5+5 = Les disques préférés de Raoul Vignal

Belle découverte de 2017, le Français Raoul Vignal séduit avec un premier album paru chez Talitres. On fait plus ample connaissance avec le garçon à travers ses choix musicaux.

raoul vignal
Raoul Vignal et ses musiciens – Photo Anne-Laure Etienne

Après avoir baigné dans le rock et exercé divers métiers, c’est au rythme des arpèges de guitares et d’un finger-pincking virevoltant qu’il s’épanouit aujourd’hui, délivrant un primer album d’une grâce absolue. Après Nick Drake, Kings of Convenience, In Gowan Ring, Stranded Horse ou Gareth Dickson, Raoul Vignal vient rejoindre le cercle très fermé de ces folkeux dont la musique vous met les frissons dès la première écoute.

mai 2017

5 disques du moment :

Trumpets of Consciousness – Trumpets of Consciousness
C’est le projet de Thibauld Labey, un musicien et ami basé à Lyon. J’ai découvert l’album (sorti sur le Pop Club Records) en effectuant un remplacement au sein du groupe, sur une date, il y a quelques mois. On y trouve de vraies pépites aux saveurs pop 60’s. Chapeau l’ami !

Viktor’s Joy – I Used to be clean
Un autre ami, de son vrai nom Kaarel Malken, basé à Berlin. C’est là bas que je l’ai rencontré, lorsque j’y habitais. J’ai attendu cet album avec impatience ! Il est sorti tout récemment sur le label estonien (son pays d’origine) Grainy Records. Sa musique est profonde, intime, portée par une voix ténébreuse.

Gareth Dickson – Quite A Way Away
Sorti en 2012, sur 12k. Cela date déjà, mais j’ai toujours du retard en termes d’actualité musicale… quoiqu’il en soit, à la première écoute de cet album découvert il y a peu de mois, ça a été l’immersion totale dans ce que je considère être une merveille musicale, à mon humble (très humble) connaissance. A la croisée de la folk et de l’ambient, je m’y retrouve.

Suuns – Hold/Still
Là encore, une découverte un poil tardive. J’admire la créativité dans le jeu, dans la compo, dans la production. Cet album m’a mis une « grande claque » comme on dit, il est très inspirant.

Sun Kil Moon – Common As Light And Love Are Red Valleys Of Blood
Au moment où j’écris, je suis à la moitié de l’écoute de l’album. Encore une fois, je me suis fait happer par l’univers si particulier de Sun Kil Moon, qui donne à l’auditeur l’impression d’être un confident. Je vais quand même prendre une pause avant d’enchaîner sur le disque 2…

5 disques pour toujours :

Lee Hazlewood – Love & Other Crimes
Enregistré à Paris en 1968, avec certains membres du Wrecking Crew. On y retrouve cette voix envoûtante, à son timbre le plus beau de sa carrière. Ballades langoureuses teintées de jazz, chansons plus « légères » dans une veine pop-country, et cette merveilleuse ouverture dans laquelle Lee confesse, avec simplicité : « I committed love and other crimes ».

The Beatles – Revolver
J’ai passé de longs moments à observer la pochette du disque quand j’étais petit. J’ai passé de nombreuses heures à l’écouter également ! Revolver est mon numéro un de la discographie Beatles, et probablement la plus vieille leçon de musique retenue jusqu’à ce jour.

Kim Jung Mi – The Wind
Guitares criardes, basse mal accordée, chanteuse non chanteuse, tempi approximatifs… et le résultat est génial. Les morceaux cheesy se transforment en ballades épiques, servies par une voix expressive. Un disque pop/psych made in Korea, 1973.

Grandaddy – Sumday
On approche de la perfection par ici. Sumday me ramène à de très bons souvenirs ensoleillés. Mention spéciale pour le titre The Warming Sun , une ballade d’une grande classe. Déchirant.

Ongaku 70 – Vintage Psychedelia in Japan
Compilation sortie en 2011, sur Hiruko Records. Une superbe sélection de morceaux qui accompagne mes soirées depuis quelques temps. Mention spéciale pour le titre Shambhala Signal.

Raoul Vignal – The Silver Veil
Talitres – avril 2017