incarner le grand frère, pétri de folk hippie de surfers américains post Beach Boys. Ils ont enrichi les sessions de la présence de Ben Knight de The Tyde, et de Neal Casal, tant qu’à  produire un disque de retour, autant lui donner de l’ampleur.

Je pourrais reprendre in extenso ou presque ce que je disais en 2007 de the Tyde: the tarnished gold est un album classique, composé à  l’ancienne, »qui ne cache pas son goût pour la glisse sur les vagues à  coup de planche waxée et la surf musique ». On songe aux Byrds, à  Crosby, Stills & Nash et aussi beaucoup à  la country music dans son ensemble dont on aurait gommé les chapeaux de cowboy … Et je ne peux m’empêcher d’établir un parallèle alambiqué entre la démarche belle à  force de classicisme de BeachWood Sparks, qui devient du coup comme un porte drapeau d’un style et d’une région, avec la démarche anglaise de Teenage Fanclub qui s’approprie avec rigueur, classicisme et énormément de classe, la langueur pluvieuse du centre de l’Angleterre.

Comme il y a de la northern soul chez Teenage Fanclub, il y a du soleil et des rejetons du pedal steel chez Beachwood Sparks qui plaque un album juste un tout petit peu lassant à  force d’être parfait. The tarnished gold se sert des ingrédients estampillés Californie sixties, y ajoute une grosse grosse dose de folk et d’esprit DIY, pour donner à  nos matinées d’automne une chaleur et un charme classique qu’on n’espérait pas. The tarnished gold est l’album qui nous fait tolérer les orteils mouillés dans les converse et le retour de la routine hebdomadaire au boulot. Rademaker et sa troupe nous prennent par la main. Ils nous emmènent dans le mini bus pour une tournée de l’ouest américain. Simple, codé, classique. Mais fichtrement efficace.

Denis Verloes

Tracklist

Label: Sub pop / Pias
Date de sortie: 25/06/2012

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La critique de Three’s Co de the Tyde
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