Meringue, Alcohol and Us – Loud

Le trio , continue son petit bonhomme de chemin : toujours pas de meringue et d’alcool mais une antifolk à  rapprocher Poitiers de New York ou d’Olympia, Orégon.

Sont sympas Amandine, Bruce et Judicael ; en tout cas c’est que l’on imagine en écoutant leur musique : une folk à  la fabrication artisanale avec ukulélé, mandoline, guitare acoustique et toy piano. Une musique douce-amère à  la légèreté de colibri faisant de Meringue, Alcohol et Us un digne rejeton des Moldy Peaches, parrain de l’Antifolk ou de sa version française d’Herman Düne. Ce deuxième album, faisant naturellement suite au premier s’intitule Loud (« fort »), et on pouvait craindre à  son endroit un excès de force gâchant justement la joliesse initiale des harmonies et la légèreté des constructions.

En fait de force, c’est l’arrivée d’une batterie et de percussions sur certains morceaux qui donne son nom à  l’album. Tout ceci reste très léger à  telle enseigne que l’on remarque à  peine leurs présences., Meringue, Alcohol and Us ne fait donc pas encore dans le rock mais reste égal ou presque à  lui-même. , This is not my favorite kind of dance, ressemblerait presque à  du Nirvana mais dans sa version unplugged, rage contenue dans l’acoustique. S’il y a une différence notable avec le premier album du trio, celle-ci est plutôt à  aller chercher d’une mélancolie accrue dans les compositions. Déjà  présent dans la palette du groupe, le violoncelle devient dès lors un instrument important et récurrent sur bon nombre de titres (I Think I will, Last shop for me, bubbles and wings, ou Loud frémissant de guitares slowcore). Ailleurs, c’est le parfum suranné de l’interprétation qui amène une amertume de soleil couchant sur une mélodie charmante (Black eye blue)., Sur Loud, Meringue, Alcohol and Us, s’essaye finalement à  d’autres formules que celle déjà  connue sur l’album et les EP précédents : , quand un clavier à  deux balles portent la chanson, on retrouve la créativité Lofi , de quelques résidents de K Records (Tender forever sur Give Myself away, The Disapointment). Tout ceci ne change pas la saveur naturelle et bricolo qui émane de ce sympathique trio ; celui qui fait que l’on se sent tout de suite entre amis.

 

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Denis Zorgniotti

Date de sortie : 6 février 2012
Label / Distributeur : Booster / Pias

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