5+5 = les disques préférés de Ben Lupus

Benjamin Garnier, alias Ben Lupus, (membre de Coming Soon et Mont Analogue) vient de faire paraitre Forêts Futures, un livre-disque, sur lequel on trouve 9 ballades pop folk délicates. On découvre les goûts musicaux du garçon, à travers une jolie sélection d’albums.

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5 disques du moment :

Ragana – Desolation’s Flower

Un disque qui peut sans doute avoir l’air hyper sombre vu de l’extérieur, mais qui en fait a des vertus quasi-thérapeutiques. Je l’écoute en boucle depuis de nombreux mois, c’est une musique qui fait beaucoup de bien. Et c’est un très gros crush musical, je suis hyper fan.

Neil Young – On the beach

Je suis par contre pas un big fan de Spotify et de tout le système que recouvre ce modèle, mais je suis un gogo comme un autre, et je suis bien content d’écouter Neil Young à fond dans la voiture depuis son retour sur les plateformes. Celui-ci je pense que c’est mon pref, il aurait aisément pu figurer dans les 5 disques de toujours.

Earth – Angels Of Darkness, Demons Of Light 2

J’ai très récemment vu le documentaire « Even Hell Has Its Heroes », et j’en ai profité pour découvrir les disques de Earth que je connaissais moins – et tout d’abord celui-ci, à cause de la super pochette.

Satellite Jockey – Plays Music !

Jécoute la musique de Rémi depuis les CD-R qu’il gravait au lycée, et alors qu’il était déjà très fort à l’époque, il arrête pas de se bonifier. Là je crois que c’est le chef d’œuvre du groupe !

Nina Simone – To Love Somebody

Il y a toujours un disque de Nina Simone qui tourne à la maison. Je connais peu de choses en musique qui soient aussi intenses, en terme de puissance et d’émotion. Sur celui-ci elle chante des trucs de Cohen et de Dylan, j’adore ses versions. Ce n’est sans doute pas ses enregistrements les plus immortels, on sent vraiment l’époque, mais je crois que c’est justement ça que j’aime.

5 disques pour toujours :

The Velvet Underground & Nico

En me baladant sur le site, j’ai remarqué qu’il y a souvent un disque des Beatles dans le top 5 des musiciens interrogés, non ? Le Velvet, c’est mes Beatles à moi. Je sais pas comment rendre justice à ce groupe et expliquer toute l’importance de la place qu’il occupe dans ce que j’ai choisi de faire au sortir de l’adolescence – et que je fais aujourd’hui encore.

Silver Jews – Bright Flight

Si je n’avais pas déjà dit ce truc sur les Beatles, je dirais que David Berman c’est mon Lou Reed ! Je connais toutes ses chansons par cœur, il y a eu des moments dans ma vie où j’avais l’impression de vivre dans un morceau des Silver Jews, parce que si l’on s’imprègne suffisamment de l’écriture de Berman, c’est exactement ce qui se produit : une légère distorsion de la réalité, un décalage subtil dans la façon dont on voit les choses. Le pouvoir de la poésie quoi – mais comme peu d’autres oeuvres ont pu me le faire expérimenter. Impossible de choisir un seul disque en vérité, mais j’ai une tendresse particulière pour ce disque-là et la façon dont il sonne, une espèce d’alt-country venue d’une alt-Amérique.

Mount Eerie – No Flashlight

Les disques de Phil Elvrum jouent un peu pour moi le rôle d’une boussole esthétique : j’y reviens tout le temps, comme un gros livre de référence, qu’on consulte sans arrêt. C’est quelqu’un que je trouve très inspirant, et dont la façon de faire m’a beaucoup influencé ces dernières années. La production de ce disque-là a quelque chose d’un peu labyrinthique, avec de nombreuses couches qui se superposent, pour un rendu pourtant très brut et artisanal. Ce disque a pour moi quelque chose d’un idéal artistique.

James Holden – The Inheritors

Mon autre « handbook », le pendant électronique du Mount Eerie – d’ailleurs ils ont un gros point commun, puisqu’il existe des versions solo des pistes rythmiques de ces 2 disques : des documents vraiment passionnants si on aime bien comprendre comment les choses sont (bien) faites. Honnêtement, l‘émotion ressentie à l’écoute de ces 2 albums a été vraiment déterminante pour moi, et explique pour beaucoup le fait que je continue à faire des albums.

Myriam Gendron – Ma délire

Tout simplement un des plus beaux disques qui soient ! Ça a l’air de pas grand chose, un recueil de chansons folk, et en fait c’est tout un monde et on peut s’y perdre indéfiniment. On a de la chance d’avoir des œuvres comme ça pour nous accompagner dans la vie.

Ben Lupus – For​ê​ts Futures
Kidderminster – 5 avril 2024

Ben Lupus – Forêts-futures : une œuvre kaléidoscopique