5+5 = les disques préférés de Dombrance

De retour d’une mini tournée aux USA, Dombrance remplit la Gaîté Lyrique à Paris et repart sur les routes avec pour objectif de faire danser la France et partager in situ son premier album, République Electronique. Son dernier clip, Mitterrand, séduit par son coté vintage décalé et a été réalisé avec l’aide de L’INA.

Dombrance

On peut le dire, Dombrance a eu une sacré idée. Utiliser le nom d’hommes et femmes politiques afin d’illustrer chaque titre de son premier album et singles. Ou comment Macron, Poutou, Taubira, De Gaulle deviennent des stars du dancefloor. Le DJ producteur de musique électro a réussi à y varier les styles, à l’image de sa sélection.

5 disques du moment :

Kendrick Lamar – Mr. Morale & the Big Steppers

Album de l’année pour moi et même plus. Il est à des années lumières du reste, textes, flow et prod. Je suis tombé amoureux de cet album dès la première écoute. Équilibre parfait entre inventivité et efficacité. Entre la forme et le fond.

Charlotte Adigéry – Tropical Dancer

Comme ses producteurs, Charlotte Adigéry arrive à trouver l’équilibre entre une musique exigeante et ludique. Encore une fois la forme sert le fond. Efficace tout en étant chelou. Genre de cocktail surprenant et addictif.

Domi & JD Beck – Not Tight

Je pense que JD Beck est le plus grand batteur contemporain. Il sort des patterns de fou. Il met la rythmique dans une autre dimension. Hypnotique. L’album est très cool avec un mélange de morceaux presque pops et d’autres plus jazz comme on a pu les découvrir sur YouTube. Avec du Anderson’s Park, du Thundercat, du Herbie Hancock, que des gens qui font avancer la musique. Le turfu.

Dope Lemon – Smooth Big Cat

C’est mon album « doudou » depuis quelques années. Je l’écoute toujours en boucle aujourd’hui. Il a cette capacité à me plonger dans un état de relaxation totale. Hypnotique, pas beaucoup de textes souvent des phrases / mots en boucle. J’adore les arrangements et le son de cet album.

Hubert Lenoir – Pictura De Ipse : Musique directe

Son dernier album est brillant. Inventif, bordélique, super bien produit. Il prend des risques, on le sent libéré et ouvert à tous les horizons. Un vrai showman impressionnant en live.

5 disques pour toujours :

Mozart – Requiem

Je pense que c’est le premier album qui m’a vraiment marqué. J’ai commencé le violoncelle à l’âge de 6 ans et pour moi Mozart était mon premier héros pop. J’étais fasciné par sa capacité à faire ces mélodies qui rentrent dans la tête. Le Requiem est puissant , émotionnel, macabre et jubilatoire. Une œuvre parfaite jusqu’à son inachèvement.

The Beatles – Revolver

Pour un fan des Beatles, c’est pas simple de choisir un album. Mais revolver reste pour moi l’album de la transition. Du rock’n’roll vers la pop chatoyante et orchestrale. Le lâcher prise dans la production, l’invention dans le son. Avec ce song writing fabuleux de deux monstres de la musique.

Beach Boys – Pet Sounds

Bon encore un classique de chez classique mais que voulez-vous… c’est la réponse de Brian Wilson à Revolver. Une écriture plus naïve que les Beatles mais des arrangements plus complexes, venus d’ailleurs. Paul McCartney a fait Yesterday et Brian God Only Knows. Les deux plus grands morceaux de tous les temps pour moi qui ont comme point commun une mélodie entêtante mais pourtant complexe avec un enchaînement d’accords improbables pour la suivre. Et puis il y a tout le travail sur les lignes de basses. Au lieu de suivre bêtement la dominante, la basse s’envole et raconte sa propre histoire en contrepoint. Cela inspira Paul pour Sergent Pepper.

Marvin Gaye – What’s Going On

Si on doit parler de basse qui s’envole, on pense forcément au grand James Jamerson, sûrement les plus belles lignes de basse de l’histoire. Marvin Gaye est mon chanteur préféré. Une voix inlassable. Un destin tragique.
Il y a vraiment une rupture avec les disques Motown précédents. Plus politique. Et puis c’est un album où les chansons se mixent les unes aux autres.

Pink Floyd – Meddle

Le disque de mon adolescence. Déjà dans One of These Days, il y a cette voix pitchée d’outre-tombe qui m’a vachement marqué. Qu’on retrouve dans plein de tracks technos (Laurent Garnier « The force » etc…) et que j’ai moi-même utilisé plusieurs fois (Leave my room de DBFC, Kanye West etc…). L’album commence avec ce track bien cauchemardesque puis enchaine avec un des plus beaux morceaux de Pink Floyd A Pillow of Winds dans le coton et les vapeurs de weed. Surtout il y a la face B avec Echoes, chef d’œuvre psychédélique, voyage de 23 minutes qui marque tout adolescent qui écoute ça à fond dans sa chambre avec les yeux rouges.

Dombrance – République Electronique
Label : E.47 – Sortie : 27 mai 2022

Dombrance – République électronique : “Pour une France qui danse !”