Jeremy Messersmith – The Silver City

Jeremy_Messersmith___The_Silver_City.jpg Des fois, on tombe sur une pochette d’un disque. Et, sans avoir entendu le moindre son, la moindre note, on veut jeter une oreille sur l’album en question. Et dans son entier. Rien de bien rationnel me direz-vous mais c’est comme ça.

l’artwork de †˜The Silver City.’, le second album de Jeremy Messersmith, n’a rien d’extraordinaire. Un dessin, avec quelques personnages qui gambadent le long d’une rivière et d’arbres ronds, en direction d’un château-fort lointain et imposant. Les couleurs sont très sobres, limite effacées. Et pourtant, cette pochette a attiré mon oeil et mon attention. Et je me suis dit, bêtement, que ce disque devait être beau. Je ne sais pas d’où j’ai pu sortir ça. Mais c’est ce qui s’est passé.

Et mon intuition première était la bonne. Car ce †˜The Silver City.’ est un bien joli disque. Même plus que ça. Jeremy Messersmith, qui a pris des cours de songwriting (!) à  la North Central University de Minnesota, y convoque les fantômes de Brian Wilson et des Beach Boys (superbes choeurs de Welcome to Suburbia), des Beatles, de Jude, d’Elliott Smith (incroyable ressemblance sur Franklin Avenue, tant au niveau des mélodies que de la voix !) ou même de The Postal Service (Miracles) et sort un album court (à  peine 35 mns) où il raconte et évoque, à  la manière d’un Sufjan Stevens, sa ville, celle de Minnesota et de Saint-Paul, The Twin Cities.
Un disque qui n’a aucune prétention. Juste celle d’être cohérent, d’égrener des histoires touchantes sur fond de guitare et de pop mélancolique que Jeremy Messersmith habille de cordes et de quelques cuivres pour l’hiver. †˜The Silver City.’ est un album beau, bien enregistré et joliment produit, dans lequel il est facile de rentrer, dont on tombe rapidement amoureux et que, contrairement aux apparences, on n’oubliera pas rapidement.

Il n’est pas dit que Jeremy Messersmith connaisse un succès énorme dans son pays d’origine. Les faiseurs de pop délicate comme celle-ci n’ont que peu droit de cité. Mais dans tous les cas, il sait qu’en France, la patrie d’accueil d’artistes anglo-saxons honnis (ou ignorés), de Jeff Buckley à  Jude, il sera toujours bien accueilli. Ou alors, c’est à  n’y rien comprendre.

Olivier Combes

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Tracklist:
1. The Silver City
2. Welcome to Suburbia
3. Dead End Job
4. Franklin Avenue
5. The Commuter
6. Miracles
7. Love You to Pieces
8. Breaking Down
9. Skyway
10. Virginia
11. Light Rail

Label: Princess Records
Sortie: 9 septembre 2008

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