On retrouve Misophone après 10 ans d’absence. Et pourtant rien n’a changé ou presque dans l’univers musical du duo. La magie opère toujours autant à l’écoute de ce ravissant A Floodplain Mind. Presque un album de Noël.
Groupe important et très productif de la fin des années 2000 et du début des années 2010, – on citera notamment les albums magiques que sont Where Has It Gone, All the Beautiful Music of Our Grandparents? It Died With Them, That’s Where It Went… (2007) Songs From an Attic (2011) – Misophone a, par la suite, quelque peu disparu du paysage musical indé, pour revenir en cette fin d’année 2023 avec ce A floodplain mind, 10 ans après leur précédent album, Lost At Sea (2013).
Au programme de ce nouvel et double album, 30 titres dans une production (un peu caverneuse au début), où l’on retrouve le charme des précédents albums du duo. Deux heures de musiques mélodieuses et chaleureuses pour redécouvrir le savoir-faire de S. Herbert et M.A. Welsh quand il s’agit de composer des pop et folk-songs légères, aux rythmes aussi variés qu’entrainants.
Pour enregistrer ce nouvel album, construit autour d’une foule d’instruments et de voix en chœurs, le duo a convié une petite bande de musiciens – Robin Allender (Gravenhurst, The Robin Allender Band), Boys Age, India Blue, Aubben Renee, Tom Rocton (Married Monk), etc. – ainsi qu’un mini orchestre que l’on peut entendre sur le titre The Flood… ce qui donne à l’ensemble ce côté bigarré et bariolé que l’on aime tant chez ce groupe.
A Floodplain Mind est un album à écouter si possible à côté du sapin, au coin du feu, avec une couverture sur les jambes, pour mieux profiter de ces douces chansons aux accents merveilleux et bucoliques… qui valent largement tous les « albums de Noël » qui fleurissent en décembre. Bref, ne vous privez pas, allez (re)découvrir la magie, la féerie pop que constituent les chansons de Misophone, l’un des secrets les mieux gardés de la pop anglaise de ces 25 dernières années.
Benoit RICHARD