[Cannes 2023] Les films du jour #3 : Indiana Jones, Black Flies, Les Herbes Sèches, Vincent doit mourir

Au programme des films de ce vendredi 19 mai, il y avait notamment, Indiana Jones lifté par les IA, des ambulanciers à New York, 200 minutes en Anatolie et une épidémie de pulsions meurtrières.

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Indiana Jones et le Cadran de la Destinée, de James Mangold

Un exercice de relecture du cahier des charges qui semble d’un autre temps, sans l’inventivité de mise en scène que Steven Spielberg avait su insuffler par le passé. Étrange sensation que de se trouver plonger dans l’ennui face à un film qui cherche désespérément à divertir avec les recettes qui firent sa gloire, le tout dans la laideur contemporaine du tout numérique. Sortie le 28 juin.

Black Flies, de Jean-Stéphane Sauvaire

Black Flies, qui raconte l’arrivée d’une jeune recrue parmi les ambulanciers de New York, se veut une descente aux enfers dans la Babylone contemporaine, avec catalogue de toutes les misères du monde. C’est À tombeau ouvert (qui n’était déjà pas le Scorsese le plus subtil), réalisé par un collégien à qui on aurait laissé les clés de la régie, foutant tous les curseurs dans le rouge : le moindre métro qui passe (et Dieu sait qu’il y en aura) se transforme en réacteur hypersonique, le héros tape des murs, voit des gyrophares partout et Sean Penn mâchouille un cure-dent parce qu’il en a vu des rouges et des trop mûres. Une abomination où la mièvrerie des motifs côtoie la complaisance la plus abjecte. Pour rappel, le film est en compétition pour la Palme d’Or.

Les Herbes Sèches, de Nuri Bilge Ceylan

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Nuri Bilge Ceylan ne fait plus de film en dessous de 3h15 depuis Winter Sleep, Palme d’Or en 2014. Les Herbes Sèches est un film qui ne déroge pas à son esthétique, par gros blocs séquentiels, dialogues extrêmement denses, dans l’odyssée modeste d’un professeur de collège qui peut se révéler à plusieurs occasions un parfait salaud. Avant que n’adviennent, par fulgurances, les traces de beauté qui peuvent encore joncher le monde. Un long parcours qui se mérite, mais qui doit se nourrir de cette patience pour l’escalade finale vers le sublime. Sortie le 12 juillet.

Vincent doit mourir, de Stéphan Castang

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Place au premier film de Stéphan CastangVincent doit mourir, dans lequel Karim Leklou se voit agressé par des inconnus chaque fois qu’il croise leur regard. Dans la veine du Règne animal, voici une proposition française audacieuse, au carrefour des genres, qui mêle ultra violence, humour, absurde et romance (qui ne tomberait pas amoureux de Vimala Pons ?), pour un film à la fois politique et plein de vigueur.

Plus de détails sur le Journal du festivalier du Sergent Pepper