Hell’s Kitchen – Red Hot Land

hells-kitchen-pochetteMais que mijote-t-on de bon dans cette cuisine de l’enfer ? Hein les copains, je vous le demande. Un blues-folk-rock bien crassouille et bidouille qui malgré ses racines helvètes renifle le chili bien relevé !

Les Hell’s Kitchen prennent ce qui semble leur tomber sous la main, tapent, grattent et slident dessus avec une belle intelligence et un sens évident de la mélodie et de la construction. Je ne serais qu’à  moitié étonné que de vieilles casseroles apparaissent au rayon percussion. Mais gare à  toi jeune novice avide de tuyaux et de musique bon marché, la base brico n’est qu’un leurre, ce côté j’y touche sans y toucher est feint avec brio par le trio »hohoho »Ces types sont de vrais bons musiciens et les parties guitares, par exemple, sous leur maquillage root-garage, sont hyper composées et techniques et il en va ainsi de tout cet album qui au final brouille pas mal de pistes.

Où se situe exactement ce Red Hot Land, entre La Nouvelle-Orléans, Memphis, Mexico et notre vieille Europe, j’en sais fichtre rien mais le résultat est assez génial. Le premier truc qui te vient quand tu veux jouer au jeu un peu con du ça ressemble à  quoi, c’est : The Band (attention, je ne les dégaine pas souvent eux, c’est un vrai de putain de compliment) et Kings Of Leon en moins bourrin et plus racé. La voix un peu éraillée y est pour beaucoup mais pas que »l’ambiance générale joue aussi bien que lumineusement plus déjanté !

Ajoute à  ça des rythmiques imparables, une groove du tonnerre, des choeurs à  tout-va, un gros soupçon d’émotion et de sensibilité et tu obtiens ce beau menu, juste ce qu’il faut en marge, juste ce qu’il faut entraînant, juste ce qu’il faut touchant, juste ce qu’il faut excitant. Très bonne table !

Hell’s Kitchen – Red Hot Land
Label :

Stéphane Monnot

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