5+5 = Bastien Lallemant

Petite revue musicale en compagnie de Bastien Lallemant pour une sélection de disques favoris du moment et de toujours.

bastien lallemant photo 2016

Avec son timbre de voix et ses ambiances qui rappellent le Gainsbourg des années 60/70, Bastien Lallemant a sorti il y a tout juste un an son quatrième album avec La maison haute. Un condensé de chansons simples et sophistiquées à la fois pour ce qui constitue l’un des plus beaux disques de chanson française en 2015.

Février 2016

5 disques du moment :

DAVID LAFORE – J’AI L’AMOUR
Un disque longtemps espéré (le précédent remonte à 2005) que j’ai vu patiemment se faire, découvrant une à une chacune des chansons, lors des siestes acoustiques auxquelles participe David. Je regrette qu’il demeure si confidentiel, je pense qu’il y a un malentendu avec lui. Rares sont les répertoires d’une telle profondeur, un style d’une telle ergonomie. David est également un interprète imparable, d’une immense justesse (et je ne parle pas des notes).

LES INNOCENTS – MANDARINE
Encore un disque qu’on aura attendu longtemps… un disque audacieux, aux sources des choses, un torrent pour orpailleur, inventif au plus au point. Tout le contraire d’un disque feignant.

BABX – CRISTAL AUTOMATIQUE
J’ai été impressionné par ce disque, par sa réussite, alors même que le pari était risqué. L’adaptation de poésies est, à tout le moins, casse gueule. Outre l’immense musicalité des compositions, leur à propos vis-à-vis des textes, la qualité de la réalisation, c’est plus encore la voix de Babx qui, ici, me touche profondément. Sa palette est très belle, la gamme des nuances impressionnante.

MOCKE – L’ANGUILLE
Dans ce disque instrumentale, la narration se déploie tout en timbres et en notes. Mocke y développe une grammaire musicale complexe, riche, burlesque, impressionniste et sensuelle.

5 Disques pour toujours :

THE CURE – SEVENTEEN SECONDS
Impossible de dire pourquoi ce disque me dure une vie. Soit, The Cure a été, à mon adolescence, LE groupe. Mais de tous leurs albums, c’est bien le seul que je continue à écouter régulièrement. Et chaque fois, je m’y sens absolument bien, je n’arrive pas à y trouver le moindre défaut, il s’accorde parfaitement avec quelque chose de très intime chez moi.

GLENN GOULD – LES VARIATIONS GOLDBERG
Aussi loin que remonte mes souvenirs, j’ai toujours entendu ces enregistrements (d’abord la première série d’enregistrement, puis la seconde, que je préfère). Mes parents vouaient un véritable culte à cet interprète. C’est (avec Brassens) la bande son de mon enfance. Je m’y réfugie souvent.

NICK DRAKE – PINK MOON
J’ai découvert tardivement Nick Drake, vers vingt-cinq ans. Je me rappelle précisément l’instant où j’ai entendu ces chansons pour la première fois. C’est à peine si j’y croyais, que l’on puisse écrire et chanter d’aussi belles choses. Je n’en reviens toujours pas. Il y a là de la magie.

BILLIE HOLIDAY
La voix la plus bouleversante qui soit.

JOAO & ASTRUD GILBERTO, STAN GETZ
Rarement musique et chant se sont retrouvés en une telle harmonie, une telle symbiose. La perfection, le paradis sur terre.

Écoutez Bastien Lallemant – La maison haute

www.bastienlallemant.com